samedi 8 juillet 2017

La Vallée des Saints à Carnoët (22). Juin 2017.




Sainte Riwanon. Vallée des Saints. Carnoët (22).



La Vallée des Saints est un ensemble aujourd'hui de 79 sculptures en granit réalisées par une équipe de  sculpteurs bretons et d'ailleurs et enfouies sur la colline de Quénéquillec à Carnoët, dans les Côtes d'Armor. 

Un projet religieux et culturel mis en route en 2008 qui rend hommage aux saints qui ont civilisé cette terre; ils l'ont semée de légendes, de miracles, de mythes, de chapelles, de coutumes, de pardons... Ce sont des sculptures de plus de 3 mètres de haut, le fruit du travail d'une équipe de sculpteurs qui taillent le granit provenant de Lanhélin, Louvigné-du-Désert, de Ploumanac'h, de Cléder, de Saint Carreuc, de Bignan...

Les sculptures sont orientées sur le site vers la commune d'origine de chaque saint.

"Pourquoi ressusciter les récits fabuleux de Saint Brendan, de Sainte Enora et de tant d'autres?" se demande Philipe Abjean dans le Guide Officiel du site. "A vrai dire, continue-t-il, notre projet n'est pas celui d'archivistes ou de gardiens du musée. Notre ambition est bien plutôt de répondre à un besoin de l'âme humaine. De former des héritiers et non des consommateurs de produits culturels."



Saint Arzhel, Armel. Siècle V.

Provenant du Pays de Galles, Saint Armel habita le pays de Rennes, qu'il christianisa, où il lutta contre un terrible dragon qui effrayait la population. Il a le pouvoir de guérir les rhumatismes.




Sainte Avé ou Sancta Avia. Siècle IV.

 Sainte Avé, vierge et martyre, était la sœur de Sainte Ursule au Vème siècle. Elle est la fondatrice de cette même paroisse dans le Morbihan.


Sainte Azenor ou Aliénor. Siècle VI.



Sainte Azenor donna le lait de son sein à un serpent qui avait mordu son père, le prince de Léon à Brest. Attiré le serpent vers son sein, elle le coupa avec un couteau afin de tuer le serpent et sauver la vie de son père. Elle eut un sein d'or octroyé par Dieu.


Sainte Berc'hed, Brigitte. Siècle V.


Sainte Brigitte d'Irlande est vénérée en Bretagne car protectrice de la maternité et des enfants. A Berhet, dans les Côtes d'Armor, il y a une vache représentée à ses pieds. Son culte est, peut-être, la continuation de la dévotion à la déesse celte Brigit avant le christianisme.


Saint Brandan. Siècle V.

Taillé sur une baleine, ce moine irlandais et patron des marins, voyagea en Islande, dans les îles Britanniques et chercha le paradis sur les mers accompagné de 17 moines. C'est à Saint-Malo qu'il érigea un monastère.


Saint Briag, Briac. Siècle VI.

Venu d'Hibernie, il fut l'élève de l'abbé Saint Tugdual et fonda plus tard le monastère de Boulbriac. Les gens l'appellaient pour guérir les maladies mentales, notamment la folie et la rage. A Saint-Briac, il recevait tellement de malades pour lui demander leur guérison qu'il partit pour Rome. Aujourd'hui, il repose à l'église de Bourbriac.




Saint Derc'hen, Derrien. Siècle IV.


Les aventures merveilleuses du chevalier Derrien sont reportées par Albert Le Grand. Riok conduit le dragon, que Derrien a dompté à l'aide de son compagnon Neventer, jusqu'à la mer où il disparaît englouti par l'eau.


Saint Diboan. Siècle I.
L'ermite de Saint Diboan se trouve à Plouméliau (56), saint qui délivrait les mourants de leur agonie. Il les laissait sur terre ou les amenait dans l’au-delà. Sa partie claire symbolise le monde des vivants. Il a entre les mains une boule noire, le destin du malade.


Saint Eflamm. Siècle V.
D'origine irlandaise, Eflamm marie Enora, fille de l'ennemi, afin d'en finir avec les guerres. Ils s'enfuient tous les deux en Bretagne où il construit un ermitage à Plestin-les-Grèves, tandis qu'Enora s'installe un peu plus loin de lui où un oiseau lui envoyait de ses nouvelles. Le roi Arthur, embêté par un dragon, appelle à l'aide Eflamm qui ordonne à la bête de quitter les lieux. Le Grand-Rocher à Plestin, conserve encore aujourd'hui les traces rouges du sang du dragon.



Sainte Enora. Siècle V.

Enora est l'épouse d'Eflamm, ils sont face à face à Carnoët. Elle regarde la lune et veille sur les nourrices. Le cycle lunaire de 28 jours est gravé sur le granit.


Sainte Eodez, Haude. Siècle VI.

Eodez eut une marâtre jalouse d'elle qui lui confia les tâches les plus lourdes et l'envoya plus tard à la campagne. Son frère Gurguy rentre depuis un long séjour et, méconnaissable, veut avoir de ses nouvelles. La marâtre, qui ne le connaît pas, croit qu'il veut se marier avec Eodez et, pour lui faire du mal, dit qu'elle mène une vie scandaleuse. Il la trouva gardant les moutons et lisant un livre. Lorsque Eona le vit arriver, elle eût peur et se cacha. Là,  Gurguy croit voir sa culpabilité et, humilié, l'attrape et la décapite afin de sauver son honneur. Gurguy va confesser son crime à ses parents. Eodez, à ce moment, rentre dans la pièce sa tête à la main. La marâtre fut foudroyée par la tonnerre et mordue par un serpent. Eodez pardonna son frère.


Saint Ernog, Ernoc. Siècle VII.

D'origine bretonne, il construit un ermitage dans le Finistère dans un lieu qui sera nommé Lan-Ernoc ou Landerneau. Il est encadré par deux anges, ceux qui l'ont sauvé lorsque son bateau commença couler en traversant la Manche.


Saint Gonery, Gonnery. Siècle VI.

Irlandais et d'origine noble, accompagné par sa mère, Sainte Eliboubane, Gonery arriva à Vannes et construit une chapelle à Rohan. Alvandus, seigneur des terres, le châtie à coups de bâtons pour ne l'avoir pas salué pendant que Gonery était concentré dans ses prières. A cause de cette injustice, Alvandus devint aveugle. Les prières de Gonery lui rendirent la vue plus tard. Alvandus se convertit au christianisme et les miracles de Gonery attirèrent les gens du pays. Il finit ses jours dans une chapelle à Plougrescant. Les malades visitèrent son tombeau pour guérir de la fièvre. Ses reliques protègent toujours la ville.


Saint Goustan. Siècle X.

D'origine anglaise, il avait été capturé par des pirates et, le pied coupé, ils le laissèrent sur l'île d'Hoëdic. Pour manger, il coupait une tranche d'un poisson miraculeux qu'il trouvait  reconstitué le lendemain. Saint Félix arrivant sur l'île, il le sauva et Saint Goustan se convertit au christianisme. A l'abbatiale de Saint-Gildas-de-Rhuys (56) nous pouvons visiter son sarcophage de pierre. A Carnoët, il est tourné ver l'île d'Hoëdic.


Saint Guen. Siècle...
On sait très peu de choses de Saint Guen. Du breton gwen, blanc.


Saint Gwenole, Guénolé, Guignolé. Siècle V-VI.

Tous les membres de sa famille devinrent des saints: son père Fragan, sa mère Sainte Gwenn, ses frères Jacut et Guezennec et sa sœur Clervie. Ses parents s'établirent dans un lieu tranquile nommé plus tard Plou-Fragan sur la rivière du Gouët où Gwenole naquit. Élève de l'École monastique de Saint Boudoc, celui-ci choisit onze des meilleurs et les ordonna de s'en aller évangéliser le monde. A l'embouchure de l'Aulne, Guénolé va fonder avec ses amis le monastère de Landévennec. Saint Gwenole était toujours habillé de peaux de chèvres et dormait sur une pierre. Il ne mangea jamais de viande et il ne buvait que de l'eau. Dans l'église, il était toujours debout. Les rigueurs qu'il exerçait contre lui-même ne l'empêchaient pas d'être humble et modeste, ni d'avoir toujours un visage souriant. Un ange avertit Saint Gwenole de se préparer à la mort lui indiquant le jour et l'heure. Le jour arrivé, pendant la messe, il expira, à 70 ans, au milieu des cantiques soutenu par deux de ses religieux le 11 avril 532.



Saint Herbot, Derbot. Siècle VIII.

Installé à Berrien en ermite entouré des animaux de la forêt et réalisant des miracles, les hommes de la région allaient l'écouter en même temps qu'ils négligeaient leurs travaux. Leurs femmes en voulaient Saint Herbot et lui lancaient des pierres. Herbot, en colère, lança une sorte de prédiction: ils ne pourront jamais désempierrer leur paroisse (explication du chaos de pierre du Huelgoat) et les condamna à ne jamais pouvoir labourer avec des bœufs. 

Herbot partit au Rusquec où il fut bien accueilli; il aimait faire le commerce des bestiaux avec lesquelles il conversait et s'entendait. Il y fit beaucoup de miracles. Après son décès, lors du grand pardon, il fut très vénéré, tout le monde lui demandait la protection des animaux.



Saint Hern, Hernin, Harn. Siècle VI.


Provenant de la Bretagne insulaire, il habita dans un lieu solitaire près de Carhaix (22). Sur son tombeau, où il fit plusieurs miracles, une église a été bâtie et le lieu a été appelé plus tard Loc-Harn ou Locarn. A ses pieds, il y a sculptée une cloche pour appeler la population.



Saint Ivy, Iwig. Siècle VII.

Il quitte son monastère anglais et il débarqua à l'embouchure du Léguer en Armorique. Sur le Blavet, il construira un pont sur un lieu qui deviendra Pontivy, territoire des Rohan. Entre Quimper et Rosporden, il y construira un ermitage, Saint-Ivy, où se trouve aujourd'hui sa sépulture. Les mères l'invoquaient pour guérir les coliques de leurs enfants.



Saint Jaoua, Joevin. Siècle VI.



Saint Paul Aurélien appela un des ses disciples, son neveu Saint Joevin (à gauche ci-dessus), dit le Moine par excellence à cause de son amour pour la solitude, pour évangéliser la région du Finistère, notamment l’île d'Ouessant, l’île de Batz et la région de Brasparts. Les habitants étaient des gens difficiles à accepter le chemin du Seigneur. Le maître du pays du Faou, lui-même, tua plusieurs moines pendant un office et Joevin réussit à s'en fuir. Joevin avait comblé de bonne heure la mesure de sa perfection et mourut le 2 mars 554, un an après être ordonné évêque. Il gît à Plouvien dans un sarcophage de pierre.


Saint Kado, Cado. Siècle VI.

Cadocus ou Caduocus en latin, sa fête est le 21 septembre. Saint Cado hérita de son père, le roi Gundlée, son royaume de Glamorgan qui, en même temps, le remit aux frères de son père. Saint Cado utilisa ses biens pour nourrir les clercs, les pauvres, les veuves, les hôtes, les nombreux religieux de Llancarvan du royaume de Glamorgan, en Pays de Galles. Là, à Llancarvan, il fonda une école de Théologie et un monastère. Plus tard, il commença ses voyages et alla habiter les îles désertes sur la côte du Morbihan afin de mener une vie retirée et contemplative refusant les honneurs qu'on voulait lui offrir. Là, il érigea une église dépendant de l'Abbaye de Saint-Gildas-du-Rhuys. D'après Dom Lobineau, il a suivi Saint Gildas et habita les îles de Héodic et Houat (aujourd'hui l'île Saint-Cado porte son nom) et plus tard, fut évêque de Bénévent, en Italie où il fut tué en 570 pendant une attaque des saxons. Il est le patron des lutteurs bretons.


Saint Kaduan, Caduan. Siècle V.
Caduan, fils de Fracan, fondateur de Plou-fragan, combattit les saxons au nord de l'Armorique et, accompagné de son camarade Patern, rentrera au Pays de Galles. Il construira un monastère sur l'île de Bardsey, habité jusqu'au XVIè siècle. Déjà en Armorique, il va ériger un ermitage à Landoac avec son frère Jacut, qui sera plus tard l'abbaye de Saint-Jacut, où venaient les habitants chercher la guérison à leurs maladies, surtout les rhumatismes. A Brasparts, une chapelle est dédiée à Saint Caduan.



Saint Corentin, Kaourintin. Siècle V.

Saint Corintin a donné son nom à l'église cathédrale de Quimper, lieu qui lui a rendu une grande vénération. D'après Dom Lobineau, "les Eglises de Léon et de Saint Brieuc ont toujours rendu à ce saint Evêque un culte religieux avec office de neuf leçons, au 12 de Décembre."

Le roi Grallon, chassant dans la forêt de Névet en Armorique, trouva un jour Saint Corentin, où il habitait en ermite. Grallon trouva dans ce solitaire un cœur plein de piété et de prudence qui le charma. Sa grande estime pour lui le porta à lui céder tous les droits qu'il avait dans la paroisse où habitait Saint Corentin. Grallon, d'après Dom Lobineau, céda son palais nommé Quimper, situé entre les deux rivières le Steir et l'Odet, pour construire une église. Il fut nommé évêque de Quimper et enterré dans son église. Puis, son sarcophage fut transporté en 878 dans l'église de Marmontier à Tours. 


Saint Caradec, Caradog. Siècle XI.

Joeur de harpe à la cour de Rhys au Pays de Galles, il est accusé d'avoir laissé échapper les chiens du roi. Il est accueilli a l'abbaye de Llandaf pour se protéger de la colère du roi. Plus tard, il restaure l'église abandonnée de Saint Cenydd et il sera prêtre à Tyddewi. Parti sur l'île d'Ary, puis au monastère de Saint Hismaël en Irlande, Saint Caradec réussie à guérir Richard Tankard, chef du territoire, par ses prières. Désormais, le monastère sera protégé et fera l'objet d’importantes donations.



Saint Guirec, Kireg. Siècle

Il fut ordonné religieux au monastère de Saint Tugdual, en Pays de Galles. Il voyagea avec lui en Armorique, où il habita au monastère de Lan-Trécor ou Tréguier aujourd'hui. A l'mbouchure du Menou, il fonda avec ses compagnons le monastère de Land-Guévroc, aujourd'hui l'église de Loc-Kirec. Après six années de vie au monastère, il partit vivre au desert à la paroisse de Ploudaniel, dans une profonde forêt appelée Traoun-Guévroc ou le val de Guévroc. En visite à Landerneau, il tomba malade et mourut l'an 547. Il est enterré à l'abbaye de Lockirecq.


Saint Clair, Kler. Siècle III.

Premier évêque de Nantes, une noble dame le condamne à la décapitation pour n'avoir pas répondu à ses demandes sentimentales. Il est mort à Réguigny au diocèse de Nantes. Son crâne est à l'église de Nantes et d'autres reliques sont dans l'église de Réguiny.Il est déclaré martyr en 1320.


Sainte Clervie, Klervi. Siècle V.

Fille de Sainte Gwen et de Saint Fracan et neé au château de Lesguen à Plouguin, Sainte Clervie (à gauche ci-dessus) fut guérie miraculeusement par Saint Jacut, un de ses frères. Lorsqu'elle jouait avec des oies étant toute petite, un des ces oiseaux lui arracha et avala son œil. Saint Guénolé, averti par un ange, ouvre le ventre de l'oie et rend l’œil à sa sœur, retrouvant la vue. On voit bien l'oie qui est derrière son sculpture. Cette légende se trouve dans la chapelle de Saint-Frégat, dans le Finistère.



Saint Conan, Konan. Siècle VII.

Abbé d'origine irlandaise, il éduqua les enfants d'Eugène IV d’Écosse et fut le professeur de Saint Fiâcre. Il enseigna l'évangile dans les îles Hébrides ainsi qu'à l'île de Man.

Saint Conogan, Konogan. Siècle VI.
Appartenant à la Maison de la Palue, il fut envoyé à l'école de Kempercorentin du roi Grallon où allaient les jeunes Seigneurs de son pays. Envoyé à la cour du vicomte de Léon par ses parents où il l'organisa comme dans les règles d'un monastère. Cherchant une vie retirée et consacrée à Dieu,  il prit l'habit et fonda un chapelle dans son pays natal. Menant une vie austère et exemplaire, les habitants lui rendaient visite dans son ermitage l'obligeant à quitter les lieux et à s'installer dans le Monastère de Land-Tévenec, où il avait étudié la Théologie. Il rendit son âme le 15 octobre 456 et fut inhumé dans la cathédrale de Quimper. Près de Landerneau, une église lui est dédié ainsi qu'une chapelle vers Quimper: ceux qui souffrent des fièvres vont la visiter. Pour protéger ses restes des Normands, ses restes furent transférés à Montreuil.


Saint Cornely, Korneli. Siècle III.

Nommé Pape en 251, la commune chrétienne n'accepte pas sa désignation et sera déporté par l'empereur Trebonien Galle en 252. Il s'affranchit de sa prison et arriva en Armorique. Les soldats après lui, Cornely (ci-dessus à droite), caché dans l'oreille d'un bœuf qui transportait ses bagages, signala les légionnaires devenant aussitôt des menhirs.Ce sont les menhirs présents aujourd'hui à Carnac. Il protège les bêtes à cornes du sud de la Bretagne. Coiffé d'une mitre comme un  Pape, il est accompagné par deux vaches sculptées.


Saint Colomban, Koulman. Siècle VI.

Né en Irlande, sa mère rêva une nuit que le soleil sortait de son ventre, un heureux présage, peut-être de l'arrivée de son fils. L'abbé Comogel l'ordonna religieux. Accompagné de douze religieux, il alla en France évangéliser ses habitants afin de réveiller la foi chrétienne. Il arriva à Saint Coulomb, en Ille-et-Vilaine. A Luxeuil, en Franche-Comté, il bùatira un monastère devenant le plus important centre religieux pendant deux siècles. Sa renommée se répandait partout à cause de ses miracles et de sa sainteté. Théodoric, prince voluptueux de Bourgogne, vivait dans le scandale à cause de ses amours qui vexaient sa femme. Saint Colomban, lui reprochant cette manière de vivre, reçut de la reine Brunechilde, femme dominante qui voulait gouverner l'Etat, l'ordre de quitter la région après un sejour de 20 ans. Il traversera toute l'Europe et en Italie, il construira le monastère de Bobbio, où il mourra. Ceux qui souffraient des maladies nerveuses, allaient boire et se laver à la fontaine de Saint Colomban à Brélidy (22).


Sainte Pompée, Koupaïa. Siècle VI.

Pompée était la soeur de Riwal, principal chef breton provenant de Grande Bretagne d'où ils partirent à cause des invasions des Francs et des Frisons. Etant veuve, elle se consacra à Dieu en compagnie de son fils Saint-Tugdual et de sa fille Seuve. Elle est enterré a l'église de Langouer, vénérée sous le nom de Sainte Coupaïa. Elle est sollicitée pour la protection des jeunes enfants et pour le bon terme des grossesses.



Saint Laouenan, Léan. Siècle VI.

Saint des communes de Tréffléan, dans le Morbihan, et de Tréflaouénan, dans le Finistère, Saint Louenan fut l'élève en 'Armoric de Saint Tugdual y Saint Paul-Aurélien. Aussi appelé Saint Aouenn, il aurait fondé un ermitage près de l'étang de Kerjean en 530. Sa fête est le 20 janvier.



Saint Leri, Lery. Siècle VII.


Saint-Méen accuillera Saint Lery, Laurus en latin, dans son monastère en Ille-et-Vilaine avant d'arriver à Josselin. Patient dans l'adversité, sa charité le rendait attentif aux besoins des autres; il menait sa vie très disciplinée, disposé toujours à l'obéissance. A Saint-Léry, où se trouve son tombeau près de Mauron, il bâtira son monastère grâce aux terres données par le roi Judicaël en 632. Il aimait méditer sur la mort et à Carnoët il est sculpté sur son cercueil.



Saint Luner, Lunaire, Léonor. Siècle VI.

 Originaire d'Irlande et fils de Sainte Koupaïa et de Hoel Le Grand, il arriva en Armorique avec 72 disciples et quelques domestiques à l'époque du roi Childebert et de la reine Ultrogothe. Il s'installe sur la côte entre la Rance et L'arguenon. Il érigea un monastère près des Comtes de la Domnonée  où habitair Comonor, meurtrier de Jona. Judual, fils de Jona, se réfugia dans le monastère de Léonor qui l'aida à s'en fuir en bateau. Il est honoré dans la paroisse d'Andouillé (35) et sa fête est le 1er juillet. Son tombeau et ses reliques se trouvent à Saint-Lunaire, près Saint-Malo.



Saint Maël, Méal. Siècle VI.



Neveu de Saint Patrick, c'est un Saint laïc honoré au Pays de Galles. Saint Maël est le maître de Sainte Brigitte, tous les deux ensemble à Carnoët, qui fut ordonnée abbesse par Saint Maël. Plusieurs villes en Bretagne portent son nom: Maël-Pestivien, Maël-Carhaix, Plémet (dite aussi Plouvaël), Coat-Méal...



Saint Malo, Maclou. siècle VI.

Originaire du Pays de Galles, Saint Malo, Maclovius en latin, il fut disciple de Saint Brendan du monastère de Llancarvan. Ennemi des plaisirs des sens, il trouvait du plaisir à chanter des psaumes et à étudier les Saintes Écritures. Un jour, en même temps que ses camarades jouaient au bord de la mer, il s'endormit sur un rocher. Lorsque la marée monta, tous partirent oubliant Saint Malo. Mais la mer, ne le toucha pas et tout le monde pris cet événement comme un miracle. Il partit à la recherche de l'île du Paradis avec Saint Brendan et ses disciples et ils traverseront les mers pendant 7 ans. Pendant toute sa vie, il guérit des corps et il sanctifia des âmes par ses miracles et par ses prédications. Il guérit le Comte Haeloc, duc de Bretagne.


Saint Maodez, Maudez. Siècle VI.

Saint Yves et Saint Maudez sont les plus populaires de Bretagne. Il suivit son éducation religieuse au monastère de Llancarvan. Après parcourir la Cornouaille anglaise, il arriva en Armorique pour s'installer à Lanmodez. A Carnoët, il regarde vers l'île de Bréhat, où il s'est retiré avec Bothmaël et Tudy. Il avait finit avec les serpents de l'île et là sont visibles encore sa cellule, Forn Sant Maudez, et son lit en pierre, Gwele Sant Maudez.Apparemment, son escalier amène au ciel.


Saint Melar, Meillart. Siècle VI.

Héritier du royaume de son père, le roi de Cornouaille, Saint Miliau, son oncle Rivod lui coupe sa main droite et son pied gauche pour l'empêcher de régner. Dieu lui octroya une main d'argent et un pied de bronze et Kerialtan l'accueillera chez lui. Cependant, Kerialtan, poussé par Rivod, décapitera Saint Melar à l'aide de son filsJustan. Melar gît dans une crypte à Lanmeur, dans le Finistère. Sa fontaine soulage les rhumatisme et à le pouvoir de ne jamais tarir.


Saint Merec, Meurec. Siècle...

Abandonnés par leur mère, les rères Merec seront nourris par une biche. A Kergrist (56), une chapelle est dédiée à Saint Merec. Mariacum ou Maria-âcum (dédié à la Vierge Marie) en latin, tous les frères Merec deviendront des évêques sous le même nom de famille. Cependant, l'existence de Saint Merec est mise en question.


Saint Meven, Méen. Siècle VI.

Né a Ork en 520 au Pays de Galles, il arriva en Armorique accompagné de Saint Magloire et de Saint Samson, son maître. Il christianisa la région de Dol et de Vannes et vers 600 fonda l'abbaye de Saint Jean en Gaël, qui sera détruite plus tard par les Normands. Avec son bâton, Saint Méen frappa le sol et une source guérisseuse coulait. Il communiquait avec les animaux, notamment les cerfs et les sangliers.


Saint Milio, Méliau. Siècle...

Fils de Mélar, roi de Cornouaille, Saint Miliau porte sa propre tête entre les mains car il voulait mourir par décapitation. Dans les églises il est toujours représenté sous cette forme, comme on peut le voir à l'enclos paroissial de l'église de Guimiliau.


Saint Million, Emilion. Siècle VIII.

Saint Emilion est appelé le roi du pain et est représenté souvent avec des miches de pain. A Carnoët, il a des raisins entre ses mains car il est aussi appelé le maître du vin. Saint Emilion fut accusé par son patron, le comte de Vannes, d'avoir volé du pain pour les pauvres. Et Saint Emilion dit au comte qu'il cachait du bois. Le comte, admettant cette vérité, remit le bois aux pauvres qui se transforma en nourriture. Chassé de Bretagne, il arriva en Aquitaine y il érigea un ermitage dans une grotte qu'il habita pendant 17 ans. Aujourd'hui, ce lieu porte son nom.



Saint Moë, Moac'h. Siècle VI.

On ne connait rien de ce saint qui, cependant, a donné son nom à plusieurs villages de Bretagne, comme c'est le cas de Moëlan-sur-Mer. Un monastère Moë aurait existé au IX siècle à Mouais, près de Châteaubriand. D'autres ermitages et lieux pourraient avoir été consacrés à Saint Moë: Lanvoy (Lan-moy), Lesvoe (les-moe). Saint Moë est habillé en marin: son bonnet, son col et ses poissons disent bien qu'il est un pêcheur.


Saint Nikodem, Nicodème. Siècle

L'église dédié à Saint Nicodème se trouve à Callac et des fontaines et des chapelles portent son nom. L'eau de ces fontaines avaient le pouvoir de guérir, notamment à Lannion où les habitants amenaient leurs chevaux et leurs porcs malades. A Pluméliau, se trouve la chapelle de Saint Nicodème: les trois bassins de sa fontaine sont dédiés à Saint Nicodème, Saint Gamaliel et Saint Diboan. Afin de se protéger des maladie de peau, les hommes y allaient se raser. Vous savez pourquoi à Carnoët la statue de Saint Nicodème est orientée vers l'entreprise Vitalac?



Saint Paol, Pol Aurélien. Siècle VI.

Originaire du Pays de Galles, il arriva à l'île d'Ouessant pour évangéliser la région aidé de douze amis moines provenant de l'école Saint Ildut. A l’île de Batz, où il habita le château gallo-romain en ruines du comte Withur, il lutta contre le dragon qu'on voit à ses pieds. Appelé aussi Saint Pol de Léon, sur l'île de Batz, il érigea deux monastères où il mourra après une longue vie.




Saint Pereg, Perec. Siècle VI.

 Fils du roi Glywys de Glamorgan du Pays de Galles, Saint Perec préféra la vie religieuse et refusa le trône à la mort de son père. Il fonda son propre monastère en Irlande où il demeurera 30 ans avant d'aller à Rome en passant par la Bretagne. A son retour, accompagné d'un loup, il fonda plusieurs églises au Pays de Galles. Une biche poursuivie par le roi Constantin s'abrita chez Saint Perec. Le roi, comme il faisait connaissance de Saint Perec, se convertit au christianisme. 




Saint Riowen, Riom. Siècle IX.

L'abbaye de Beauport conservait les reliques de Saint Riom qui habitait l'île du même nom. Face à Paimpol, une première abbaye fut érigée par le comte Alan d'Avangour et gérée par l'ordre des Augustins. En ruine en 1202, les possessions de cette abbaye sont acceptées par les Prémontrés de Beauport à Paimpol. Saint Riom fut un moine très respecté et sa personnalité  exemplaire bénéficiait des dons surnaturels: il traversa un jour la Villaine sur les eaux lorsqu'il arrivait à la messe en retard. Riom a donné comme origine les noms Rien et Adrien, des noms très répandus aujourd'hui.





Sainte Riwanon, Rivanan. Siècle V.

Née à Plouzévédé, elle resta orpheline et fut élevée par ses frères, saint Urfol et saint Rivoaré. Sainte Riwanon envisageait la vie religieuse mais elle épousa un anglais nommé Hoarvian qui avait aussi une grande vocation spirituelle. Saint Hervé, aveugle de naissance, fut leur fils. Ils se séparèrent et partirent vivre leur vocation religieuse chacun de son côté. Le sage Harthian pris en charge le petit Hervé.


 
Saint Ronan, Renan. Siècle VI.


Provenant d'Irlande, il arrive en Pays de Léon où il construit un ermitage dans l'actuelle ville de Saint Renan. Sa vie ascétique le poussa chercher la solitude et partit dans un endroit dans la forêt de Nevet, en Cornouaille, aujourd'hui appelé Locronan. C'était un ancien espace de culte druidique, romain et plus tard chrétien. Là, il eut des affaires, connues de tout le monde, avec une fille appelée Kebenn. Saint Ronan mourra à Saint-Brieuc.
 


Saint Telo, Thélo. siècle VI.

Originaire du Pays de Galles, il s'installa à Landeleau où chaque année une troménie lui est consacrée. Cette troménie a lieu sur un parcours de 18 km. Saint Thélo protégea, sous un chêne, un cerf de la meute de chiens du domaine de Kastell Gall. La troménie c'était la manière des peuples indo-européens de limiter leur territoire. Le cerf est en liaison avec le dieu Cernunos et le chêne est l'arbre des druides.




Saint Treveur, Tremeur. siècle V.

Comonor était un roi cruel qui régnait au nord-ouest de la Bretagne et qui ordonna la décapitation de sa femme, Sainte Triphine, et de son fils Tremeur. Celui-ci fut baptisé par son maître Saint Gildas comme Gweltaz-Gildas Trec'hmeur. Saint Tremeur développait sa vie monastique au monastère de Saint-Gildas-du-Rhuys. Le roi Comonor ne voulant que son fils consacre sa vie à la méditation chrétienne, ordonna sa décapitation. Il est représenté en saint céphalophore, c'est-à-dire, sa tête entre les mains.



Saint Tudeg, Tudoc. Siècle VI.


Les premiers temps des chrétiens en Bretagne ne furent pas faciles: Saint Tudeg fut assassiné avec d'autres moins pendant l'attaque à leur église du seigneur du Faoul qui n'aimait pas les moines chrétiens dans son territoire, considérés comme "ennemis de l'ancienne religion". Le seigneur du Faoul regretta plus tard cette action et fonda pour les moines le monastère de Daoulas, qui signifie "double meurtre".



Saint Tudi, Tudy. Siècle VI.

Tud signifiant personne, homme, qulqu'un en breton, est à l'origine de plusieurs toponymes en Bretagne. Saint Muudez fut son maître sur l'archipel de Bréhat. Saint Tudy fonda un ermitage sur une de ces îles appelée aujourd'hui l'Île Tudy. Il est un des grands évangélisateurs de la Bretagne.




Saint Tudwal, Tugdual. Siècle VI.

Originaire du Pays de Galles, Koupaïa était sa mère et Sève sa sœur. Saint Tugdual est le compagnon des 7 saints fondateurs des évêchés de Bretagne. Les pèlerins s'arrêtent à la cathédrale de Tréguier où sont vénérés Saint Yves et Saint Tugdual. Il construira un monastère dans un lieu qui deviendra plus tard la ville de Tréguier. Saint Tugdual sera son premier évêque en 532.



Sainte Trifin, Tréfine. Siècle V.


Sainte Tréfine porte sa tête entre ses mains en tant que sainte cephalophore. Saint Gildas fut appelé pour arranger le mariage entre le tyran Conomor et Trifin. Mais la paranoïa de Conomor le poussa à croire que l'enfant qu'ils attendaient allait le détrôner et décapiter, tel qu'avait prédit une voyante. Le roi ordonna la décapitation de son épouse Trifin.Mais Saint Gildas ressuscita Trifin et son fils Tremeur vit le jour. Dans la commune de Sainte Tréfine, dans le Morbihan, se trouve son église où il y a un lambris montrant Sainte Tréfine la tête coupée.




Saint Tujen, Tugen. Siècle V.

Du breton tudgen, qui veut dire de la race des hommes vrais, Saint Tujen était fils du seigneur de Cornouaille appelé Arastagn. Il est vénéré pour sa bénérique influence sur la maladie de la rage, une maladie redoutée au XIXè siècle. A Primelin (29), se trouve la chapelle de Saint Tugen. Elle fut érigée en 1535 par René du Menez, seigneur de Lézurec, et sa femme Marie du Faou.




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Documents consultés:

Encyclopédie WIKIPÉDIA.

GUIDE OFFICIEL 2017 de la Vallée des Saints.

La vie des Saints de Bretagne et des personnes d'une éminente piété qui ont vécu dans la même province. Guy-Alexis Lobineau. Rennes. 1725.

Site Nominis. 

Site Ar Gedour.


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Images prises le 04 juin 2017 à La vallée des Saints


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"L'Abbaye de Beauport"

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"L'Abbaye de Beauport"

Une abbaye maritime bretonne.

Paru le 11 janvier 2016


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