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Église Saint Nicolas à Loudéac. |
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Sur le mur est, l'année 1759. |
C'est le cas de Saint Nicolas qui, après sa mort, est devenu un personnage légendaire. Il se caractérisa surtout par sa générosité et chaque chapitre de sa vie à servi à être l'origine d'un patronage ou d'une confrérie, d'un métier ou d'une région. Dans le monde chrétien, il est le plus représenté partout: sur les vitraux, les tableaux, en statue, sur les taques de cheminée, les images d'Epinal. Ses légendes sont une source riche à être représentées.
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Sculpture de Saint Nicolas sur le chœur avec les trois enfants qu’il vient de ressusciter sortant du saloir. |
Lors de sa fête en décembre, Saint Nicolas allait à la rencontre des enfants afin de récompenser leur comportement et leur apporter un peu de joie et d'illusion. Il se rendait dans les écoles où ils distribuait des bombons et des jouets et le maire lui remettait les clés de la ville.
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Nef nord et fonts baptismaux dorés. Technique HDR. |
En 343, victime encore de nouvelles persécutions contre l'église catholique sous l'Empire Romain, il sera décédé le 6 décembre 343. Désormais fête de la Saint Nicolas, surtout dans l'Est de la France, elle est aussi célébrée en Belgique, Allemagne, Hollande et Autriche. Dans les Pays Bas, Saint Nicolas est nommé Sinterklaas. Sa fête est très répandue et très importante dans la culture catholique européenne.
Saint Nicolas fut enterré à Myre dans un premier temps, car des marchands italiens volèrent son corps à Myre en 1087 pour le déposer à Bari, en Italie. L'écrivain grec Metaphrastes fut le premier à écrire, au Xè siècle, les légendes de Saint Nicolas.
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Fonts baptismaux dorés et vitrail. Technique HDR. |
Ses légendes ne sont que le produit de sa vie admirable et de ses actes miraculeux, car, d'après les témoins de l'époque, entre autres choses, il a ressuscité trois enfants. Perdus dans la nuit, un boucher les accueillit chez lui puis les tua et les mit au saloir. Saint Nicolas passe par là et leur redonne la vie sept ans plus tard. C'est pourquoi, il devient le protecteur des enfants, mais aussi, à cause de l'appel à sa protection, il sera aussi le patron des jeunes hommes célibataires et des navigateurs.
ÉGLISE DE LOUDEAC. UN PEU D'HISTOIRE.
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Église Saint Nicolas: Chaire à prêcher. |
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L'ancienne chapelle a été réhaussée avec des nouvelles pierres. |
Lors de la réunion du conseil du 3 décembre 1758, les paroissiens sont priés de charroyer la pierre pendant l’hiver pour avancer les ouvriers. Le 12 août 1759, l’entrepreneur Colné est invité, par une commission du conseil, à aller choisir le bois de charpente nécessaire au Bois de la Feuillée, en Loudéac. Les deux bénitiers en marbre viennent de La Harmoye. Le chœur est élevé en 1759, la date est inscrite au chevet. Les ardoises proviennent des carrières de Mûr de Bretagne, en octobre de la même année. Les chevrons sont fournis par Mr Mathurin Gestin. Il est prévu de renforcer la tour par deux consoles en pierres de taille, au bas de l’église. Le marché pour les lambris est signé le 12 juillet 1760, avec Mr Joseph Levoquaire de Baud. Le 1er mars 1761, le conseil approuve les plans du clocher sur l’église. Le 23 mai 1762, il est prévu de faire le pavé du chœur en pierre verte et de grains de 15 pouces en carré ; le reste du pavé de l’église sera en pierre verte, sauf une croix en pierre de taille de quatre pieds de large ; pour le moment le conseil est d’avis que l’on se serve de l’ancien autel que l’on placera au fond du chœur provisoirement.
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Vue du chœur. |
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Détail du retable sud. |
Une balustrade en fer forgé fermait le chœur, travail réalisé par Charles Canquoin, artiste originaire d’une famille bourguignonne.
Ci dessous, retable de la Vierge Marie sur le côté sud:
Saint Dominique, Marie et l'enfant et Sainte Claire d'Assise.
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Retable sur le côté sud. |
En 1780, les commissaires « du général » Mr Saffray et Mr Le Mercier, ont conclu les marchés pour la réalisation des boiseries du chœur et les stalles ; la peinture, la décoration et les dorures du grand autel et des autels latéraux ; la balustrade du chœur et les bancs de l’église etc.
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Cloche Catherine Marc, la plus forte, nettoyée en juin 2021. | |
La cloche la plus forte est Catherine Marc, ayant pour parrain Marc Guilloux, et pour marraine Catherine Gautier épouse de Yves Tresvaux, sieur de Launay.
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Vue des trois cloches. |
La troisième : Anne Yvonne eut pour parrain Yves Tresvaux, sieur de Launay et pour marraine Anne Tallet épouse de Marc Guilloux.
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Deux petitess cloches servent aujourd'hui à l'horloge. |
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Entrée à l'église Saint Nicolas. Représentation de Saint François Xavier. |
Francisco de Jasso ou Saint François Xavier est d'origine noble espagnole du royaume de la Navarre. Son père était Juan de Jasso, président du conseil du royaume, et sa mère, María de Azpilicueta, héritière du château de Javier.
François Xavier prendra le chemin de Notre Seigneur et poursuivra ses études religieuses à l'Université de la Sorbonne à Paris, où il partagera sa chambre avec un tel Ignace de Loyola. Tout les deux seront à l'origine de la Compagnie de Jésus, dont les membres seront appelés aussi « jésuites », afin de divulguer la parole de Jésus et, le plus important, de fidéliser leur obéissance au pape. Pour accomplir ce vœu, les membres de la Compagnie de Jésus voudront lui offrir leurs services et à cet effet ils se rendront à Rome.
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Sculpture en bois représentant Saint Antoine de Padoue. Loudéac. |
Francisco Javier partira au Portugal, le roi Jean III a besoin de prêtres afin d'évangéliser les nouvelles terres portugaises colonisées en Inde. En avril 1541, il arrive à Goa, comptoir portugais, où il se fera bientôt remarquer par sa parole convaincante et parce qu'il dégage une puissante ténacité: sous son influence, certains habitants se convertissent d'une manière surprenante. Là-bas, il va créer l'école Saint-Paul.
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Vue du retable Nord, du chœur et une partie du retable Sud. |
Courageux et avec une énergie inépuisable, il parcourt les pays d'Asie et visite les Comores, Ceylan, les Moluques, Ambon, Morotai et Ternate, où il crée des missions et fait la connaissance des Japonais. Il arrive dans la ville japonaise de Kagoshima en août 1549 afin de montrer le Christ à ses habitants. Certains se convertissent, mais la foi bouddhiste est très importante au Japon et François Xavier envisage d'aller en Chine, car c'est là que se trouve le foyer principal du bouddhisme; là, il voudrait commencer à répandre la foi catholique. En Chine, il tombera malade et il mourra sur l'île de Sancian le 3 décembre 1552. Il sera enterré à la Basilique du Bon Jésus de Goa.
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Le triangle symbole de la Trinité. |
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La Vierge dorée ou Vierge de l’Assomption, utilisée comme statue de la Déesse Raison pendant la Révolution Française. |
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Sculpture de Saint Jean le Baptiste. |
Nous trouvons le paragraphe correspondant aux pains de proposition sur la Bible: Genèse, XLVII, 15.
Les pains de proposition, ou le pain de la face, étaient le pains présentés face à Yahveh, et devaient être une offrande constante devant lui, devant "Sa Face".
La Bible, dans le livre de la Genèse, nous explique que Moïse, sous les ordres du Seigneur, prépara une table avec une couronne tout autour afin de Lui offrir sur cette table une offrande continuelle: les pains de proposition, ou pain de la face, qui devaient être exposés sans interruption devant la face de Dieu. Il y devrait en avoir toujours 12 (le douze étant le symbole de l'accomplissement), placés six à six, l'un sur l'autre, en deux bassins d'or et des deux côtés de la table. Ces pains devaient être changés toutes les semaines et remplacés par des pains nouvellement cuits. Un vase plein d'encens devrait être placé sur chacun de ces monceaux de pains. La fumée de l'encens monterai ainsi au ciel et les pains seraient consacrés par Dieu.
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Représentation de Saint Nicolas, sur le côté gauche du chœur. Marbre de Carrare provenant d'Italie. |
Mais, on peut bien se poser la question suivante: comment Saint Nicolas est-il arrivé en Bretagne? C'étaient les nobles guerriers bretons qui partirent lutter dans les Croisades qui ont répandu le culte à Saint Nicolas en Centre Bretagne. Ils étaient nombreux à combattre l'ennemi de la foi catholique dans ses guerres religieuses (et peut-être aussi nombreux furent-ils à bénéficier de sa protection) sous la bannière de leurs souverains, les Ducs de Bretagne.
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Sculpture en marbre de Carrare de Saint Maurice, sur le côté droite du chœur. |
Né sous le règne de Louis le Gros en 1127, Saint Maurice fut un brillant élève qui renonça à la vie mondaine pour se consacrer à la vie spirituelle et suivre les consignes de Dieu. Il prit l’habit de l’Ordre de Cîteaux dans l’abbaye de Langonnet, dans le Morbihan, fondée par le duc Conan III, surnommé le Gros. Saint Maurice, humble homme, était un mélange "de la simplicité de la colombe et de la prudence du serpent" [voir "La vie des Saints" dans la bibliographie de M Lobineau], enveloppé le tout d'une humble modestie dans sa conduite. A cause de ses mérites, il fut élu abbé par ses collègues seulement trois ans plus tard de son arrivée à Langonnet. Un esprit saint habitait en lui fortifiant l’homme intérieur contre tout ce qui troublait la paix. Apprécié de tous, il gouverna l’abbaye pendant trente ans.
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L'état des travaux réalisés en bois de l'autel de l'église de Loudéac furent suivis par N. Vannetais, menuisier et sculpteur. Peinture imitant le marbre. | |
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Sculpture en marbre de Carrare de Saint Maurice. |
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Retable Nord: sculpture de Saint Yves. |
Yves, né en Bretagne, parlera la langue bretonne et prêchera dans sa langue maternelle au lieu d'utiliser le latin. Ce fait est très étonnant à cette époque, mais le but est de faire accessible et compréhensible son discours et la parole de Dieu au peuple qui ne parle que la langue bretonne et qui a besoin d'un langage claire et direct..
Marcheur infatigable dans sa région, il est vu plusieurs fois dans la même journée à des endroits différents. Il se fait apprécier des gens grâce à sa manière de rendre la justice. Intègre, son sens très développé de l'équité empêche de tenir compte de la condition sociale soit riche ou pauvre au moment de rendre la justice.
De ce fait, et pas par hasard, il est le patron de la Bretagne, avec Sainte Anne, et a été aussi adopté comme patron par les Avocats et les Juristes : « Avocat mais non voleur – chose étonnante pour le peuple », d’après le dicton : Advocatus sed non ladro – res miranda populo !
Il a vu ces jours au manoir de Kermartin, à Minihy (près de Saint-Brieuc), le 17 octobre 1253. Il est décédé à Tréguier (près aussi de Saint-Brieuc) le 19 mai 1303, où il a été toute sa vie prêtre. Un pardon y est organisé tous les ans en son honneur. Le 19 mai la « Fête de la Bretagne » est célébrée en son honneur.
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Retable Nord: Saint Jean Baptiste et l'Agneau. |
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Retable Nord, œuvre du sculpteur Yves Corlay, de Châtelaudren. De gauche à droite, sculpture de Saint Yves, Saint Jean le Baptiste et Saint Guillaume. |
Yves Corlay nait à Tréguier le 17 juin 1700 est le fils d’Yves et Renée Le Bourguignon ; effectue son apprentissage avec son père, puis part faire le tour de France, entre 1722 et 1723.
Le 20 juillet 1724, il épouse Georgine le Huré, à Chatelaudren ; de cette union naitront deux filles. Devenu veuf, il se remarie le 5 aout 1767, à Chatelaudren, avec Demoiselle Béatrix Lampionnat de Chauvigny, fille de Louis et Anne Marie Le Duzulier. Son décès survient le 24 mars 1776.
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Retable Nord: Saint Guillaume. |
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Sur le côté nord, Notre Dame de Lourdes. |
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Calice peint sur le retable Nord. |
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Au dessus du calice, représentation les Pains de Proposition, une tradition provenant des synagogues de la religion judaïque. |
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Vue du retable Nord, le chœur et une partie du retable Sud. A droite, Saint Dominique sur le retable Sud. |
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Confrérie du Rosaire Vivant. Église Saint-Nicolas à Loudéac. |
Sainte Claire d'Assise est née à Assise, en Italie (1193-11 août 1253). Ciara Offreduccio di Favarone fut la fille de la ligne noble Favarone et Ortolana d'Assise. A 7 ans, Claire est prise d'une prédication et envisage déjà de réaliser un idéal de pauvreté suivant l'exemple des Apôtres et prend la décision de renoncer au monde. Elle veut traverser l'Europe comme avait fait sa maman, qui avait parcouru les chemins d'Europe en pèlerinage. En 1212, à 19 ans, elle rejoint en cachette François d'Assise à Portioncule.
Elle restera au couvent des nonnes bénédictines de San Paolo. Son père et sa famille ne sont d'accord qu'elle ait choisit la vie religieuse et vont souvent la chercher au couvent pour qu'elle rentre à la maison et la marier.
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Retable Sud. De gauche à droite: Saint Dominique, Vierge à l'Enfant et Sainte Claire d'Assise. |
Claire, avant de mourir, recevra au lit la visite d'Innocent IV en juillet 1253 et il approuvera le 9 août la Règle de l'Ordre des Pauvres Dames. Elle décède le 11 août 1253, à l'âge de 59 ans, son titre de pauvreté à la main. La bulle Gloriosus Deus du 18 octobre 1253 certifie la canonisation de Claire d'Assise le 26 septembre 1255 par le pape Alexandre IV à la cathédrale Santa Maria d'Anagni.
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Orgue de chœur originaire de la cathédrale de Saint-Brieuc. Aujourd'hui, à Loudéac. |
Les orgues ont été classés monument historique en 1988.
Transféré à l’Eglise Saint NICOLAS et livré le 15 Juin 1854. Sous le contrôle de son célèbre créateur, il est remonté en tribune, en avant du porche d’entrée de la tour-clocher. Le conseil de Fabrique et les paroissiens règlent les frais de transport et le remontage évalués à 4.000 francs.
Le buffet de style plus ou moins néo-gothique est en sapin rouge du Nord, la façade et les côtés étant peints en rouge avec des nervures en faux or, le fond en beige liège.
La composition d’origine était la suivante :
Flute harmonique 8 pieds. -un clavier de 54 notes C1 F5.
Dulciana 4 pieds -un pédalier de 18
notes C1 F2 en tirasse permanente
Bourdon 8 pieds
Montre 8 pieds -console séparée.
Doublette 2 pieds -transmission mécanique.
Flute octaviante 4 pieds Basses+ dessus (B2 C3)
Trompette 8 pieds accord : tempérament égal.
Clairon 4 pieds diapason : 438hzs à 15° c.
Hautbois 8 pieds un registre coupure entre Si 2 et Ut 3.
Le 12 Avril 1885, après consultation de Mr Pierre COLLIN, organiste à l’église St Michel de Saint BRIEUC, un devis est demandé à Mr Louis DEBIERRE, facteur réputé à Nantes, la somme s’élève à 950 francs.
Le 12 Avril 1889, le Conseil de Fabrique vote 900 francs pour les réparations. Les travaux de restauration et d’agrandissement de l’édifice entrepris depuis l’année 1891 se poursuivent. Il est prévu d’abaisser la tribune d'un mètre, et de refaire la voûte, ceci oblige le démontage de l’instrument. En 1897, Mr GAUDU, de Saint Brieuc, charge Mr Georges CLAUS, de Rennes, de ce travail. La nouvelle tribune étant achevée, à la réunion du 1er janvier 1898, le conseil de fabrique et le curé constatent que le remontage ne pourrait pas s’effectuer avant le mois de février, (le facteur pressenti connaissant de sérieuses difficultés économiques). Se pose alors la question, que faire, attendre ou aller voir ailleurs ?
Le 16 mars 1911, Mr GAUDU, effectue les travaux d’accords et d’entretien.
Au printemps de 1940, Mr MACK représentant la Maison GAUDU, entreprend la restauration de l'instrument. Après presque quatre mois de travail, l'inauguration à lieu le dimanche 8 Septembre. Après plusieurs années de loyaux services, une réparation intervient en 1949, pour 1200 francs, suivie en août et septembre 1950 d’une révision plus importante de 20.000 francs.
Après la rénovation de l’église, au cours de l’année 1959, un relevage s’avère nécessaire. Réalisé par les frères MACK, facteurs à Saint Brieuc, entre avril et juin 1960, deux jeux sont ajoutés, quinte 2 2/3 et tierce 1 3/5, à la place de la trompette qui est disposée sur un flanc. C’est à cette date qu’est installée la turbine électrique. Le pédalier est refait pour être porté à 20 notes C1G2, coût de l’opération, 850.000 anciens francs. L’orgue fonctionne ainsi jusqu’en 1972 année de son mutisme.
Classé monument historique depuis 1988, les travaux de restauration complète ont été réalisés de Juin à Septembre1991, dans le style d’origine, par le facteur Jean Pascal VILLARD, de Loudun (86), grâce aux aides financières conjuguées des Beaux-Arts, du Conseil Général, et de la Ville de Loudéac. Les 21 tuyaux de façade, 2 jeux d'anches et divers tuyaux en mélange, ont reçus des soins dans les ateliers de Mr Mme Jean Paul et Roseline VILLECHANGE à Orliac de Bar (19). Actuellement, Mr Hervé CAILL, de Plouzevède (29), assure deux visites par année, pour l’accord et l’entretien.
Cet orgue de huit jeux constitue un instrument de qualité, modeste certes, mais non sans personnalité car il s’harmonise fort bien avec l’architecture et la décoration de l’Église.
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Sainte Thérèse de Lisieux. La basilique de Lisieux, bâtie en son honneur, est le deuxième lieu de pèlerinage de France, après Lourdes. |
Fille de Louis et Zélie Martin, ses parents étaient commerçants d'horlogerie et de dentelles à Alençon, elle fut élevée par ses sœurs lors du décès de sa mère. Se sentant toute seule encore une fois lors que ses sœurs entrent dans l'Ordre du Carmel, bientôt sentira l'appel de Dieu et entrera aussi chez les Carmelites à l'âge de 15 ans.
Après avoir passé deux années dans une « nuit de foi », à 24 ans, elle mourra de tuberculose le 30 septembre 1897.
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Vitrail réalisé par la Fabrique du Carmel du Mans en 1879 et ses artisans verriers Hucher et Rhatouis Successeurs. |
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Saint Joseph, père de l'église et patron des artisans. |
Inconnue dans sa vie et habitant un couvent cloîtré, l'originalité de la vie spirituelle de Thérèse de Lisieux consiste à suivre ce qu'elle appelle dans son livre « la petite voie », modèle suivi par nombreux croyants: il s'agit de chercher la spiritualité dans les actes quotidiens, même dans les plus banaux, toujours dans l'amour de Dieu.
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Bannière de la confrérie du Sacre Cœur. |
A la messe, un jour elle dira: « Ô mon Dieux, je vous consacre ma pureté et vous fais voeu de perpétuelle chastété ». Elle se mortifie sévèrement en secret et, à cause d'une paralysie, restera au lit pendant quatre ans.
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Sainte Marguerite-Marie Alacoque. |
Au moment où elle entra dans le couvent de la Visitation de Paray-le-Monial le 25 mai 1671, un écho résonne dans son cœur: « C'est ici que je te veux ». Sa santé fragile, dans ses Mémoires elle raconte qu'elle continuait ses flagellations et ses macérations les plus répugnantes.
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Entrée à l'église. Sainte Marguerite-Marie et Saint François d'Assise. Technique HDR et montage des images. |
Les membres de la communauté la traitèrent avec mépris de « visionnaire », Marguerite ne bénéficiant d'aucune considération dans son entourage.
Tout son vécu concernant la dévotion au Sacré-Cœur fut examiné: ses actions, ses révélations, des maximes spirituelles, son enseignement... En 1824, le pape Léon XII la proclame Vénérable; l’Église reconnaît trois miracles et sera canonisée par Benoît XV le 13 mai 1920.
Elle repose dans la chapelle de la visitation à Paray-le-Monial, en Bourgogne, lieu de pèlerinage où les visiteurs obtiennent des grâces.
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Saint François d'Assise. |
L’année 1789, c’est la Révolution ! Pendant la période que certains appellent pudiquement tourmente révolutionnaire, les prêtres en charge des paroisses sont expulsés et remplacés par des prêtres jureurs c'est-à-dire ayant accepté les nouvelles règles édictées par le pouvoir politique du moment. Le dimanche 2 octobre 1791, à l’issue de la grande messe, les paroissiens de Loudéac s’opposent vigoureusement au départ de leur Recteur, l’Abbé Ruello et à l’arrivée prochaine du Curé jureur M. Lebreton ; on frise l’émeute ! La garde nationale est appelée en renfort. Le nouveau Curé, élu le 27 juin 1791, entre en fonction le dimanche 13 novembre 1791.
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Sur cette pierre étaient gravées les armoiries de la famille des Rohan, effacées pendant la Révolution. |
Quelques années difficiles se présentent aux paroissiens.
Le 24 Pluviôse An II (10 février 1794), par décision du pouvoir politique, l’église est fermée au Culte Catholique et transformée en « Temple de la Raison » ; la statue de la Vierge, située au fond du chœur, aurait été l’emblème de la Déesse Raison, armée d’un pic à la main droite, et coiffée d’un bonnet phrygien, selon un historien. Puis l’édifice devient casernement et dépôt de fourrage, triste sort !
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Le Christ crucifié sur la nef centrale, œuvre d'Yves Corlay. Technique HDR. |
Au Concordat la paroisse est érigée en cure de 1ère classe le 21 Mai 1803.
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"Laissez venir à moi les petits enfants". Don d'une mère reconnaissante. |
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Saint Louis. |
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Des magnifiques dessins du calvaire sont accrochés sur les murs de l'église Saint-Nicolas. |
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Nef Sud. Technique HDR. |
Si vous êtes
à Loudéac et vous souhaitez visiter l'église, elle est ouverte au public:
Du 1er juillet au 31 août, lundi au vendredi de 15h00 à 18h00, le samedi de
10h00 à 12h00/15h00 à 17h00 et le dimanche de 15h00 à 18h00.
L'entrée est libre. Pour contacter le Presbytère: 02.96.28.01.32.
Pour une visite guidée du groupe, vous pouvez vous adresser à l'Office de
Tourisme du Pays Centre Bretagne, 02.96.28.25.17
Pour la composition du texte, j'ai consulté le dépliant disponible à l'entrée de l'église, l'Encyclopédie Wikipédia et les œuvres suivantes disponibles dans la bibliothèque Gallica de la Bibliothèque Nationale de France:
-B. Girard, in « La Bretagne maritime ». Rochefort sur Mer. Société
anonyme de l’imprimerie CH. Thèze, Rue Chanzy, 123. 1889;
-Famille des Rohan: https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Rohan
-les bulletins de la Société d'émulation des Côtes du Nord. Société d'émulation
des Côtes d'Armor. Tomme LXX. 1938;
-et le travail de Guy-Alexis Lobineau (1666-1727) in "Les vies des saints
de Bretagne et des personnes d'une éminente piété qui ont vécu dans la même
province, avec une addition à l'Histoire de Bretagne". Compagnie des
Imprimeurs Libraires. Rennes. 1725.
-Merci à Alan LE GOFF, historien Loudéacien particulier pour les photos des cloches et des orgues, ainsi que pour les infos sur les orgues, les cloches, l'histoire de l'église de Loudéac et le sculpteur Yves CORLAY.
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"La tranchée des bagnards, L'Abbaye de Beauport, Les monuments mégalithiques en Bretagne, La Vénus de Quinipily, Córcega, La tortilla de madera."