-9.jpg) |
Église Notre-Dame de La Ferrière. |
L'église Notre-Dame de La Ferrière.
Cette ancienne église a été dessinée en forme de croix latine, avec adjonction à l’aile Nord du transept
d’une chapelle communiquant avec cette aile et avec la nef. L’édifice
actuel date de plusieurs époques : le chœur et le transept furent
presque entièrement reconstruits de mai à septembre 1899 par M Louis DESBOIS,
maître maçon à Plémet. La chapelle
adjacente à l’aile nord a ses piliers du XIVème siècle et un fenestrage du
XVème siècle ainsi que des restes de sablières de la même époque. Du XVème
siècle également, date la porte sud avec amorce de porche. Le clocher porte la
date de 1767 avec porte du XIVème siècle réemployée ; la longère sud-est
également du XVIIIème avec fenêtre portant la date de 1770.
[Je suis les commentaires du livret disponible à l'entrée de l'église rédigés par l'abbé Georges DORANGE, ancien recteur de La Ferrière.].
Les vitraux: exceptionnels et classés
monuments historiques :
La légende de Saint-Barnabé (1546), les scènes de la vie de la Vierge (1551) et l’arbre de Jessé (1551).
-7.jpg) |
Maître-autel et vitrail du chœur. |
Mobilier : Maître-autel
avec tabernacle à pavillon du XVIIème siècle ; autel du Rosaire du
XVIIIème siècle avec retable du Rosaire et peintures de Saint-Julien et Saint-Michel.
Des statues très anciennes: deux de la Sainte Vierge, dont l’une porte
dans sa main l’enfant nu et les jambes croisées ; Annonciation (en
pierre), Sainte Blanche, Ecce Homo, Saint Julien, grand calvaire : le
Christ en Croix entre les larrons, la Sainte Vierge, Saint Jean et Sainte
Madeleine au pied de la Croix.
Sur le placître, croix du XVème siècle.
Monuments en bois polychrome
classés à l’inventaire supplémentaire :
Notre Dame de la Ferrière.
Sainte Emerance (XVIè)
Saint Nicomème (XVIè) ;
Saint Germain (XVè) ;
Christ de Pitié (XVIè).
Monuments historiques en bois
polychrome :
Saint Roch (XVIIè) ;
Sainte Barbe (XVIè) ;
Saint Laurent (XVè).
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Porte de midi. |
Porte de midi : On
remarque à l’extérieur des avancées d’ogives. Il était donc prévu un porche,
a-t-il existé ou a-t-il été démoli sans être reconstruit ? Nul ne sait.
Toujours est-il que le porche du midi est très fréquent dans les anciennes
églises bretonnes. Au dessus de la porte : une statue de la vierge sans
valeur. Elle a remplacé celle dite de Saint-Vincent Ferrier qui a subi très
longtemps les intempéries sans trop souffrir.
A l’entrée : grande
cuve en pierre qui a dû servir jadis de cuve baptismale.
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Nef centrale et chapelle de la Vierge.
On peut voir les deux gros piliers de la première église |
L’église : dans
l’ensemble a été reconstruite au cours des siècles. Les parties les plus
anciennes et qui seraient sans doute de la toute première église sont ces gros
piliers, près de la chaire et à l’entrée de la Chapelle de la Vierge. Les
ogives seraient d’une époque plus récente XVè ou XVIè siècle. Le clocher est du
XVIIIè siècle ainsi que le mur midi de la nef. Les transept midi était plus
important. On a été obligé de le démolir et de le reconstruire plus petit en
1900. Le mur du fond du Chœur avec sa grande verrière a été refait également en
1900.
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Vitrail du chœur.
La vie de Marie. |
Les vitraux du Choeur.
Les vitraux de la grande verrière du Chœur proviennent du transept sud qui a
été démoli et formaient alors 2 fenêtres. L’ensemble raconte la vie de la
Vierge Marie : à droite, le mariage d’Anne et Joachim, la naissance de
Marie, à gauche la mort de la Vierge Marie, son Assomption et son Couronnement
au Ciel. Les vitraux datent du XVIè siècle avec des parties de remplissage
lors de leur installation en 1900. Ne pas oublier de lever la tête pour admirer
les belles sablières sur les bases des voûtes.
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Vitrail de l'arbre de Jessé. |
Autre vitrail très intéressant celui de l’Arbre de Jessé dans la chapelle de la
Vierge. Ce beau vitrail est remarquable à tout point de vue... Il faut souligner la
beauté du bleu... Il se trouvait ailleurs à l’origine, soit dans le transept midi
dont on a parlé. On a dû rogner sur les bords en le plaçant dans cette fenêtre
nord. Je souligne en passant que le beau bleu change de tonalité selon l’heure
du jour et du temps. Cet arbre de Jessé est également daté du XVIè siècle.
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Groupe de l'Annonciation. |
Nous restons dans la Chapelle de la Vierge pour admirer le beau groupe
de l’Annonciation en granit de Kersanton. A remarquer le sourire de l’Ange mais surtout
le sourire délicieux de la Vierge. Sourire sceptique presque pour dire « Je
suis grande, ne me raconte pas des histoires ». Cette belle
sculpture pleine de finesse malgré le matériau rude du granit était jadis
peinte… mal peinte au début de ce siècle (avec du Ripolin, dit-on !), on a
dû la décaper. On peut encore voir différentes couches de peinture ancienne
sous le livre de la Vierge et dans la chevelure. Cette sculpture est de la fin
du XVè siècle. [Voir d'autres explications en bas].
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Autel du Rosaire. |
L’Autel de la chapelle de la
Vierge : Retable du XIXè siècle représentant le Rosaire.
La statue Notre Dame de La
Ferrière se trouve à droite de l’Autel du Rosaire, protégée dans une niche.
Vierge romane assise portant l’enfant Jésus bénissant. Elle est en bois de
tilleul, serait du XIIè siècle. Elle n’est pas bretonne, elle ressemble
beaucoup aux vierges de la région du Puy, notamment celle de Breival.
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Retable nord.
Statue de Notre-Dame de La Ferrière. |
Je
signale qu’un Malouin a édité récemment une thèse sur les vierges romanes où est posée la question de l’origine de cette statue de Notre Dame de La
Ferrière. On peut consulter cette étude dans les archives de la Paroisse qui
doivent se trouver à Plémet.
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Groupe de la Crucifixion. |
En quittant la Chapelle de la Vierge, on se trouve en face du groupe de
la crucifixion. Le Christ, Marie Madeleine au pied de la croix, Saint-Jean, la
Vierge et le centurion. L’ensemble est du XVIè, art primitif breton. Le tronc
de la croix est parsemé d’excroissances. A ces excroissances, il y a deux
explications. Les calvaires ont souvent été érigés à l’occasion des épidémies
de peste. Ces excroissances ont alors la forme de pustules, c’est le cas du
calvaire qui est sur la place. A
l’église, les excroissances seraient plutôt des départs de rameaux qu’on aurait
élagué et qui voudraient dire que le bois sur lequel est mort Jésus n’est pas
un bois mort mais un bois vivant et du tronc de la croix surgissent de morceaux
de rameaux… surgit la vie. Cette seconde explication me plaît beaucoup quoique
l’autre est aussi vraie. Le groupe faisait partie à l’origine d’un JUBE avec
une poutre de gloire.
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Vierge à l'enfant. |
Les statues du Chœur :
à gauche, mur nord : une vierge à l’enfant du XVIè restaurée.
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Saint-Laurent avec sa grille. |
A gauche de la grande verrière Saint-Laurent avec sa grille, instrument
de son martyre.
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Sainte-Emerance |
A droite sur le mur sud, Sainte Emerance invoquée jadis pour les
grossesses du XVIè également.
Chapelle des hommes, transept sud, on a encore une Vierge : Notre
Dame de Bonsecours du XVIII, puis dans le coin Saint-Roch, qui attrape la peste
en soignant les malades. Il porte ce costume de pèlerin. Sa tunique est relevée
et sa culotte échancrée pour montrer le burbon violacé qui a sa cuisse. Près de
lui, un petit chien qui se dresse vers lui, tenant dans la gueule un pain pour
réconforter l’héroïque malade. Toujours dans le transept sud, il y a une
délicieuse petite statue sans pieds, c’est Saint-Germain du XVIè.
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Statue de la Piétà. |
Au pied du groupe de la Crucifixion, sur son socle, la statue de la
Piétà qui a été restaurée (elle a attendu
sa restauration dans un placard de la sacristie). On peut admirer la
finesse du visage de la Vierge, rien à voir avec l’art populaire de la
crucifixion. Sans doute que l’artiste n’était pas breton. Cette pièce plus
ancienne que le groupe de la crucifixion est du XVè.
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Sculpture de Saint-Jean Baptiste. |
Les statues qui viennent d’être restaurées et qui se trouvent dans la
nef centrale. Saint-Jean Baptiste XVIè
et celle qu’on attribue faussement à Saint-Vincent-Ferrier. A le voir, on penserait plutôt à Saint-Jean
l’évangéliste. Une étude sérieuse dans une revue d’art m’a fait comprendre
qu’il s’agirait en fait d’un saint qui a eu une grande dévotion en Bretagne à
une époque (plus maintenant) dont le culte a été importé par les franciscains,
il s’agit de Saint-Pascal Baylon (un genre de Saint-Vincent-Ferrier d’où la
confusion), un saint qui a vécu au XVIè. Il était frère franciscain, un fidèle
imitateur de Saint-François d’Assise, il avait une très grande dévotion au
Saint-Sacrement (d’où le ciboire qu’il porte à la main) et le Pape Léon XIII
l’a nommé Patron des Congrès eucharistiques et des confréries du
Saint-Sacrement).
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Scène de Sainte-Barbe. |
En quittant l’église, on repasse par la nef. Faire remarquer les
vitraux qui représentent des scènes de martyre de Sainte-Barbe. Ces vitraux
viennent d’une grande fenêtre où ils étaient rassemblés. Ces bouts de vitraux
sont sans doute du XVIè. Ils ont été restaurés dans ces fenêtres du Chœur par M
de Sainte Marie de Quintin.
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Sculpture du calvaire de la place. |
Et pour terminer, ne pas oublier de regarder le calvaire de la place, du
style des calvaires du Morbihan. Il est sculpté sur les deux faces ;
l’autre face représente la Vierge Marie allaitant l’enfant Jésus. Ce n’est pas
banal pour un calvaire. En bas des figurines de Saints de Saint-Jacques.
[Commentaires réalisés par l'abbé Georges DORANGE, ancien recteur de La Ferrière].
 |
Groupe de l'Annonciation. |
Le groupe de l’Annonciation.
Groupe classé-fin XV.
Cette sculpture tirée de l’évangile de St Luc propose une iconographie
qui se développe en Italie et en France aux XIII et XIV siècles à la faveur du
culte marial. L’ange Gabriel, annonciateur et initiateur du message divin est
désormais subordonné à une composition qui fait de la Vierge le personnage
principal, là, où elle ne paraissait dans l’iconographie antérieure qu’une
simple femme touchée par la grâce divine.
Le traitement particulier des visages et des cheveux évoque
immédiatement la tradition flamande, celle même dont s’inspirent les ateliers
de Kersanton, du Folgoët et de Quimper.
Le cadre de cette scène qui est conçue comme une représentation
théâtrale est difficile à restituer. Les dimensions et le revers plat de la
Vierge laissent supposer que le groupe était placé en hauteur et devant un
fond. La Vierge faisait face au public alors que l’ange était placé au
trois-quart.
L’importance du groupe laisse penser que, vraisemblablement, il viendrait
de l’Abbaye de Lanthénac toute proche, détruite à la Révolution.
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L'ange tient un phylactère où est écrit:
"Ave Maria".. |
L’ange.
Alors que l’ange était précédemment l’élément dynamique de la
composition debout et glorieux, les ailes
déployées), il est ici humblement agenouillé devant la Vierge qui reçoit
l’hommage.
A la manière nordique, il tient un phylactère où sont inscrits les mots
qu’on peut lire sur ses lèvres entrouvertes : « Ave Maria »
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Sculpture de Marie. |
Marie.
La Vierge, debout, tient un livre dans la main gauche pour rappeler
qu’elle est absorbée dans sa lecture, su moment où l’ange passe. Cette
intrusion explique qu’elle le regarde, surprise et troublée, en tournant la
tête vers lui.
La main droite est posée sur sa poitrine, signe de l’incarnation.
A ses pieds, le vase aux trois anches de lys représente sa triple
virginité : avant, pendant et après.
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Eglise Notre-Dame de La Ferrière. |
Quelques indices historiques.
Le nom-adjectif ethnique qualifiant les habitants et les objets propres
à cette commune est ferrandier.
La Ferrière était déjà une trêve avec une chapelle, dans la paroisse de
la Chèze en 1427, avec la graphie actuelle, à l’accent près (Arch de la
L.-Atl., B 2978). Cette chapelle avait, semble-t-il, le titre d’église en
1128 ; une charte du prieuré de Jugon mentionne à cette date in Porrihocensi pago, ecclesiam de Ferreria et ecclesiam de Lantignac
(Lantignac). En tout cas, la Ferrière fut une paroisse, succursale de celle
de la Chéze, au moins à partir de 1683. Cette paroisse élut sa première
municipalité au début de 1790.
Les principaux monuments anciens de cette commune sont :
Une croix de pierre (XVè) placée devant l’église et inscrite sur
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 21 novembre 1925.
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Ecce homo et monument aux morts. |
L’église Notre-Dame, qui a gardé des parties anciennes : piliers
de la chapelle nord (XIVè), porte du clocher (XIV, réemploi), fenestrage de la
chapelle nord et restes de sablières (XVè), porte sud (XVè), clocher (1767),
longère sud-est (1770). Le chœur et le transept ont été reconstruits en 1899.
Les vitraux sont du XVIè.
La chapelle Sainte-Blanche (porte XVIè réemployée, le reste étant du
XVIIIè environ).
Les fortifications de terre de la lande du Verga, dites « camp
romain ».
Le château de Quilien (1764) et ses dépendances (XVIè).
L’abbaye de Lanthénac (XIIè-XVè) en ruines.
Le souterrain de la Ville-Haie (Age du fer).
La borne milliaire du Malher (époque gallo-romaine).
La croix de la Noé (XVIè) près de la route de la Chèze.
La croix des Loges (1627).
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Représentation du calvaire de Jésus. |
Voici quelques événements qui
intéressent le passé de la Ferrière.
En 1128, Jean, évêque de Saint-Brieuc, concéda à l’abbaye de Marmoutier
(commune de Tours), de l’ordre de saint Benoît, les églises de la Ferrière et de
Lanthénac (Lantignac) (Anc., év. IV, 337).
En 1149, environ, Eon, comte de Porhoët fonda l’abbaye de Lanthénac et
lui donna, entre autres biens, la moitié du village de Lanthénac (Anc., év., IV, 247).
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Monument aux morts. |
Entre 1485 et 1488, l’imprimeur Jean Cres, venu de Bréhan-Loudéac, installa son officine à Lanthénac et y imprima le 26 mars 1488 le Voyage d’outre-mer de Jean de Mandeville (incunable
in-4° de 124 feuillets).
Le 5 octobre 1491, le même Jean Cres imprima Le Doctrinal des nouvelle
mariées (in-4°, 6 feuillets). La même année, il fit paraître Les Sept psaumes en français (in-4°, 18
feuillets). Ensuite on ne trouve plus d’imprimerie à Lanthénac.
En décembre 1799, les chouans de Dujardin pillèrent l’abbaye de
Lanthénac.
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Ecce homo. |
Comme personnage connu, on pourrait citer Jean Le Veneur, dit le
cardinal de Tillières, évêque de Lisieux (1505-1539), abbé du Mont-Saint-Michel
(1524), grand aumônier de France (1526), cardinal (5 nov. 1533), abbé
commendataire de Lanthénac (1542), mort à Rome le 7 août 1548 ( ?) et
inhumé dans la cathédrale de Lisieux.
Les saints vénérés dans cette
église.
Dans l’église de la Ferrière, on peut trouver les statues de différents
types de saints :
Marie.
Vierge à l’enfant, statue classée du XIIè.
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Vierge à l'enfant en bois polychrome. |
Vierge à l’enfant, statue en bois polychrome du XVIè.
 |
Notre-Dame de Bon Secours. |
Groupe de l’Annonciation (classé) [Voir en haut], Notre Dame de Bon Secours et le vitrail de la vie de Marie.
Des saints fondateurs.
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Saint-Jean Baptiste. |
Saint-Jean-Baptiste, cousin et précurseur de Jésus.
Des saints Martyrs.
Les saints martyrs Laurent,
Barbe et Emérence sont aussi des modèles car ils choisissent la mort plutôt
que le reniement de leur foi.
Saint Laurent. Diacre martyr
du IIIè. Chargé de veiller sur les pauvres et les archives de Rome, il refusa
de livrer les biens de son église et présenta les pauvres comme la véritable
richesse de l’Eglise. La tradition dit qu’il aurait été brûlé à petit feu sur
un gril. Le culte est très populaire. Ici, à La Ferrière, lui est dédiée une
statue, un vitrail plus récent, et, à quelques centaines de mètres, la fontaine Saint Laurent.
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Saint-Germain d'Auxerre, sculpture
sans pieds. |
Sainte Emérence. Martyre
romaine morte vers 305. Elle aurait été lapidé.
Sainte Barbe. Sainte martyre
(légende). Patronne des pompiers.
Des modèles à imiter, vénérés
par le peuple.
Saint Roch, né à Montpellier vers 1200 d’une famille riche, il choisit la
pauvreté et devient pèlerin. Revenu dans sa famille, il est rejeté et meurt
dans la misère. Patron des pestiférés.
Des Saints évangélisateurs.
Saint Germain l’Auxerrois
(ou de Paris ?) vénéré par les Celtes.
Saint Vincent Fairier (Ferrier),
Dominicain né à Valence en Espagne (1350), mort à Vannes en 1419, il avait le
don des langues.
Louis Marie Grignon de Montfort
qui a porté la Bonne Nouvelle sur le territoire.
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Cuve baptismale. |
¿Comment est né et a évolué le
culte des saints ?
Les premiers chrétiens se réunissent près des tombes des martyres et
célébraient la messe. Ils faisaient un lien entre leur sacrifice et le
sacrifice du Christ. Les apôtres, compagnons du Christ et piliers de l’Église
naissante, sont eux-mêmes presque tous morts martyrs.
Le culte des martyrs engendre la vénération des reliques puis l’extension
du culte dans toute la chrétienté. Le
culte rendu aux martyrs et aux apôtres bientôt se répand aux moines
évangélisateurs et saints fondateurs.
Apparaît aussi la christianisation des fêtes païennes. Par exemple la
fête de Saint Jean Baptiste le 24 juin prend la place de la fête du solstice
d’été.
L’usage s’est vite répandu de placer sous la protection d’un saint un
lieu de culte, un village, une ville, un diocèse.
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Saint-Jean évangéliste ou
Saint-Pascal Baylon.
|
Les saints sont proposés par l’Église comme des modèles à suivre. Même si la vie de certains saints
semble empreinte de légende (les premières « vies de saints »
apparaissent vers le milieu du IVè) mais c’est surtout à partir du XIè que
fleurit cette nouvelle littérature. On ne peut attribuer de vérité historique à
tous ces récits, certaines laissent une place importante au merveilleux ou
s’appuient sur des légendes (voir la légende de Sainte Barbe) les grands saints
dans leurs très grande majorité ont marqué la chrétienté.
Les villages bretons sont
très intimement imprégnés du culte des saints : nombreuses sont les
localités qui portent le nom d’un saint. Grands fondateurs de la chrétienté,
évangélisateurs de la Gaule ou venus d’Irlande, certains ne figurent pas au
calendrier officiel, ils sont le fruit d’une vénération populaire.
Dans l’église de la Ferrière, on peut trouver les statues de ces
différents types de saints.
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Autel du Rosaire. |
Retable du Rosaire.
A gauche, sculpture de Saint-Michel, à droite Saint-Julien Martyre. Au
centre, les médaillons racontent les scènes suivantes :
Mystères joyeux :
1.-Annonciation ; 2.-Visitation ; 3.-Nativité ;
4.-Présentation de Jésus ; 5.-Jésus à 12 ans.
Mystères douloureux :
6.-Agonie de Jésus ; 7.-Flagellation ; 8.-Couronnement
d’épines ; 9.-Chemin de croix ; 10.-Mort.
Mystères glorieux :
11.-Résurrection ; 12.-Apparition aux apôtres ;
13.-Pentecôte ; 14.-Ascension ; 15.-Couronnement de Marie.
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Représentation du calvaire de Jésus. |
Premier chapelet : Les
Mystères joyeux.
L’Annonciation : Lc 1 :26-38.
La Visitation : Lc 1 :39-56.
La Nativité : Lc 2 :1-21.
La présentation de Jésus au Temple : Lc 2 :22-40.
Le recouvrement de Jésus au Temple : Lc 241-51.
Second chapelet : Les
Mystères douloureux.
L’agonie de Jésus : Lc 22 :39-46 ; Mt
26 :36-56 ; Mc 14 :32-52 ; Jn 18 : 1-11.
La flagellation : Mt 27 : 26 ; Mc 15 :15 ; Jn
19 :1.
Le couronnement d’épines : Mt 27 : 27-31 ; Mc 15 :
16-20.
Le portement de la Croix : Lc 23, 26, 30 ; Mt 27 :32.
La Crucifixion : Lc 23 : 33-44 ; Mt 27 :
33-56 ; Mc 15 : 21-41 ; Jn 19 : 17-37.
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Représentation du calvaire de Jésus. |
Troisième chapelet : Les Mystères
glorieux.
La Résurrection : Lc 24 : 1-12 ; Mt 28 : 5-8 ;
Mc 16 : 5-4.
L’Ascension : Lc 24 : 50-53 ; Mc 16 : 19-20 ;
Act 1 : 4-11.
La Pentecôte : Act 2/ 1-13.
L’Assomption de la Très Sainte Vierge : Apc 12 : 14-16.
Le couronnement de Marie au Ciel : Apc 12 : 1-3.
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Nef centrale. |
Le Rosaire est une forme de
prière à la Vierge qui s’est progressivement élaborée au cours du Moyen Âge,
qui a été popularisé par Saint Bernard au XII s puis par les Dominicains. Le
nom de « Rosaire » vient
de l’usage de couronner de roses les statues de la Vierge au Moyen Âge, ces
roses étaient le symbole des prières adressées à Marie.
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Chaire à prêcher. |
Le chapelet. Dominique
recommande d’honorer Marie, la Sainte Vierge. C’est au XII s que l’on commence
à dire des « Je vous salue
Marie » mêlées à des « Notre
Père » en suivant avec les doigts des petites boules sur un cordon.
Cela deviendra au XVIè s le chapelet.
L’usage de cet objet se trouve dans d’autres religions : Pour
leurs invocations se servent d’un petit boulier de 99 grains correspondant aux
différents noms attribués à dieu par le Coran. Les religions brahmanique et
bouddhiste connaissent de longue date l’usage d’une prière analogue au chapelet
pour la médiation.
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Vue ouest. |
L’association Notre Dame de La
Ferrière a vu le jour en 2002.
Elle a deux objectifs principaux. Le 1er, faire connaître et
développer le culte à Notre Dame. Par l’animation de la fête de l’assomption le
15 août chaque année. La cérémonie religieuse est suivie d’un feu de joie grâce
à l’équipe de fagotous qui chaque hiver confectionne près de 200 fagots. Une
autre équipe prépare le repas qui succède au feu de joie. Depuis quelques
années, l’église est ouverte le dimanche du patrimoine. C’est l’occasion pour
nous d’avoir une pensée pour Michelle et Michel Blanchard, qui acceptent très
volontiers de nous aider. Le 2è objectif est d’accompagner la municipalité dans
la restauration du patrimoine religieux dans la mesure de nos moyens. D’abord
moyens humains, car après les travaux de restauration, il a fallut le ménage
(balayer, dépoussiérer, laver, remettre en place le mobilier…). Moyens
financiers, l’année dernière nous avons fait un don à la fondation du
patrimoine. Les recettes de l’association proviennent du repas du 15 août et
des dons qui sont reversés à la fondation du patrimoine.
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Côté est et vitrail du chœur. |
Bibliographie: Informations d'après le livret disponible pour les visiteurs à l'église réalisé par l'abbé Georges DORANGE, ancien recteur de La Ferrière, et l'association Notre Dame de La Ferrière; ainsi que le Dictionnaire des communes des Côtes d’Armor » page 197. Éléments d’histoire et d’archéologie. Édite par le Conseil Général en 1990.
Images prises le 12 avril 2014 à La Ferrière.
Côtes d'Armor (22).
©José María Gil Puchol Productions
Photographe à Loudéac 22600
FRANCE
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"La Corbinière des Landes"
https://www.youtube.com/watch?v=4W4tNnXzwU4&t=27s
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"La tranchée des bagnards,
L'Abbaye de Beauport, Les monuments mégalithiques en Bretagne, La Vénus de
Quinipily, Córcega, La tortilla de madera."
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