lundi 9 janvier 2012

Fort-la-Latte à Plévénon dans les Côtes d'Armor.



Cap Fréhel et son phare. Technique HDR.
La Bretagne est une terre où les récits fantastiques ne manquent pas ; accompagnés d'exploits quelques fois, de combats, de sang et de défis autres fois... Dû à sa fonction militaire et défensive au bord de la mer, un caractère national attaché aux conflits militaires s'est développé, mais aussi d'autres récits d'un tempérament local propre à sa terre d'origine demeurent importants. Le château de Fort la Latte abonde en récits agités et mouvementés. Ce bout de terre éloigné du monde se montre à la mer en hauteur, découpe la côte formant une falaise où se situe cette forteresse.






Plage de Sables-d'Or-les-Pins. Au fond, cap Fréhel.
Technique HDR.


Là, habitent le cap Fréhel et son phare, les communes de La Latte, Fréhel, Plévenon et Matignon, juchées sur une merveille de côte bleue dite d’Émeraude. Un site historique et millénaire car si on creuse un peu, on trouvera les empreintes des vieux voisins de la région. Là où reposent sur la grève, à peu de distance de Fort la Latte, des restes gallo-romains aujourd'hui envahis par la mer, la légende veut que cette forteresse eut pour fondateur un Gouëon ou Goyon qui serait toujours dormant sous le menhir qui se trouve sur le chemin qui conduit à Castel la Latte. Cette sépulture fantastique toujours visible, est une grande pierre de 2,92 m de haut et de 0,40 m de large appelée Aiguille de Gargantua. C'est un ancien menhir taillé où on a installé une croix aujourd'hui disparue. A la base, sur une pierre plate, il y a deux empreintes de pieds humains et un petit trou rond creux, tel le bout d'un bâton enfoncé.






Entrée au château de Fort-la-Latte.

La famille des Gouyon est une des plus illustres et des plus anciennes de Bretagne et de France. Bâti dès 931, le château de la Roche-Goyon appartint aux Goyon jusqu’à ce que, sous les Bourbons, l’État devint propriétaire pour en faire une forteresse. Originaire des environs de Dol, elle y aurait fondé la paroisse de la Gouïounière ou Gouësnière.









Château Fort-la-Latte. Technique HDR.
Image utilisée pour la couverture de "Legacy",
pour l'édition en langue anglaise,
roman de Danielle Steel édité par Random House en 2010.

J'offre cette image gratuitement à Random House pour les éditions à venir.
 
 

En 1170, Étienne Gouyon, mort en 1225, épousa Lucie de Matignon et firent des donations à différents établissements religieux en 1209 et 1219, notamment à l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois. Depuis cette époque, la filiation de la famille se prouve par une suite non interrompue d'actes authentiques tous rapportés dans l'histoire de Bretagne et même par leurs tombeaux qu'on voit dans l'église collégiale de Matignon, qu'elle a fondée. Depuis ce mariage, ses membres se sont appelés Goyon-Matignon, ou bien Goyon ou Matignon. Les armes pour les Goyon sont un lion de gueules rampant, armé, couronné, et lampassé d'or sur champ d'argent. Les Matignon portent d'or à deux fasces nouées de gueules et un orle de neuf merlettes de même, quatre, deux trois posées entres les fasces. Leur sceau est ou l'écu des Goyon seul ou bien écartelé de Matignon, savoir : Premier et quatrième Goyon, deuxième et troisième Matignon avec les devises :


Honneur à Goyon.
Liesse à Matignon.






Château de la Roche-Jagu dans les Côtes d'Armor. Image HDR.

Bertrand Gouyon des Vaurouault fut institué commandant du château de la Roche-Gouyon le 26 septembre 1437 par Alain Gouyon. En 1450, le chef de la branche aînée ayant épousé l'héritière de Thorigny en Normandie, se fixa dans cette province ; il fit, cependant, enterré dans l'église de Matignon. La famille Goyon-Matignon compte avec des amiraux, des chambellans et conseillers des rois de France ; plusieurs chevaliers de l'ordre du roi, un colonel général des Suisses sous François I, des maréchaux de France ; huit lieutenants généraux de Normandie, six chevaliers du Saint-Esprit, deux prélats commandeurs de l'ordre du Saint-Esprit, un grand nombre de lieutenants généraux, maréchaux de camp, gouverneurs de places et officiers des armées du roi, des dignitaires et cavaliers de l'ordre de Saint-Louis, Condom, Coutances, Avranches et Saint-Pol-de-Léon.







Fort-la-Latte vu depuis le site du menhir. Image HDR.

Madame la duchesse de Montmorency, née Goyon-Matignon (Louise-Caroline) morte en mars 1846, était le dernier rejeton de la branche précédent celle de Saint-Loyal ; celle-ci devint l'aînée par cette mort.

Il existe deux autres familles de Goyon, fort honorables toutes les deux, dont l'une originaire de Guyenne, est représentée par M. le général comte de Goyon, aide de camp de S.M. l’empereur, et l'autre de Bretagne par MM. de Goyon de Coispel ; mais ces familles-là n'ont aucun rapport avec l'ancienne maison de Goyon-Matignon.








Fort-la-Latte ou Castrum de Roca Goëon. Image HDR.
Cette forteresse identifiée sur les anciennes chartes comme Castrum de Roca Goëon, a été toujours connue sous le nom de Roche-Goyon. Enracinée à l'extrémité d'une pointe de Plévenon, elle a vu comment s'est développé cet illustre berceau qu'est la maison de Goyon-Matignon. Le castrum fut bâti sur un monticule de terre détachée par une fissure naturelle sur laquelle l'ingénieur médiéval a construit un pont-lévis. Cette pointe a la forme d'un triangle allongé et à l'origine était occupée au centre par un donjon circulaire à deux étages où se trouvent différentes salles voûtées. La plupart des constructions datent du XVème siècle. La Roche-Goyon appartint aux Goyon jusqu'à la fin du XVIIème où elle devint forteresse royale sous le nom de Fort la Latte. Ensuite, elle fut acquise puis revendue par le Duc de Feltre. En 1933, la lignée de Longrais l'occupa jusqu'à nos jours et le fit restaurer soigneusement.






Tour primitive de Fort-la-Latte. Image HDR.

Le bâtiment primitif était composé d'une tour surmontée d'un donjon à laquelle d'autres bâtiments ont été ajoutés. En 1689, Louis XIV ayant contraint les propriétaires de la Roche-Goyon à lui vendre le château, le fit restaurer et chargea Monsieur de Garinger, élève de Vauvan, d'y ajouter diverses ouvrages pour remplacer ceux détruits ou ruinés pendant les guerres de la Ligue. Les courtines qu'il fit construire entourent tout l'édifice sur un contour irrégulier. Ces courtines en pierre de taille relient une série de batteries avec épaulement en terre.







Porte d'entrée au château fort. Technique HDR.

Près de la porte d'entrée, il y a une petite chapelle qui était desservie avant la Révolution chaque dimanche par un chanoine de la collégiale de Matignon, fondée par la famille de Goyon en l'an 1414. Là, se trouvait une statue de Saint Hubert déplacée plus tard sur le mur de la tour. En vertu de cette fondation, le chanoine François Orhan, originaire de Ploufragan, assurait la messe chaque dimanche grâce au visa obtenu le 13 octobre 1781 pour la chapellenie de Fort la Latte.












Le château est bâti sur un terrain détaché de la terre par une fissure.  Panoramique technique HDR.

Pour accéder à la forteresse, un pont de pierre nous aide à traverser la fissure où l'on voit en bas, entre des roches chaotiques, la mer qui frappe agitée. On arrive à un bâtiment qui dut être la caserne et le logement du commandant du fort. A l'intérieur du donjon, des rudes escaliers nous permettent de monter au sommet. Ce donjon a toujours eu un aspect médiéval, conforme au sceau du XIVème siècle d'Estienne Goyon, l'un de ses seigneurs, où il est représenté gardant sa tour contre un léopard furieux.









  
Pont levis d'accès au château fort. Technique HDR.
Frédéric Thomas dans son récit « Dernier Quartier des Lunes d'un avocat » nous fait part d'un fait pendant les guerres de la Ligue à Saint-Malo. Vers 1590, les Malouins ligueurs qui se battaient contre les huguenots et contre leur candidat au trône, le roi de Navarre, avaient aussi comme redoutable adversaire et voisin le gouverneur de fort la Latte, le comte de Fontaines.









Fort-la-Latte: paysage sur le canal de la Manche.
Pendant cette période de guerre, le juge Louis Lamothe qui par son sens de l'indépendace et son intégralité était très apprécié des Malouins, avait éveillé l'irritation chez le gouverneur M le comte de Fontaines. 
 
Un jour, M Lamothe, suivant des instructions judiciaires, alla réclamer au nom des Malouins une cargaison indûment prise par le capitaine Lamoureux au fort de Châteauneuf à 3 lieues de Saint-Malo. Après avoir conclu l'affaire avec succès, il rentra chez lui. La nuit tombée, sur le pont-levis de la cité des soldats de Saint-Malo, les militaires le dépouillèrent et le laissèrent sans vie. Le lendemain, toute la population était révoltée et indignée de voir le corps du magistrat gisant presque nu près des fossés de la ville. Les assassins s'étant réfugiés au fort la Latte, on accusa d'avoir inspiré les meurtriers au gouverneur du château, M le comte de Fontaines.






Vue de la forteresse depuis la tour. Technique HDR.

Le Conseil de Saint-Malo en assemblée, prit la décision d'engager une action contre ce gouverneur et ils appelèrent Lemère de la Chapelle, neveu du juge Louis Lamothe, qui formait part de la garnison de Fort la Latte. Le Conseil lui proposa 8000 écus pour escalader une des tours du château dite la Générale de 120 pieds de haut afin de tuer le gouverneur. Comme il se sentait sans forces pour agir tout seul, les chefs appelèrent 55 jeunes pour l'aider dans cette entreprise et ils demandèrent aussi la collaboration de l’Écossais James Rose, domestique au service du comte qui habitait près du château. Sa belle fille avait été séduite par le comte et ce domestique avait besoin de décharger sa colère contre lui pour avoir déshonoré son nom et sa fille. Les organisateurs lui offrirent 2000 écus pour accompagner Lemère dans l'entreprise.






Intérieur de la tour. Technique HDR.
Le jour signalé fut le 11 mars 1590, à 10 heures du soir, premier dimanche de carême. Ils partiraient du port de Saint-Malo afin de regagner le fort la Latte par mer. Mais il y eut deux inconvénients : à cette heure-ci, la pleine lune éclairait sous un ciel dégagé et les chiens gardiens surveillaient toujours le port.
 
 Les organisateurs décidèrent d'attendre et de retarder toutes les horloges de la ville afin que minuit ne sonna qu'à une heure du matin pour troubler les gardes du port. Les chiens partis à cause de la montée de la marée, l'expédition descendit les remparts de la ville en même temps que Lemère et James Rose firent descendre du haut de la tour du château un cordeau auquel fut attaché une échelle fabriqué pour l'occasion. Arrivés au château, au fur et à mesure qu'ils montèrent, l'échelle dérobait, fléchissait, un gentilhomme de Dinan tomba dans le vide... Une fois tous sur la plate-forme, ils se jetèrent à l'improviste sur la garnison endormie. Mais les jeunes, étant trop peu nombreux pour contenir leurs ennemis, les gens de la ville attendaient à l'entrée du château pour aider leurs camarades. La forteresse, bientôt envahie, le gouverneur se réveilla en sursaut, la lumière de sa chambre fut repérée par les assaillants et une balle d'arquebuse le perça de part à part et il tomba mort.







Galion du XVIIIème siècle. Technique HDR.
Un autre épisode concerne la forteresse de Fort-la-Latte pendant les guerres de la Ligue. Le ligueur duc de Mercoeur s'adressant aux habitants de Saint-Malo rapporte que ses ennemis les sieurs de la Moussaye, Vicomte de St Denoual et autres qui venaient des îles de Jersey s'étaient réfugiés au château de la Latte. Jean Hacoul aperçut le bateau de M de la Moussaye et ses compagnons, et les obligea à se réfugier à Saint-Malo. Reconnu par La Landelle, M de la Moussaye et ceux qui l'accompagnaient se rendirent. Lui, il fut incarcéré au château de la Latte. La rançon de M de la Houssaye fut taxée à 20.000 livres.







Tour et four à boulets. Technique HDR.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Fort-la-Latte fut gouverné par le Seigneur Gouillon pendant la Ligue. Le 16 février 1595, le Seigneur Gouillon, commandant royaliste pendant la Ligue à fort la Latte, reçoit de «  Jan d'Aumont, comte de Chasteauroux, mareschal de France, gouverneur de Dauphiné, et lieutenant général pour le Roy en ses pays et armée de Bretagne » le salaire dû « à 30 hommes de pied soubs la charge du Sr de Gouillon commandant en la dite place, pour ung moys ».-La garnison était composée par « Sr de Gouillon (capitaine), lieutenant, sergent, deux caporaux et 25 soldats... 170 écus ».







Château des Rohan à Josselin dans le Morbihan.
Technique HDR.
Gilles Visdelou, noble breton, suivit le parti d'Henri IV pendant les guerres de la Ligue. Il habitait le manoir de la Goublaye à Saint-Alban, près de Pleneuf-Val-André aux environs de Fort-la-Latte, mais les capitaines ligueurs s'emparèrent du manoir et y firent un grand butin, ravagèrent les titres et les provisions. Ils confisquèrent à Gilles Visdelou, pendant 10 ans, les revenus de ses seigneuries, le château de Bienassis entre autres. Plus tard, il fut honoré par Louis XIII du collier de Saint-Michel par les services rendus à son père. Il vécut ensuite peut-être au fort de la Latte, propriété de son parent le sire de Matignon. Quelques années après, une Visdelou de la Villethéart épousa en 1726 Claude-Charles Gouyon, seigneur du Vaurouault, qui fut page de la Grande Écurie du Roi en 1712. Il mourut gouverneur de la Roche-Gouyon en 1760.





Chemin d'accès à Fort-la-Latte. Technique HDR.

L'écrivain romantique Charles Fuster, dans son œuvre intitulée « Heures Vécues » nous fait part de ses expériences en Bretagne, notamment de sa visite au château. Lorsqu'il arrive, une petite fille crie : « Il y a un chien qui court ! » D'après les antiques croyances de la région, à cette époque-là, les chiens enragés de tous les points du pays allaient à fort la Latte pour se faire guérir au pied de la statue de Saint Hubert. Son statue se trouvait à une grande hauteur à côté de la vieille tour surmontée d'un donjon.







Le château bénéficie d'une position idéale pour la défense.
Technique HDR.

M Orain, habitant du pays, a expliqué à Charles Fuster les raisons « Le fort de la Latte se trouve sur une falaise dans un lieu extrêmement désert au coin d'une grande lande. Les chiens errants ou égarés qui s'engagent dans le cap Fréhel ne trouvant pas d'issue, se rapprochent naturellement des forts, les seules habitations de cet endroit. L'on a conclu de là que les malheureux animaux étaient atteints de la rage et venaient demander à Saint Hubert de les guérir. Saint Hubert et Saint Eustache, célèbres chasseurs, sont en très grande vénération dans la Haute Bretagne, pays de chasse par excellence, mais je n'ai jamais entendu dire, ailleurs qu'à Plévénon, que Saint Hubert fut invoqué contre la rage ».






Fissures et rochers pointus entourent la forteresse.
Technique HDR.

Pendant la guerre des Cent Jours, les munitions des batteries de la côte avaient été concentrées dans le fort la Latte pour les protéger des royalistes. Le général Fabre commandant des colonnes mobiles de Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dinan et Lamballe voulait détruire une division royaliste sous les ordres du colonel Depont-Brillant.

Le royaliste M Heurtel accompagné de sept officiers arrivèrent en bateau et s'emparèrent du Fort la Latte en neutralisant la garde en bas du château le 1er juillet 1815. Ils y trouvèrent 500 cartouches d'infanterie, 6000 livres de poudre, 7 pièces de canon et 1 mortier. Il allait être appuyé par M de Fougeray qui attendait à 4 lieues du port dans sa frégate pour débarquer le soir avec 100 hommes et 1.800. Mais à cause des vents contraires, cela ne fut possible.






Le château sur les eaux turquoises de la Côte d'émeraude.
Technique HDR.

C'était le général Fabre à l'aide d'un bataillon de marine qui prit l'assaut de la forteresse en plaçant 30 échelles pour escalader le château sur tous les points. M de Heurtel fut fait prisonnier et fusillé à la poudre. On lui ôta son uniforme, une montre d'or et 1500 francs en argent. Ils furent tous conduits à Saint-Malo menottés où ils seraient fusillés. Arrivés au port, M Heurtel sauta du navire et regagna le rivage à la nage. Il parvint à sortir de la ville déguisé.








Vue depuis la fenêtre de la tour.
Technique HDR.

Vers les années 1930, les propriétaires du château M et Mme de Longrais tombèrent amoureux de ce magnifique site plein d'art et d'histoire et ils entreprirent une sage restauration du château. Ils y respectèrent tous les travaux extérieurs concernant la défense et l'image externe de la forteresse. En plus, ils allaient bâtir un logis seigneurial du XVème siècle, sauvé d'une destruction certaine dans les halliers de Ploeuc, conçu pour les Annor de Penthièvre. Les successeurs du lignage de Longrais habitent le château aujourd'hui.















Entre autres films tournés à Fort-la-Latte, Richard Fleischer réalisa "Les Vikings", avec Kirk Douglas et Tony Curtis en 1958.






Fort-la-Latte est le château le plus visité de Bretagne.



Vue de cap Fréhel depuis le château. Panoramique technique HDR.










Bonne visite à Fort-la-Latte!!

Image prises à Fort-la-Latte le 3 mars 2009.


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