mercredi 27 juillet 2011

Le Val sans Retour à Tréhorenteuc dans la forêt de Brocéliande. Morbihan 56.

Le Val sans Retour est situé à Tréhorenteuc, à 40 km de Paimpont. Cette vallée appartenant au pays de Brocéliande est le domaine de la fée Morgane où en 1991 fut créé l'arbre d'or. Le père Henri Gillard est un des principaux protagonistes actifs de la région pendant le XXème siècle: il restaura l'église et il écrivit une large œuvre sur les symboles et légendes des hauts lieux de Brocéliande.

Forêt mythique et légendaire, Brocéliande est un des sièges légendaires de Bretagne. Entre ses protagonistes, nous pouvons trouver Merlin, Lancelot, Uterpendragon, la fée Viviane, les chevaliers de la table ronde, le roi Arthur, l'épée Excalibur.








L'accès à Tréhorenteuc est facile. Il y a deux parkings à l'entrée, donc on n'a pas besoin de s'inquiéter pour garer la voiture. Juste en face, se trouve l'office de tourisme où l'on peut se renseigner sur les nombreux coins à visiter.

A l'entrée, ce beau manoir nous accueille.








Tréhorenteuc est entourée de champs de seigle et de blé, ainsi que de forêt formée par des landes. L'office de tourisme est décorée d'une fresque avec des personnages de la forêt. Juste à côté se trouve la chapelle du Graal et les dimanches, en été, il y a un petit marché qui propose des produits locaux aux nombreux visiteurs.

Voici la chapelle du Saint Graal. Technique HDR.








Ci-dessous, le grand vitrail du saint Graal, situé derrière l'autel.  L'image n'est de bonne qualité mais servira pour se faire une idée.

Sur le mur opposé à l'autel, il y a une fresque de Jésus et les quatre évangélistes tels qu'ils ont été symbolisés par les Romans de la Table Ronde: un Cerf blanc au collier d'or entouré de quatre lions. 








Ci-dessous, un vitrail de la chapelle du Graal représentant une scène sur l'apparition du Saint Graal. Cette intéressante chapelle restaurée par l'abbé Gillard est un modèle de symbologie mystique à petite échelle. A l'entrée, il y a écrit "La porte est en dedans".








D'après l'abbé Gillard, "le clocher est carré parce qu'il est dédié à Jésus... parce qu'elles sont carrées également et parce qu'elles sont couplées, les fenêtres évoquent la charité" (1).


L'église de Tréhorenteuc  est dessinée d'après le nombre d'or, rapport de 1,618, chiffre gravé sur le mur au fond de l'église. Les nombreux bâtiments qui existent régis par le nombre d'or créent une ambiance harmonieuse faisant ressortir la beauté et la santé des lieux et de ceux qui les visitent.








Un sentier partant du parking mène au Val sans Retour, domaine de la fée Morgane. Une randonnée de 4 km, une heure et demie à peu près si on s'arrête un peu. On arrive à l'étang appelé le Miroir aux Fées où se trouve l'arbre d'or. Dans le val, on traverse quelques barrages aujourd'hui détruits qui servaient à alimenter en eau l'industrie sidérurgie.








L'Arbre d'or, châtaigner calciné dans un incendie qui ravagea le Val sans Retour en 1990, est aujourd'hui admiré par tous. Son créateur, Fr. Davin, le couvrit de feuilles d'or afin de marquer la limite de cet incendie et rénover l'esprit de la vallée.








Sur la droite de l'Arbre d'or, on traverse un petit pont pour monter en haut sur les crêtes. En haut, en face, se découvrent les couleurs de la forêt et un paysage particulier propre à la région. Le ruisseau Rauco qui traverse le val en bas transporte du fer, les eaux sont dites ferrugineuses. Auparavant, des forges étaient installées dans le val et extrayaient le fer des roches.







Ci-dessus, rocher des Faux amants. Vers l'ouest, le paysage s'aplatie. Placés sur un rocher à 250 m de hauteur à peu près, la vue est magnifique. Les rochers sont rosés à cause de leur teneur en fer.






La deuxième partie de la randonnée à lieu en face, en bas, où la forêt est très peuplée d'arbres et très fraîche en été.






Ci-dessus, le siège de Merlin.





Une énergie particulière dégage cet endroit. Son emplacement, sa nature, la fraîcheur de la vallée font que l'ambiance ressentie soit agréable et salutaire. Une sorte de bien-être parcourt notre esprit.





Après avoir parcouru la surface des crêtes, nous engageons la descente par l'est, une descente un peu plus escarpée que la remontée.






Le site mégalithique de l'Hôtié de Viviane forme partie du parcours, après la descente, on engage un chemin à gauche. Ensuite, on revient vers les sentiers qui longent la rivière à l'ombre des nombreux arbres. Au long du chemin, on traverse les différents barrages mis en service à l'époque pour l'extraction du fer..






Les eaux ferrugineuses du Rauco traversent le Val sans Retour dû à l'abondance des terres en fer.




Des papillons et des libellules ainsi que des scarabées et d'autres insectes habitent les lieux. Le val accueille entre autres espèces végétales, des pins, des châtaigniers, des chênes et des ajoncs.




Ci-dessus, le Miroir aux fées, le seule barrage qui retient l'eau tout près de l'arbre d'or.

D'après la légende, le chevalier Lancelot mît fin à un enchantement jeté par la fée Morgane dans la vallée: elle empêcha de sortir à tous ceux qui auraient commis des graves fautes d'infidélité au cours de leurs vies.





Si vous voulez visiter autres lieux de Brocéliande:

le château de Trécesson, le Jardin aux moines, la Fontaine de Baranton, le Chêne à Guillotin, le Tombeau des géants, le Tombeau de Merlin, la Fontaine de Jouvence, l'Abbaye de Paimpont, le Chêne des Hindrés...

(1)  ("Le recteur de Tréhorenteuc" Oeuvres complètes N° 3 "Symbolisme et mystique des nombres en Brocéliande". Henri Gillard. Edité par l'Office de Tourisme du Pays de Mauron en Brocéliande. Pages 66-67).



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dimanche 17 juillet 2011

Un arrêt à Joli-coeur et Kerponner, parcours du canal de Nantes-à-Brest entre les écluses N° 88 et 92. Pontivy 56.

Voici quelques images du canal de Nantes-à-Brest entre l'écluse 88 de Joli-cœur et l'écluse 92 de Kerponner prises le 14 juillet 2011. Un jolie coin pour faire une belle ballade ou pour préparer vos prochaines vacances.







En même temps, un peu d'histoire sur le canal.

Le projet du canal de Nantes-à Brest fut très ambitieux, l'effort matériel et humain fut énorme. Pour que le canal ait un débit constant en eau, huit rivières durent être aménagées, 325 écluses ont été installées et 600 km de voies ont été creusées par les ouvriers embauchés, la plupart d'entre eux obligés, forcés et payés très peu.




Ces ouvriers étaient des paysans, des bagnards et des prisonniers de guerre, touchant un salaire de 30 centimes que plus tard fut augmenté à un franc par jour. Cet argent n'était pas payé en sa totalité, car les ouvriers devaient payer aux responsables leurs frais: les repas, le logement, les vêtements, les frais médicaux... Les conditions de travail étaient tellement dures que les ouvriers se révoltaient et désertaient. 
 
Ces mouvements de colère obligèrent les responsables à payer les ouvriers à la tâche.


Ci-dessous, écluse N° 88 de Joli-cœur à Pontivy.





 
 
Autres fois le centre Bretagne a été appelé "La Sibérie de la Bretagne", c'étaient des terres très difficiles à traverser par les véhicules. Une voie alternative telle un canal permettrait de transporter des produits et traverser ce territoire difficile.
 
 




 
 
Les Anglais veillaient et menaçaient constamment les côtes françaises au XVIIème siècle au temps de Louis XIV. Lorsqu'ils bloquèrent Brest au début du XIXè siècle, Napoléon Ier étudia la manière d'ouvrir une communication vers Brest à travers les terres afin de fournir les denrées nécessaires.
 
 



Le canal crée sur ce trajet des étangs au lieu-dit du Roz.
 
 
 




 
En 1811, le travail commence dans la Loire et dans le Finistère en même temps. 
 
 





Le 7 septembre 1811 est posée la première pierre de la première écluse dans le Finistère.

Ci-dessous, panorama du canal. 5 images ont été utilisées, puis collées.
 




 
 
Ci-dessous, maison d'éclusier. Écluse N° 99 de Kerponner. Les habitations tout au long du canal ont le même dessin. Image HDR.
 
 





 
 
La Compagnie des Canaux de Bretagne est créée en 1822 afin de réactiver les travaux arrêtés par les conflits de la période révolutionnaire et la chute du premier Empire, et le comte Jean-Marie de Silguy prend en charge le chantier.

Ci-dessous, maison d'éclusier. Écluse N° 99 de Kerponner.
 





Au niveau de l'écluse de Kerponner, les étangs du Roz s'étendent sur le côté du canal.





 
 
Les quatre premiers kilomètres du canal dans le Finistère sont ouverts en mai 1826.
 
 




 
 
La totalité du parcours à travers le canal dont la longueur est de 360 km entre en service le 1er janvier 1842.
 
 
 



Le canal est inauguré en 1858 par Napoléon III et l’Impératrice Eugénie à l'écluse de Guilly Glazdans le Finistère.

Ci-dessous, image HDR.




Le transport de produits à travers le canal eût bientôt un grand succès car si au début le poids atteint était de 10 000 tonnes en 1859, on arriva à transporter  près de 175 000 en 1911.

Ci-dessous, panorama du canal et les étangs du Roz. Pour la réalisation du panorama, 7 images ont été utilisées.





Un chemin de halage est aménagé pour les chevaux qui marchent à une vitesse moyenne de 2 km/heure en charge. Aujourd'hui, ce chemin est parcouru par les randonneurs et les cyclistes.





 
 
Les produits transportés étaient des aliments, des matières premières et des produits industriels.





 
 
Le transport de produits à travers le canal se termine à cause de la concurrence mise en place par d'autres réseaux: 

-Le chemin de fer arrive en Bretagne en 1850;
 




 
 
-Le projet d'un réseau routier traversant l'intérieur de la Bretagne. 
 



 
 
 
-Le projet de construction de la centrale électrique de Guerlédan en 1923, dont la hauteur fait impossible la navigation.




La fréquence du transport commence à ralentir à partir de 1911 et la navigation s'arrête en 1942.





 
 
Aujourd'hui, cette voie fluviale est devenue un réseau pour le plaisir touristique et le canal ouvre ses portes à ceux qui veulent jouir de la nature, à la pêche, à la promenade ou aux vélos pour leur détente et épanouissement dans la nature.

Ci-dessous, quelques insectes habitant le long du canal au printemps.
 
 




La nature se développe ici sans contraintes, l'eau est très abondante et les insectes et autres animaux adaptés à cet environnement ne sont pas dérangés par l'activité humaine.





 
 
 Aujourd'hui, le métier d'éclusier existe encore, et dans certains endroits où l'activité est autorisée, les écluses sont ouvertes pour la pratique de sports aquatiques et pour la navigation de péniches, voiliers ou d'autres bateaux.
 
 
 
 





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Mon récit en espagnol déjà disponible sur Amazon:

"La tortilla de madera"

Paru le 18 septembre 2015

Un récit sur la maladie.

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