La chapelle Sainte Barbe au Faouët (56). XVIè siècle.

Autel de Sainte Barbe. Les Grecques appelaient "barbaros" tous ceux qui parlaient une langue étrangère.

"Le blé de la Sainte Barbe bien germé, est symbole de prospérité pour la prochaine année."

Sainte Barbe (Barbara aujourd'hui dans le calendrier dès 1969), sainte universelle, est née vers 235 à Nicomédie, capitale du royaume de Bithynie (appelée aujourd'hui Izmit, en Turquie), et était fille de Dioscore de naturel égoïste et cruel. 

Elle était d'une grande beauté et son père, craignant les dangers qui l'exposeraient son immense fortune, décida de l'enfermer dans une forteresse. Fidèle aux vérités chrétiennes, elle dessina sur les murs des signes de croix. Elle prend la fuite lorsque Dioscore, ennemi des Chrétiens, montra son désaccord manifestant une grande colère.

Tombe de Claude René BELLANGER;

Tombe de Claude René BELLANGER;

Tombe de Claude René BELLANGER.

Descente vers la chapelle Sainte Barbe.

Le seigneur du Faouët, donna une propriété afin que Jean de Toulbodou puisse construire une chapelle consacrée à Sainte Barbe entre 1489 et 1512. Il avait promis d'ériger une chapelle s'il parvenait à échapper à la foudre. Sur un cul-de-lampe on peut lire: "Le commencement de ceste chapelle fut le VIe jour de juillet l'an mil CCCCIIIIxx et neuff."

En 1512, la chapelle, sous la forme d'un long rectangle décalé par rapport à son orientation, était terminée.

La chapelle Sainte Barbe est située sur le flanc d'une colline au nord-est du Faouët. Des larges escaliers en pierre à balustres font accessible cette belle construction.

Autel consacré à Sainte Barbe. Les Chrétiens, au début, l'appelèrent "barbe" car elle était une étrangère de Perse.

Dioscore attrapa sa fille et, l'accablant de coups, l'enferma à nouveau dans la forteresse où elle fut traitée comme une esclave. Marcien, gouverneur de la province, l'accuse d'être chrétienne et elle fut fouettée et enfermée en prison. Le Seigneur, sous la forme d'une admirable lumière, lui dit de persévérer et qu'Il serait toujours à ses côtés dans ses souffrances, la guérissant de toutes ses blessures reçues.

Le lendemain, Sainte Barbe affirme devant le gouverneur Marcien que c'était Jésus-Christ qui l'avait guérie. Marcien n'hésita pas à la faire torturer à nouveau: il ordonna de lui déchirer les flancs avec des peignes de fer, de la frapper sur la tête avec un marteau et de lui couper les mamelles. Marcien, insatisfait du résultat des tortures, afin de dissuader Sainte Barbe de renier de sa religion, il ordonna de lui ôter ses habits et de la fouetter dans la rue toute nue.

Quatre vitraux datent du XVIème siècle et ont été restaurés au XIXè et XXè siècles: la vie et la mort de Sainte Barbe, la Transfiguration de Jésus, l'Ascension et la Pentecôte.

Sculpture de la Vierge et l'enfant Jésus.

Si la plupart des sculptures ont disparu, nous pouvons toujours voir celles de la Vierge, de sainte Barbe, de saint Corentin et de sainte Ursule. 

Sculpture de Sainte Barbe.

Enfin, Marcien condamna Sainte Barbe à la décapitation. Dioscore, son père, se présenta comme son bourreau et Sainte Barbe fut conduite hors de la ville et en haut d'une montagne. Elle, agenouillée et remerciant Dieu pour l'avoir honorée du martyre, pria aussi d'exaucer ceux qui demanderaient quelque chose par son intercession. Son père lui coupa la tête le 4 décembre et, allant triomphant prier les dieux romains, il fut frappé d'un coup de foudre réduisant son corps en cendres.

La chapelle, de style gothique, est traversée en trois travers.

La tradition dit que pendant un jour de chasse de Jean de Toulbodou, seigneur des terres en Locmalo, un gros orage éclata. Lorsqu'il fut frappé par la foudre, il fit vœu à Sainte Barbe de lui élever une chapelle au même endroit s'il parvenait à rester vivant. Et tout-à-coup, l'orage cessa instantanément.

Dans le Finistère, dans les églises et chapelles, il y a à peu-près 109 statues de sainte Barbe, d'après les études de René Couffon.

Cette chapelle n'a pas de nef.

On peut voir les armes de la famille Toulbodou et Boutteville sur les voûtes et les vitraux.

Des anges sculptés décorent les clés présentant les blason abîmés.

Dans la chapelle de Poulvern, près de Noyal-Pontivy, des panneaux peints du plafond et dans le vitrail du choeur  racontent la vie de sainte Barbe.

Sculpture de Saint Corentin.

 

Sainte Barbe protège du feu et est la patronne des pompiers, des mineurs et des artificiers.

Documents consultés:

https://www.lemagfemmes.com/Fetes-populaires/Sainte-Barbe-et-les-Sapeurs-Pompiers.html

http://www.stebarbe.com/stebarbe.php

http://www.infobretagne.com/faouet_1.htm 

Guide des Saints en Bretagne. Eugène Royer - Joël Bigot. Editions Jean-Paul Gisserot. 2016.

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Images prises le 02 juillet 2017 à La Chapelle Sainte Barbe

Le Faouët 56320

 

©José María Gil Puchol Productions 


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Une abbaye maritime bretonne.

Paru le 11 janvier 2016

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