lundi 29 octobre 2012

Biennale de la gravure à Saint-Caradec (22). 12, 13 et 14 octobre 2012.






Outils de lithographie: gravure sur pierre.


La Ronde des Artistes, dans le cadre d'une biennale de la gravure, a organisé la deuxième édition à Saint-Caradec en accueillant une douzaine d'artistes graveurs de Bretagne. Cette manifestation invite les artistes graveurs à être présents pendant les trois jours de l'exposition afin de favoriser l'échange avec le public. Le vendredi a été plus spécialement dédié à la visite des écoles, collèges et lycées de la région.



















Table d'exposition du graveur-lithographe Marc Louise.

Cette année c'est déjà la 8ème édition, et La Ronde des Artistes a présenté a Saint-Caradec une nouvelle fois le travail des graveurs. En effet, le  salon de 2010 a été très apprécié du public tout en  manifestant un grand plaisir et intérêt pour le monde de l'estampe. Une nouvelle édition de la biennale de la gravure a té organisée en Centre Bretagne les vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 octobre 2012. 








Les enfants écoutent les explications de leur institutrice..
 
 
Sous l'appellation "Passion Estampe", à cette manifestation gratuite ont participé 12 artistes  venus de Bretagne pour proposer leurs oeuvres à la salle des Étoiles. On a pu faire la connaissance des grands artistes-graveurs de l'art de l'encre et du burin tels : Erick Saignes, Serge Marzin, Hélène Nué, Béa Névoux, Philippe Migné, Nadedja Ménier, Jean-Yves Boisleves, Carmélo De La Pinta, Catherine Cloup, Muriel Bernard, Jean-Paul Romac, Annick Le Guennic.






Outils de gravure en lithographie du graveur Marc Louise.

Les civilisations anciennes ont utilisé l'art de la gravure dans le but d'exprimer leurs besoins artistiques et historiques. Ces anciens peuples pratiquèrent toutes les branches de la gravure. Homère, Hésiode et Virgile avaient décrit les boucliers d'Achille, d'Hercule, d'Enée ; ont peut toujours voir celui de Scipion ainsi que les médailles et les pierres gravées antiques, gravées aux techniques de l'époque si belles et si nombreuses ; les vases de terre incisés et peints ; les plans géographiques gravés sur des tables de cuivre dont parle Hérodote ; les étoffes imprimées aux Indes, en Egypte, en Perse, dans la plus haute antiquité, par des planches gravées sur bois.  Grâce à la littérature ancienne, nous savons que les plans de Rome et de Constantinople étaient gravés sur des tables d'argent (mentionnés dans le testament de Charlemagne). 





Élève montrant une gravure réalisée sur place.
Stand de Jean-Yves Boislève
Cette technique de reproduction a été perfectionnée permettant de faire en plusieurs exemplaires ces images, les faire arriver jusqu'à nous pour la jouissance de nos générations futures. Ce procédé assure aux arts la durée dans le temps de la même façon que la typographie le permet aux sciences et aux lettres. Le graveur utilise le bois, le marbre et les pierres pour représenter par incision sur les métaux tel un dessin  tout ce qui est visible ou imaginé par l'homme. Ce dessin, combine des clairs et des ombres, c'est-à-dire, le noir produit par l'encre et le blanc donné par le ton du papier. Cet artiste peut graver les objets en relief et à l'envers, en rabaissant tout autour la matière qui leur sert de fond ou de support. 




Boîte à outils de l'artiste graveur Catherine Cloup.

 
Pour opérer, deux outils suffisent à la gravure en taille-douce : la pointe et le burin. La pointe est une tige d'acier trempé, aiguisée  parfaitement rond ou en biseau, l'un à l'autre à la fois. On l'utilise comme si c'était une plume. Le graveur opère avec une pointe sèche sur le cuivre nu, sur le cuivre enduit d'un vernis mince et tendre ou noirci. Lorsqu'on utilise la pointe, par la seule pression de la main, on incise de prime abord les traits constituant la gravure ; au burin, on trace légèrement sur le vernis des sillons que l'eau-forte, par une action mesurée  rend ensuite plus ou moins profonds, plus ou moins larges, selon le besoin. Ces deux instruments, unis à l'eau corrosive dite eau-forte, qui sert à faire pénétrer dans le cuivre les travaux tracés sur le vernis, constituent à eux seuls toute la palette du graveur.





Catherine Cloup et Marc Louise.

Marc Louise est un plasticien-graveur, mais en fait, grâce à sa grande curiosité et sa perpétuelle recherche, il est capable de s'intéresser à plusieurs choses. Plasticien en général, il est graveur, sculpteur et céramiste. Il fait aussi du livre, touchant à toutes les techniques et tout l'intéresse.

Artiste engagé pour que l'art soit à la portée de tous, à Bécherel (35), où il vit depuis 40 ans, et à l'Académie malouine des arts plastiques il a créé "Calam'Art". Pour lui, le volume et la couleur définissent la forme. En traversant la matière, il fait émerger une présence qui se matérialise par un petit cercle concentrique qui, partout dans ses tableaux, représente l'oeil du peintre. Le noir apporte la profondeur et traduit ses états d'âme.






Stand d'exposition de Marc Louise.

Peintre, dessinateur, sculpteur, graveur, lithographe, Marc Louise a une large production artistique qui s'étend sur plus de 40 ans de recherche artistique dans ses bagages. Sa production et donc très diverse : des collages de années Beaux-Arts aux toiles et gouaches abstraites, sculptures métalliques à l'aspect aérien, lithographies aux graphismes soignés de la période celtique, tapisserie d'Aubusson. Il travaille aussi sur les empreintes, les expérimentations au calame, les différentes étapes de sa fresque monumentale de Burbure représentant la lutte et le courage de la résistante Noémie Delobelle...





Outils de lithographie présentés par Marc Louise.

Il collabore aussi avec ses amis artistes. Les photographies de Pierre Gaigneux, les poèmes de Gilbert Aubert de la période celtisante, la calligraphie de Catherine Denis, les prémices de sa longue collaboration avec le poète Patrick Huré avec qui il a publié de nombreux livres d'artistes. De Mehdi M'Sallem, il a appris à jouer avec les calames. Il doit l'initiation aux techniques du papier de riz au peintre mongol Battulga Dashor, technique qu'il a appliquée à ses dernières créations portant sur une quête entre l'équilibre et la transparence grâce à l'utilisation du papier de riz. 





Publications de Carmélo De La Pinta.
Carmélo De La Pinta habite Pont-Aven dans le Finistère. Il est né en 1950 à Saint-Etienne où il a vécu toute sa jeunesse. Son intérêt prématuré pour la peinture et le dessin, le mène en 1968 à l'école des Beaux Arts de Saint-Etienne où il sera l'élève du grand Claude Weisbuch. Diplômé de gravure quelques années plus tard, il a encore envie de découvrir d'autres horizons  Deux ans en Afrique lui ont conduit plus tard en Bretagne : "Là, j'ai eu l'impression, enfin, de prendre racine, de rencontrer mon univers". Il vit depuis quelques années à Pont- Aven, dans le Finistère.







Bureau de travail de Carmélo De La Pinta.

Depuis 1970, Carmélo de la Pinta réalise des gravures, dessine et prend goût au pastel et à la peinture. Son imaginaire est un mélange exotique, car sa sensibilité prend sa source des souvenirs d'Espagne, pays d'origine de ses parents, et aux images émerveillées qu'il ramenait de Castille lors des séjours en famille. Grâce à cette liberté de mouvements, il se promène dans les jardins de Grenade, traverse les chemins de Saint-Jacques, pénètre la forêt de Brocéliande, ou s'envole vers l'Archipel des Philippines.





Gravures de Carmélo De La Pinta.

Dès 1975, ses oeuvres sont présentées dans de nombreuses expositions, salons et biennales à travers la France et dans beaucoup de pays étrangers tels que l'Allemagne, la Suisse, l'Espagne, la Belgique, la Pologne, la République Tchèque et L'Archipel des Philippines. Ses estampes et oeuvres originales sont diffusées dans de nombreuses galeries et ont fait la matière de deux ouvrages "Celtique" et "Songes" aux éditions Artus.








Gravure de Carmélo De La Pinta.

Grâce à la maîtrise et l'expression des différentes techniques qu'il utilise [gravure, dessin, peinture et pastel], Carmélo De La Pinta représente un monde symbolico-emotionnel puisé dans ses souvenirs et émotions récoltés au rythme de ses voyages. Il a réussi à composer un monde fantastique imprégné d'un style très personnel et au caractère expressif. De La Pinta est capable de traduire fidèlement en images pour nous les mondes de la magie et des fées. Ses dessins fins et ses couleurs fluides limitent parfaitement ses créations décoratives.  








Son œuvre est partagée entre l'aquarelle, l'huile et la gravure.
 
 
Muriel Bernard est née en 1968, son diplôme en Arts Plastiques l'oriente vers le monde du dessin publicitaire. En 1989, elle part en Bretagne où elle réalise des aquarelles du Morbihan. Durant une dizaine d'années, elle travaille comme graphiste et illustratrice indépendante et aujourd'hui vit et travaille à Vannes où elle se consacre entièrement à son œuvre, partagée entre aquarelle, huile et gravure.










Ses gravures sont pleines de couleurs.

Les sujets de Muriel Bernard sont surtout des objets, des fleurs, des natures mortes. Elle est attirée par le jeu des couleurs, créant un rapport entre elles. Elle aime jouer avec les masses dans la composition du tableau. Son style est caractérisé par la transparence, le jeu des glacis [fines couches d'huile déposées successivement] qu'elle travaille au couteau. Elle s'exprime utilisant trois techniques différentes : l'aquarelle, l'huile et la gravure [eau-forte et aquatinte]. Elle travaille la couleur en gravure en un seul passage, une manière très peu courante en gravure.

En 2005, Muriel Bernard découvre la gravure avec Jean-Claude Le Floch et Thierry Le Saëc. Technique compatible avec son métier, elle a pris la gravure dans un sens ludique lui permettant d'essayer, par le trait, de nouvelles formes d'expression.












La couleur: synonyme de vie et d'émotion.

Le noir, la couleur dominante par excellence dans la gravure, ne permet pas à Muriel Bernard d'explorer pleinement toutes les richesses de cette technique  Et bien vite, comme dans la peinture, c'est la couleur la protagoniste dans ses gravures. Par le biais de vibrations chromatiques, elle tente de faire vibrer les cordes sensibles de notre âme. La couleur est pour elle, synonyme de vie, d'émotion.

Après avoir survolé les différentes techniques de la gravure, c'est aujourd'hui vers l'eau-forte et plus particulièrement l'aquatinte, que Muriel Bernard oriente ses recherches afin de pouvoir restituer le jeu subtil des transparences, comme autant de lavis superposés. Quelques collages viennent parfois animer les lignes et les surfaces colorées. La gravure est devenue pour elle un véritable moyen d'expression et le prolongement de sa démarche artistique.  





Jean-Yves Boislève se prête à montrer
     aux élèves les secrets de la gravure.

Jean-Yves Boislève, né en 1947, vit et travaille à Riantec dans le Morbihan. Il a enseigné à l’École Régionale des Beaux-Arts de Rennes, a dirigé l’École Supérieure d'Art de Lorient jusqu'en 2003, à enseigné à l'Université de Bretagne Sud et à l’École Supérieure d'Art de Lorient. Il participe dans diverses Biennales et Triennales de l'estampe tant européennes qu'internationales.












Une élève induit d'encre le cuivre.

Après avoir pratiqué la peinture et la lithographie, Jean-Yves Boislève se consacre depuis plusieurs années à la gravure en taille d’épargne. C'est sur le thème du peintre et du modèle qu'il grave de somptueuses planches en couleur. Les relations entre l'artiste et le modèle sont intenses et complexes, la volupté guide le pinceau ou le burin, mais à travers cette relationn, l'artiste recherche un sujet toujours plus adéquat à son imaginaire, à moins qu'il ne recherche un modèle qui lui ressemble.









Puis, on met le papier à être imprimé.

Pour traiter ce thème, Jean-Yves Boislève utilise la technique la plus ancienne, technique de la taille d'épargne qui requiert beaucoup d'analyse pour n'affronter que les rapports clairs obscurs ; technique du bois gravé née avec l'édition, qui au travers des siècles a illustré les chroniques populaires. La gravure représente une pratique forte dans son itinéraire, après l'aquatinte, l'eau-forte et la lithographie c'est désormais le bois et le lino à plaques qui sont sa technique de prédilection, technique souvent employée pour imprimer les tissus Africains qu'il affectionne particulièrement pour leurs couleurs et leur liberté d'exécution. Ce sera pendant des années son principal thème de travail d'autant que des voyages sur le sol Africain lui ont permis d'observer de plus près ces tissus et ceux qui en sont drapés.



On protège le papier pour l'immobiliser.

L'imprécision des couleurs conduit au spectateur à la liberté de créer une poésie de la forme, et le chevauchement des tons à une composition en forme cubique tout en mêlant les espaces. 

De ces tissus, il costume ses Olympias noires qui ne disparaissent plus comme servantes, comme dans les toiles de Manet, mais deviennent reines.










On fait glisser le rouleau sous pression.

L'art Nègre n'est-il pas à la source de l'art moderne? Et l'on comprend la passion de Jean-Yves Boislève à remonter le temps. C'est ce qu'il va employer dans sa dernière série qu'il consacre au paysage Breton, un retour aux sources et hommage aux artistes de tous horizons qui ont voulu faire de la Bretagne une terre de modernité. 











Perfection et enchantement.

 
 
 
Hélène Nué, artiste-graveur, est née à Martignas-sur-Jalles (35). Elle a hérité la douceur du relief bordelais où tremblent ces vignes donnant les plus grands vins. De l'Atlantique, elle a emprunté une force intérieure qu'elle traduit par la vigueur de son burin. Face à ses réalisations, toutes de sensibilité retenue, on ne sait s'il faut admirer sa technique parfaite ou l'enchantement qui s'en dégage. Artiste délicate, dans la tradition des grands Maîtres de la Renaissance, tels Dürer et Rembrandt, Hélène Nué a réalisé de nombreux ex-libris.







Gravure d'Hélène Nué.

Elle fait de la gravure depuis 25 ans. Auparavant, elle dessinait un peu, évoluant du dessin vers la gravure, lui offrant celle-ci plus de richesse dans la gamme du noir et blanc. Elle a appris la gravure dans un atelier à Paris. Avec un petit burin ciselé, elle dessine en creusant des sillons dans la plaque de cuivre, puis elle encre et essuie avec la paume de la main- c'est le paumage – pour bien faire entrer l'encre dans les sillons. Ensuite, il faut compresser sur du papier humidifié par une presse à taille-douce. C'est un travail toujours manuel. A chaque tirage, on procède de la même façon. Pour avoir une bonne qualité d'image, elle n'imprime pas plus de soixante exemplaires par plaque. Il faut prendre son temps.







Gravures d'Hélène Nué.

La gravure n'est pas un art très connu, et Hélène Nué, pour le faire connaître, participe à des salons en Bretagne et en région parisienne. Elle a été invitée d'honneur au salon de la Société nationale des Beaux-Arts au Carroussel du Louvre à Paris. Pour la première fois, elle a participé à l'exposition « 25 artistes pour l'Espoir ». Elle y participe avec de petits et grands formats. Les prix de ses tirages vont de 80€ à 400€ selon le format. Ce sont des œuvres d'art accessibles.






Hélène Nué aime traiter le cuivre avec soin.

Elle travaille aussi sur commande, fait des cartes de vœux, ou de petites images, des ex-libris et des illustrations de livres.

Elle a suit des cours de gravure à l'atelier de « La Main d'Or » à Paris. Passant du burin à la pointe sèche sans oublier l'eau-forte, Hélène Nué d'une main experte, traite le cuivre avec soin et délicatesse, parfois l'entaille avec énergie, faisant surgir l'émotion de ces quelques milligrammes de matière retirés ou épargnés, permettant à l'encre de se déposer différemment selon la finesse des tailles et obtenant ainsi ces gris légers ou ces noirs intenses si caractéristiques de cette discipline.


Hélène n'a pas hésité à faire connaître son travail dans des expositions en France et à l'étranger. Elle a également illustré des livres de Bibliophilie. Ainsi aux Editions Carrés d'Art: "La Bonne Chanson" de Verlaine, les "Poésies" d'Arthur Rimbaud, "Torchères" d'Hervé Bazin et "Emaux et camées" de Théophile Gautier.  







A la recherche des matériaux insolites.

Né à Montreuil-Sous-Bois le 2 juillet 1943, Gérard Tournay  passe son enfance en région parisienne où il étudie les sciences naturelles. Très tôt, il pratique la peinture. Dans les années 70, il est affecté en Bretagne pour exercer son métier d'enseignant en biologie sans oublier son activité artistique. Il s'est installé à Neuillac, dans le Morbihan. Dans ses premières réalisations sur toile de style naïf il mêle jardins luxuriants et animaux fantastiques.





Gérard Tournay.

Peintre et sculpteur, ensuite, il va à la recherche des matériaux insolites pour leur donner une seconde vie. Il pratique l'impression sur papier par des techniques de monotype, empreinte, lino-gravure et xylo-gravure. Il dessine également à la plume. Ensuite, il se sent attiré par le bois, mais parallèlement, il crée des «sculptures» avec des matériaux insolites qu'il peint à l'acrylique pour leur donner une seconde vie. Depuis quelques années, il privilégie les impressions sur papier : xylogravures, linogravures, monotypes et empreintes ainsi que le dessin à la plume. Il puise son inspiration de ses passions pour la nature et les arts premiers, thèmes récurrents dans sont travail.




Gérard Tournay est intéressé par
       plusieurs matériaux et techniques de gravure.

Ses estampes sont le produit de plusieurs techniques de gravure : sur bois, sur métal ou linoléum, qu'il combine volontiers pour obtenir des effets différents. C'est ce jeu des matières qui intéresse particulièrement l'artiste. La morsure de l'acide sur le métal, la griffure de la pointe sur le plexiglas, l'entaille de la gouge dans le bois ou le linoléum, parfois combiné à des collages de matériaux divers, créent des formes étranges, imprévisibles, révélées par l'encre. Des œuvres en noir et blanc, complétées par une dizaine de peintures sur papier, où la couleur s'organise en puzzles et en pictogrammes, sorte d'écriture artistique où l'on retrouve la recherche de l'artiste.  









Annick Le Guennic habite Saint-Brieuc. Avec Marc Morelle, directeur du magasin «La Gambille», a aménagé au coeur de son commerce un espace dédié aux expositions artistiques. Le public a pu découvrir les oeuvres d'Annick Le Guennic. Briochine, ancienne employée de chez Chaffoteaux et à la retraite, Annick Le Guennic s'est reconvertie, par plaisir, dans la gravure d'art sur métal. 







Gravure d'Annick Le Guennic.

Elle a plusieurs autres expositions à son actif, dont une à l'école des beaux-arts de Liège (Belgique). Papillons, paysages, vues sous-marines ou villes, son inspiration est des plus éclectique.

















Carte de visite de Catherine Cloup.

Catherine Cloup, née en 1940 à Saint-Renan, habite aujourd'hui Le Conquet, dans le Finistère. Elle a été médecin à Saint-Brieuc et pratique l'art de la gravure et de la sculpture. Dès l'enfance, elle se sent attirée par le dessin et les arts plastiques. Sa formation artistique passe par l'école municipale des Beaux-Arts de Saint-Brieuc en 1985. Sous la direction de Christian Jemain puis d'Alexandre Rondeau, elle apprend les diverses techniques de la gravure. Elle participe à des expositions collectives et personnelles et aujourd'hui, elle travaille au Conquet, dans son atelier "Ar Pesked" à Poul-Conq, sur sa propre presse, et aussi à Saint-Brieuc.









Force et douceur se dégagent
       des gravures de Catherine Cloup.

Catherine Cloup dégage de la douceur en même temps que de la force, qu’elle a acquises auprès des femmes africaines, lors de ses premières expériences comme médecin à l’étranger. D'après elle, un parcours classique car elle est née au sein d'une famille de médecins depuis plusieurs générations. Dès l'âge de 15 ans, son père lui faisait entrer dans les salles d’opération. Pour elle, devenir médecin était quelque chose de très naturel. A la fin de son internat à 24 ans, elle part pour l’Afrique en suivant son marie également chirurgien, lors de son service militaire de coopération au Congo Brazzaville.
















Poisson réalisé par Catherine Cloup.

Les œuvres réalisées par Catherine Cloup parlent de la réalité des corps dans leur matérialité ainsi que de la fuite du temps. Elle a réalisé une série de pieds afin d'évoquer la fuite du temps et de son inexorable aboutissement aux pieds devant des gisants.

Catherine Cloup est un artiste aux multiples facettes, bien connue, notamment, pour son remarquable travail de graveur. Elle a conçu une série de poissons, "Ar Pesked", motif emblématique pour l'artiste utilisant des matériaux de récupération tels que de vieilles gouttières en zinc et de la toile métallique. Pour matérialiser ces poissons, elle a été obligée de découper, de riveter et de patiner. Un résultat étonnant, car les effets de matière conférent à ces vieilles ferrailles une richesse inattendue. 





Gravure d'Erick Saignes.

Erik Saignes habite Quemperven, dans les Côtes d'Armor. Il a été photographe pendant dix ans et a enseigné cet art pendant deux ans à l'école supérieure Estienne des arts et industries graphiques, à Paris. Aujourd'hui, il a son atelier-galerie à Quemperven, dans les Côtes d'Armor.

Pour Erik Saignes, l'art préhistorique découvert dans les grottes est le premier art, même avant la peinture. Ces habitants trogloditiques ont creusé les pierres et ont laissé leurs traces dessus. La gravure et l'estampe sont apparues au XVè siècle, tout en creusant une plaque de bois ou de métal. On obtenait ainsi une matrice imprimée sur papier qu'on pouvait reproduire en plusieurs exemplaires. 










Les professionnels de la gravure reconnaissent
un graveur à sa matrice.

La gravure forme parti des beaux-arts avec l'architecture, la peinture, la sculpture, la musique et la danse. Avec l'évolution des techniques modernes, la gravure devient de plus en plus un art plus reservé et le graveur tend à s'effacer. Les écoles d'arts plastiques ne forment plus les futures graveurs et il n'est plus dans les mœurs. Aujourd'hui, la gravure s'apprend par échange et les expositions mettent en lumière un art peu visible du public .

Les professionnels de la gravure reconnaissent un graveur à sa matrice, car chacun possède une technique très personnelle de son art. Dans la gravure, il y a deux techniques. L'une est physique, utilisant les outils propres tels le burin, la pointe sèche, la manière noire ; l'autre se rapporte aux produits chimiques qu'on utilise tels l'aquatinte, l'eau-forte, la gravure au sucre ou au sel et le vernis mou.








Gravure d'Erick Saignes.

Ses gravures montrent d'une manière très naturelle la douceur, la rêverie, la méditation. Pour ce faire, Erik Saignes maîtrise et combine les contrastes, les ombres s'expriment tout naturellement et nous introduisent vers un monde imaginaire. Ses images sont simples, pas de grands paysages ou de supports compliqués. Trois lignes représentent trois bambous, les feuilles tremblent, les pétales s'envolent... Il tient au détail le plus infime au signe vigoureux. Dans une gamme noir et blanc, ses paysages maritimes et campagnards à l'eau-forte sont ceux qu'il fréquente autour de chez lui.



















Serge Marzin est autodidacte.

Serge Marzin a son atelier à Lesneven, dans le Finistère. Il est né en 1959 et sa formation est autodidacte. C'est Nadejda Ménier [voire ci-dessous] qui l'a initié à la technique de la manière noire. Il participe dans diverses Biennales et Triennales de l'estampe et est membre du collectif Amigrav du Québec. Ses sujets sont la nature en général, les pierres, les édifices religieux et les portraits et pour lui, la gravure es l'art de la patience.

Son univers est solitaire, son atelier est un lieu de repli formé de deux grands espaces : une table entourée de tous les outils nécessaires à la gravure sur métal, et une presse pour imprimer les estampes.








Bureau de Serge Marzin.
Le métier de graveur rejoint aussi quelque part celui de poète. Les odeurs de l'encre et du cuivre sont très sensuels. La solitude lui permet de renouer avec sa propre essence et concevoir mieux ainsi la nature des choses. Quand il grave, il travaille au ralenti, un travail qui relève de la patience. Il se demande si la nature de l'être humain n'est pas d'aller lentement. La vitesse et le stress ne rendent pas les hommes heureux.

Avec le burin, outil premier des orfèvres, Serge Marzin exerce son talent. Sa petite soie en acier bien affûtée et son pommeau en bois sont le prolongement de sa main et le sismographe de son esprit. Sur le métal, il crée avec le burin une sorte de sillon tout en pratiquant la taille-douce, l'art creux. L'encre sera déposée dans ces incisions sur la matrice. Pénétrer avec le burin c'est ne pas avoir droit à l'erreur car à tout moment on peut déraper, et la mauvaise entaille peut réduire un travail à néant. "C'est pour cela qu'il faut être à ce qu'on fait et à rien d'autre", affirme Serge Marzin.






Gravures de Serge Marzin.
La matrice est posée sur un petit cousin empli de sable tournant grâce a la main gauche en fonction des formes crées. Il faut savoir que le graveur sculpte toujours son support à l'envers, et il s'aide d'un miroir pour vérifier l'empreinte qui sera imprimée sur le papier.  

Pour lui, la gravure c'est un art majeur, lié au savoir-faire. Le graveur grave mais il est aussi pressier. Art du passé, on utilise toujours les mêmes outils et les mêmes méthodes de travail qu'il y a cinq siècles. La seule différence c'est l'utilisation de produits chimiques tels l'acide nitrique. Le hasard joue un rôle important car ce sont les accidents qui créent les techniques.

Dès l'adolescence, Serge Marzin se sent attiré par le dessin et la sculpture, s'amusant à tailler des têtes au couteau à partir de bois d'épave récupéré sur l'estram à Brest. Pour lui, art brut et très grossier, servait à représenter la vie. Il commençait par les yeux parce qu'ils représentent l'âme de la personne. Il va suivre des cours du cire à l'école boulle à Paris, spécialisée dans les arts appliquées. Là, il apprend le croquis sur modèle vivant et a appris le métier de graveur en copiant les gestes. Le grand lithographe De Souza tenait son atelier au port de Créteil et le midi, ne pouvant assister à ses cours car trop chers, il regardait à travers la vitre.





Pour Serge Marzin, la gravure est un art majeur.
Au Musée de la Fraise et du Patrimoine à Plougastel-Daoulas, dans les Côtes d'Armor, il fait la connaissance du graveur Mikel Chaussepied. Il l'invitera dans son atelier où il fera ses premières matrices. Il sera encouragé aussi par le doreur sur bois Andé Miossec.

Pour l’impression, après avoir été chauffée, l'encre est étalée sur la matrice. Le graveur cherche à obtenir le plus beau dégradé de gris sur ses estampes. Le noir forme parti d'une histoire d'amour pour les graveurs, car le noir amène Serge Marzin vers la lumière. L'excédent d'encre est rétiré avec de la tarlatane, un tissu qui ressemble à de la gaze médicale et avec lequel on fabrique des patrons. Puis on restitue la beauté sur le papier.



Serge Marzin utilise les marques anglaises, allemandes et japonaises, du matériau fongicide « pur chiffon ». La presse, constituée de deux cylindres qui entraînent un plateau, va ensuite, d'un coup de manivelle, « imprimer » la trace de la matrice sur le papier. La pression des cylindres est telle, plus d'une tonne au centimètre carré, qu'il faut protéger la matrice avec des langes. Le graveur duplique ainsi la plaque en plusieurs exemplaires. Les tirages peuvent être d'état, pour voir le rendu du travail, ou d’épreuves d'artistes, numérotées de un à vingt-cinq au grand maximum. Chaque gravure est unique, car dans une série elles n'auront pas toutes le même rendu. 
 
[Extraits de son 'interview diffusée sur RCF Rivages à consulter sur: http://christophe-pluchon.over-blog.com/article-serge-marzin-poete-graveur-qui-prend-son-temps-39698786.html].






Estampe de Nadejda Menier.

Nadie Menier, qui a pris comme nom d'artiste Nadejda que veut dire « espérance » en russe, est un ancien professeur d'arts plastiques au lycée Jean-Chaptal à Quimper. Après sa retraite, elle s'est consacrée à la gravure, passe-temps qu'elle pratique à Penmarc'h, dans le Finistère, dans son atelier face à la mer, tout près du phare d'Eckmühl et de la sauvage pointe de la Torche. En décembre 2009 le « Salon des Artistes français » lui a décerné la médaille d'honneur de gravure, la plus haute distinction du salon. Depuis près de 20 ans, Nadejda participe au salon.

















Elle cherche toujours à établir un lien
entre la nature et la poésie.

On peut dire que sa technique est époustouflante, en « manière noire » ou à l' « eau-forte », elle mêle, par des superpositions, hyperréalisme [on a vu des petites chouettes hallucinantes] et dessins d'enfants ou motifs primitifs. Dans ses gravures, elle fait toujours un lien, cherchant à établir des rapports entre la nature, la poésie, l'enfance..., entre l'être humain, son passé et ce qu'il peut devenir. Elle aime sublimer la lumière avec des outils qui l'aident à dégager le blanc.















La technique de Nadejda Menier est époustouflante. 

L'atelier de Nadedja, est situé à Penmarc'h, rue Loch Sant Per est visitable en prenant rendez-vous par téléphone.  




















Son spécialité est la linogravure.

Nicolas Lambert cherche son inspiration dans le monde marin qui l'entoure: rivages, sentiers côtiers, port de pêche et toute cette matière vivante et culturelle. Il transmet sur le zinc et le cuivre, des images mentales, des sensations qui s'en dégagent. Il travaille dans la taille douce (eau forte, pointe sèche et aquatinte) et dans la linogravure. Un de ces projets porte sur les  animaux du littoral. Il pratique aussi, à travers le portrait et l'animal fantastique, la sculpture en taille directe sur granit. 








Gravure de Nicolas Lambert.
La linogravure est une technique gravée avec un burin spécial lino. Cette technique ressemble à la gravure sur bois d'une taille d'épargne, on réserve les noirs et on taille là ou il y a les blancs, une technique qui s'adapte bien au mode expressionniste. Avec peu de moyens, on obtient des résultats intéressants.
 
 Pour appliquer ce procédé, une fois gravée la lino, elle est enduite d'encre grasse avec un rouleau; le papier qui reçoit l'impression recouvre la plaque de lino et on frotte avec un rouleau à pâtisserie ou avec une cuillère. Il faut être régulier dans le frottement pour que la feuille, préalablement humidifiée soit bien imprégnée. 






Paysage urbain de Nicolas Lambert.

Nicolas vit en Bretagne, à Douarnenez, dans le Finistère. Son activité artistique est essentiellement axée sur la gravure, ce que l'on appelle la taille douce et qui consiste à graver au moyen de l'acide Nitrique, une plaque de Zinc polie, métal moins fin que le cuivre mais, d'après lui, plus expressif. Nicolas travaille en ce moment sur un bestiaire, eau forte et aquatinte. 










Gravure de Nicolas Lambert.

Il pratique l'eau-forte,  une technique qu'il manie avec délicatesse et précision. Les animaux de notre vie quotidienne tels cochons, poules et oiseaux marins sont ses sujets de prédilection. Autant de manières d'appréhender des thématiques de notre proximité avec un beau naturalisme. Les gravures de Nicolas Lambert, toutes en petits tirages (30 exemplaires) sont en vente encadrées ou non. Il est aussi l'auteur de deux statues de Saint-Chrysante pour une chapelle de Primelin. 
















Philippe Migné habite Bénodet, dans le Finistère (29).

Philippe Migné a participé à l'exposition "Univers de graveurs" au Vieux phare de Penmarc'h, dans le Finistère. À la demande de la mairie et dans le cadre de cette exposition, il est intervenu à l'école Auguste-Dupouy, auprès de la classe de CM1 de Chrystelle Graton. Il a reçu le Prix Beauté de l'Institu de France (Académie de Beaux-Arts) en 1993 ainsi que la médaille de Vermeil: Arts-Sciences-Lettres en 2009. 





Il aime présenter la technique de la gravure aux élèves et pour ce faire il va dans les écoles. Ensuite, chacun en classe, avec la maîtresse, fait un dessin sur le thème choisi. Puis, il montre comment graver sur une plaque de zinc la composition qu'ils avaient imaginée. Chacun des élèves fait une épreuve soi-même sur papier, à l'aide d'une presse manuelle apportée spécialement par l'artiste.







Gravure de Philippe Migné.

Philippe Migné, est né à Neuilly-sur-Seine (92) en 1960. Depuis 1996, il est installé à Bénodet, le Pays Bigouden, dans le Finistère. Il y pratique la gravure, un graveur taille-douce comme il se dit,  un art qui combine la minutie et l'émotion. Un graveur aussi artiste peintre et qui à l'occasion travaille également à «l'eau forte». Il a gravé des paysages inspirées par la Cornouaille, un pays qu'il aime dessiner au rythme de son inspiration, entre imaginaire et réalité. 








Gravure de l'Abbaye de Beauport par Philippe Migné.

 
C'est à l'atelier d'art de Conflans-Sainte-Honorine (78) qu'il a découvert le dessin et la gravure créé par André Langlais. Suite à une formation de deux ans dans l'atelier de gravure lithographie de l'Institut Crear, dirigé par Daniel Hap, il a fini sa formation dans l'atelier Patrick Degouy. Ensuite, il a enseigné la gravure durant deux ans à l'atelier des arts d'Ermont (95). Le trait de ses gravures est vif et précis et Philippe Migné ne laisse rien au hasard. Transporte le visiteur dans des sépias tempérés, son trait dégage une poésie qui amène le public dans un monde familier. 







Les phares bretons, par Philippe Migné.

Afin de montrer le travail du graveur, Philippe Migné se déplace dans les écoles. Le 13 juin 2012, Philippe Migné a rencontré la classe de CE1-CE2 de l'Ecole Thomas-
 
Donnard de Perrine (29). Dans la classe, il a installé un atelier avec une presse et divers matériels. Son idée était de montrer aux enfants à graver une composition personnelle sur une plaque de métal, l'encrer et tirer des épreuves sur papier. Il a proposé comme thème de travail "le patrimoine". Pour les graveurs, d'après lui, c'est très important de faire découvrir leur technique. Ensuite, dans son atelier, il a réuni sur une seule grande feuille l'ensemble des dessins faits par les enfants. Les enfants sont très intéressés par les techniques de la gravure, et pour eux c'est une véritable découverte. 

Son travail a été présenté par Henry Le Bal  en janvier 2012 de la Galerie de Bretagne au château de Kerbenez-Fondation Massé-Trévidy, Plomelin (29). 






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