dimanche 10 août 2014

Saint-Méloir-des-Bois (22).




Eglise de Saint-Méloir des-Bois.









































Saint-Mélar est le patron de l'église de cette commune de 271 habitants (en 2012) appelée Saint-Méloir-des-Bois. Fils de Meliau, comte de Cornouaille, Mélair mourut assassiné en 577. Sa fête se célèbre le 1er dimanche de mai. La voie romaine de Corseul à Vannes traverse la commune où l'on voie près de l'église quatre fragments de colonnes, qui datent de l’époque gallo-romaine: l’une d’elles a une inscription latine indiquant la distance entre les villes, civitas, à l'époque gallo-romaine: il s'agit d'une borne milliaire.  







Les quatre colonnes antiques de Saint-Méloir-des-Bois.
La colonne au milieu, c'est le monument aux morts des deux
grandes guerres.





D'après les informations que nous pouvons consulter sur les lieux, ces quatre colonnes antiques en granit sont mises en valeur sur la place de l’église depuis 1961.

La première, la plus imposante, est tenue, par tous, pour avoir été une borne milliaire le long de la voie romaine de l’Estrat (via strata), entre Corseul (Côtes d'Armor) et Vannes (Morbihan). Mais la discussion reprend lorsqu’il s’agit de lire et d’interpréter l’inscription qui la recouvre partiellement : « IMP. CAES AVONIO VICTORINO PE PI SC…O LEVC ». 











Borne milliaire en honneur de l'empereur
Victorin.






Une des traductions possibles de cette dédicace à l’empereur Victorin, qui regna en Gaule de 267 à 268, serait : « A l’empereur Caesar Avonius Victorinus, pieux, heureux, prince invincible, son ambassadeur voue et consacre ce monument ».



























Détail de la borne milliaire.










Troisième colonne.








Cette quatrième colonne servait,
peut-être, d'autel lors des sacrifices religieux.

































Les deux colonnes suivantes auraient appartenu à un monument romain disparu depuis longtemps.

La quatrième est plus énigmatique: avec son astragale torsadée, son petit bassin à écoulement creusé dans une sorte de chapiteau et offrant des espèces de mascarons usés, servait peut-être d’autel lors des sacrifices. 








Eglise Saint-Méloir.




























L'église Saint-Méloir (1828-1838) a était construite par l’architecte et entrepreneur Yves Rouillé,  à la place où se trouvait une ancienne chapelle du XIIIème siècle. Dans un premier temps, elle était composée d'une seule nef centrale, mais pendant les travaux, il fut décidé, le 2 avril 1829, de bâtir deux chapelles latérales formant transept. Sur la porte de midi on peut lire cette inscription : MM. JOUQUAN R.(RECTEUR). MARCHIX, DUCLOS, ROBERT, BRIAND. et sur la grille du choeur : BRIAND GILLES maire 1867. 









Sculpture représentant Sainte-Rita,
sainte des choses impossibles.
Transept sud.








Retable du chœur. Saint-Méloir à gauche et Saint Pierre,
 chef des apôtres, à droite.



A l'intérieur, se trouve une Croix de procession du XVIème siècle, qui, cachée pendant la Révolution, sert de Crucifix au maître-autel. Le retable du chœur date du XVIIIème siècle. 

Statues anciennes de saint Méloir en roi, saint Pierre, Sainte Rita, la Vierge Marie, Jeanne d'Arc, l'Archange Saint Michel et, à l'extérieur, la Sainte Vierge à l'oiseau (XIVème). 

De beaux dessins représentant la passion de Jésus sont sur les murs de la nef centrale.










La passion de Jésus sur les murs de l'église.






Au-dessus d'une porte se trouve une statue en pierre de la Vierge à l'oiseau datée du XVème siècle. Certaines dalles sont frappées aux armes de saint Méloir, à celles de Tréal, près des fonts baptismaux, et de Du Bois-Adam (ou Boisadam).











Saint-Mélar en roi.
Eglise de Saint-Méloir-des-Bois.



























Vie de Saint-Mélar.

Le fameux Roi Grallon était le premier Prince de Cornouaille et bien aimé de son peuple. Il était très attaché à la vertu et à la vérité, « directae veritatis constantissimus amator », tant il était attaché d’une affection très-constante à la droiture et à la vérité.  D’après les actes de Saint Mélar, son fils Daniel lui succéda qui ensuite hérita le pouvoir son fils Budic. Celui-ci eut deux enfants, Meliau et Rivod. Meliau, doux, pieux et aimable hérita le pouvoir de son père et gouverna le pays pendant 7 ans, rendant les habitants heureux. 








Bénitier émaillé.










Sculptures appartenant au transept nord.






Vers 538, Rivod, emporté par la jalousié, tua son frère Meliau et s’empara de l’autorité tout en étant la cible de la haine publique, car l’héritier légitime de ce pouvoir était Melair, un jeune enfant de 7 ans. Rivod essaya de s’en débarrasser du fils de son frère. Mais Meliau n’ayant été haï que par Rivod, ses ministres ne purent tuer le jeune Melar et ils devinrent ses protecteurs.  Rivod ordonna de lui couper la main droite et le pied gauche, mais, Rivod trompé, l’enfant fut épargné.













Porte donnant accès à la sacristie.










Sculptures appartenant au transept sud.
A gauche l'archange Saint-Michel, chef de la milice céleste
et bras armé de Dieu.





L’évêque de Quimper prit en charge le petit enfant pour son éducation aux saintes lettres dans un monastère sous la protection d'un monsieur. Melair menait une vie innocente, il était d’une telle simplicité qui lui gagnait l’inclination de tout le monde. Etant donné que la réputation du jeune réveillait la haine de Rivod, il se dirigea chez un homme pour lui offrir de la protection. Rivod essaya de gagner celui chez qui Melair était retiré et invita cet homme à sa table en lui promettant tous les biens et les possessions à volonté s’il voulait tuer Melair.









Chapelle du transept nord.







Sculptures représentant Jeanne d'Arc,
patronne de France, dont la dévise
était: "Messire Dieu premier servi"
et Saint-Joseph., patron de L'Eglise Catholique.
Chapelle du transept nord.



















































L’épouse de cet homme, souhaitant protéger Mélair, s’enfuit avec Melair dans les montagnes chez Conomor, lieutenant de roi des Français. Trouvés par son marie et leur fils, Conomor, croyant à la bonne foi, les accueillit chez lui et leur confia l’enfant. Pendant qu'il dormait chez Conomor, ils l’égorgèrent et prirent la fuite. Comme les portes du château étaient fermées, en essayant de se couler dans les fossés, le fils se cassa le cou. Le père présentant la tête de l’enfant à Rivod, celui-ci oublia ses promesses face à un crime aussi abominable et comme punition lui donna la mort. Rivod lui-même mourut trois jours plus tard.









Sculpture représentant la Vierge Marie.











Sculpture du chœur représentant Saint-Pierre.





























La ville de Lan-Meur, aux enclaves de Tréguer, fut le lieu de la sépulture de son corps déposé dans un cercueil de pierre. On dit que le corps de saint Melair a reposé jusqu’au Xè siècle.  Le saint est honoré, comme patron, dans cette ville, aussi bien qu’à Saint-Meloir-des-Bois, et à Saint-Meloir entre Cancale et le Mont-Saint-Michel.











Retable en honneur aux morts.









Chaire-à-prêcher de l'église
de Saint-Méloir-des-Bois.









































Son nom est marqué, avec la qualité de Martyr, dans les anciens bréviaires de Quimper et de Léon, au 2 octobre. L’église de Quimper a conservé la tête du saint et une partie de son corps, enlevée de Bretagne au IX siècle par Salvater Evêque d’Aleth, se conserve à Meaux.












Maître autel.











Fonts baptismaux.





























D'après le cartulaire de l’abbaye de Redon, en 852 le corps de saint Meloir Melori se trouvait dans cette même abbaye, avec ceux de Saint Marcelin et de Saint Apothème. Outre les paroisses que nous avons déjà marquées qui portent le nom de Saint Meloir, il y en a encore une autre dans le diocèse de Saint-Brieuc appelée tantôt Trémeler et tantôt Tré-meloir. 







Eglise Saint-Méloir-des-Bois.






Images prises le 5 août 2014 àSaint-Méloir-des-Bois (22)
 
 

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©José María Gil Puchol 
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Regardez mon diaporama "l'Abbaye de Beauport" à Paimpol 22 sur Youtube

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Sources consultées: Bibliothèque Nationale de France, Gallica.

Guy-Alexis Lobineau (1666-1727) : « La vie des saints de Bretagne et des personnes d’une éminente piété qui ont vécu dans la même province, avec une addition à l’Histoire de Bretagne ». A Rennes. Par la Compagnie des Imprimeurs – Libraires. MDCCXXV. 1725

Joachim Gaultier Du Mottay : « Géographie départementale des Côtes-du-Nord. »
Ed Vivier. Saint-Brieuc. 1862.