vendredi 14 décembre 2012

Les monuments mégalithiques en Bretagne.







Menhir de Kergornec sur la route
Corlay-Guingamp.

 C'est trop risqué de dire que les menhirs ont été bâtis par les Phéniciens ?

Une thèse scabreuse si on consulte les avis des archéologues d'une époque un peu lointaine[1] car cela, apparemment ne tient pas debout. Ce sujet passionnant a été développé il y a longtemps par des experts au 19ème siècle qui ont exposé dans différents œuvres leur travail. A la recherche de l'originalité, étant donné qu'il n'y a pas vraiment un auteur ni une fonctionnalité avérée des menhirs, pour développer ce sujet, suivons la thèse de M Démétrius Alexandre [1893-1913], accompagnée des connaissances d'autres chercheurs, où il expose ses idées sur l'origine phénicienne des mégalithes dans son ouvrage médicale[2]


[1] James FERGUSON in « Monuments Mégalithiques de tous pays ; leur âge et leur destination. Paris. 1878. BNF. Gallica.
[2] Dr. Démétrius Alexandre ZAMBACO PACHA. « La lèpre à travers les siècles et les contrées ». Masson et Cie. Editeurs. Libraires de l’Académie de médecine. Paris. 1914.




Voie romaine de l'Estrat à Laurenan
dans les Côtes d'Armor.

On a lu dans les livres que les Égyptiens ont fait les pyramides, que c'étaient des tombes ; que les Romains ont fait des longs aqueducs, des grands ponts, des très longues voies... ; les civilisations américaines ont bâti d’énormes temples et gigantesques constructions afin de pouvoir satisfaire leurs besoins spirituels. Les menhirs et d’autres monuments préhistoriques de grande taille ont existé depuis des millénaires, ils s’avèrent indestructibles mais nous n'avons de repère ni de sources écrites qui puissent nous renseigner sur les auteurs de ces monuments qui rentrent dans le domaine du mystère. Pour quoi sont-ils mystérieux ? On ne sait pas à quoi ils servent ni quand ont été bâtis ni par qui. Leur fonctionnalité est resté apparemment obsolète mais ils forment parti de notre paysage naturel. On est toujours admiratifs face à des tels monuments, d'une grandeur exceptionnelle ! Ce n'est pas par hasard s'il y a plus de 3.000 menhirs en France, lourds à transporter, quelques-uns hauts de 20 m. L'homme préhistorique s'occupait de se nourrir, de s'abriter, de peindre sur les murs des cavernes …, mais, avait-il le temps ou la technologie de tailler d'énormes pierres en granit, de les transporter et de les planter ci et là comme une armée silencieuse qui veillerait au grain ?  








La Vénus de Quinipily à Baud. Morbihan (56).
Des traces phéniciennes?

D'après Démétrius Alexandre, les Phéniciens auraient laissé une telle abondance de traces et de restes sur le territoire breton qui serait l'évidence qu'ils auraient établi des colonies en Armorique; qu'ils y auraient dressé des monuments mégalithiques et des tombes où ils auraient déposé des turquoises provenant du golfe Persique, de l'ambre jaune transporté de la Baltique, des haches en jadéite en chloromélanite originaires de la Chine. Ces audacieux navigateurs qui sillonnaient les mers dans tous les sens, échangeaient leurs produits des différentes contrées qu'ils visitaient. Leur itinéraire a été tracé par les historiens : ils se rendaient à Ophir[1], et traversaient tout le littoral de la Méditerranée, visitaient ses îles et arrivaient jusqu’aux îles Britanniques, en Scandinavie, aux Indes et en Chine.


[1] Sur la côte de l’Éthiopie, à l’extrémité N-O de la Mer Rouge.




En ce qui concerne l'ethnologie en particulier de la Basse-Bretagne, Broca admet que deux races ont été juxtaposées : une petite race qui habiterait l'intérieur de la Bretagne, et une autre grande, qui serait venue par mer et se serait installée sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique, tels les Phéniciens qui feraient partie de cette grande race et auraient créé de nombreuses colonies sur le littoral armoricain.






Port de Vannes.



Henri Martin[1] est du même avis : les Phéniciens ont fondé une colonie dans la Basse-Bretagne, car ils ont atteint les côtes en Islande et ils avaient besoin d’un comptoir pour faire scale. Les Vénètes qui habitaient le littoral sud breton atlantique contrôlaient le port principal qui commerçait avec la Méditerranée. D'ailleurs, dans l'antiquité, Diodore de Sicile, P. Mela, et Sextus Avienus rapportent que les Phéniciens naviguaient sur les côtes de l'océan pour se procurer des métaux et qu'ils se rendaient à une mine d'étain, sur la côte de Guérande[2], et allaient même à l'île de Thulé [localisée comme étant l'île de Shetland, la Scandinavie ou l'Islande].


[1] Henri Martin : « Origine des monuments mégalithiques. » Congrès de Saint-Brieuc. 1868.
[2] Henri Martin : « Recherches historiques de la Bretagne. » Nantes. 1814.


Pour lire la suite...


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"LES MONUMENTS MEGALITHIQUES EN BRATAGNE"

UNE THESE SUR L'ORIGINE DES MEGALITHES

Paru le 14 janvier 2016.






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Je vous laisse regarder quelques images incluses dans le livre...




Restes du menhir brisé à Locmariaquer.
Morbihan (56).






















Menhirs à Carnac.
Morbihan (56).






















Menhir à Carnac. Morbihan (56).































Menhirs à Carnac. Morbihan (56).





















Menhir de Cailouen à Plésidy.
Côtes d'Armor (22).






































Menhir de Menez Crec'h à Plésidy.
Côtes d'Armor (22).






























Menhir du Perfaux, 6,60 m de haut, à Saint-Vran. Côtes d'Armor (22).

















Menhir de Kergornec.
Route de Corlay à Guingamp.
Côtes d'Armor (22).
























Dolmen de Toulvern. Commune de Baden dans le Morbihan (56).






















Accès au menhir de Kergornec.
Côtes d'Armor (22).






















Sur la présence des Phéniciens en Bretagne, vous pouvez consulter aussi le lien ci-dessous:

http://www.phenicienkersco.blogspot.fr/search/label/1%20-%20INTRODUCTION 
 
 

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