samedi 5 juillet 2014

L'apiculture à la portée de tous. Loïc, apiculteur chez lui.






Moi, le photographe, je dois aussi
me protéger des abeilles.
Chez l'apiculteur.
Récolte de miel ce printemps 2014.

  Le miel, produit par les abeilles, est un délicieux régale que la nature nous a toujours offert. Les laborieuses abeilles vont récolter cette substance sur un rayon de 6 km environ autour de leur ruche où habitent près de 80.000 individus. 

  Ce n'est pas trop difficile d'avoir une production de miel personnelle chez soi-même ou ailleurs. Une seule ruche suffit pour avoir du miel suffisante afin de satisfaire les besoins d'une seule famille. Les abeilles produisent dans une ruche 3 à 4 kilos de miel deux fois par an.

  Entretenir une ruche est à la portée de tout le monde si on est prêts à suivre les démarches qui nous conduiront à protéger les abeilles pour qu'elles restent à l'aise dans leur environnement.

  Laissons les abeilles travailler, faire leur miel et leur cire. Ensuite, nous prendrons l'excédent pour qu'elles continuent leur travail.









Loïc DAVID a préparé les nouveaux cadres afin de remplacer
ceux qui sont déjà remplis de miel.

Pour faire ce reportage, j'ai visité les ruches que Loïc David a installées dans son jardin et j'ai pris les images au fur et à mesure qu'il travaillait pour extraire la première récolte de miel de l'année. Dans une ruche, la demeure des abeilles se trouve toujours en bas car en haut se trouvent les "hausses" où les abeilles fabriquent les cellules pour les remplir des différents produits. Chaque hausse est composée de neuf cadres remplis de miel, de cire et d’œufs qu'on fera ensuite centrifuger pour extraire le miel.









Une ruche.
En bas où habitent les abeilles.
En haut, les hausses qui serviront à récolter les
produits apicoles.
  En ce qui concerne le texte, je vais vous présenter Pline "l'Ancien", Gaius Plinius Secundus, général de la marine romaine au Ier siècle de notre ère et écrivain érudit à cette époque qui a écrit la première encyclopédie de l'antiquité rassemblant tous les savoirs connus dans son "Histoire Naturelle" composée de 37 volumes. Là, il a traité tous les sujets possibles: les minéraux, les insectes, les fleurs, les pierres précieuses..., l'Histoire du Monde, l'astronomie ou même la psychologie  telles que ces savoirs se trouvaient à cette époque.

  Pline "l'Ancien" habitait Stabies, près de Pompéi, et décéda intoxiqué par la fumée le jour de l'éruption du Vésube dont les cendres ont enterré la ville de Pompéi en 79.

  Il est né à Novum Conum, aujourd'hui Côme dans le nord de l'Italie l'an 23. son instituteur fut le poète et général de l'armée Publius Pomponius Secundus. Il prit le goût d'apprendre et Pline ne cessa de satisfaire son immense curiosité pour les choses du monde toute sa vie.









Voici le texte rédigé par Pline l'Ancien dans son Livre IX intitulé "Insectorum animalia genera" ou "Des diverses espèces d'insectes". Les abeilles sont les premiers insectes traités [Voir bibliographie consultée en bas].







Enfumer la ruche avec l'enfumoir pour calmer les abeilles.

Parmi tous les insectes, les abeilles tiennent le premier rang et ont le plus de droit à notre admiration, puisque, seules de ce genre, elles ont été créées pour l'homme. Elles recueillent le miel, le plus doux, le plus subtil, le plus salubre de tous les sucs. Elles fabriquent les rayons et la cire pour une infinité d'usages domestiques ; elles supportent le travail, exécutent des ouvrages, forment une république, tiennent des conseils, ont des chefs, et, ce qui est le plus merveilleux, des mœurs.












 
La fumée pénétré dans la ruche afin de calmer les abeilles.
Bien qu'elles n'appartiennent ni à la classe des animaux domestiques ni à celle des animaux sauvages, telle est pourtant la puissance de la nature, que de l'ombre, pour ainsi dire, d'un animal très-petit, elle a su former un chef-d’œuvre incomparable. A leur infatigable et féconde industrie, quels nerfs, quelles forces, quel génie humain pourrions-nous comparer? Du moins ont-elles cet avantage, que chez elles tout est commun. Écartons la question de leur respiration ; accordons même qu'elles ont du sang : toutefois, combien peu doit-il y en avoir dans de si petits êtres ? N'envisageons que leur instinct.













On procède à enlever le couvercle collé à la propolis.
Ordre des travaux des abeilles.


Elles s'enferment pendant l'hiver : en effet, pourraient-elles résister aux frimas, aux neiges, à la violence des aquilons? Il en est de même de tous les insectes; mais ceux qui vivent clans nos habitations restent moins longtemps cachés, et se réchauffent de bonne heure. Quant aux abeilles, ou les lieux et les temps sont changés, ou les anciens étaient dans l'erreur. Elles se renferment dès le coucher, et restent cachées jusqu'après le lever des Pléiades; elles ne reparaissent donc pas au retour du printemps, comme l'ont dit ces auteurs ; cette opinion, d'ailleurs, n'est adoptée par personne en Italie. 









L'intérieur de l'enfoumoir est rempli de paille qu'on a allumé
afin de produire de la fumée.
Elles sortent pour se mettre à l'ouvrage avant la floraison des fèves ; et, pourvu que le temps le permette, elles ne perdent pas un seul jour dans l'oisiveté. Elles commencent par construire les rayons et fabriquer la cire, c'est-à-dire qu'elles bâtissent leurs maisons et leurs cellules ; ensuite elles s'occupent de la reproduction, puis elles font le miel : elles extraient la cire des fleurs; elles tirent le million des larmes de tous les arbres onctueux, du suc, de la gomme, de la résine du saule, de l'orme, du roseau. Avec cette matière, elles commencent à enduire tout l'intérieur de la ruche, comme d'une espèce de vernis. Elles emploient encore d'autres sucs plus amers pour se garantir de l'avidité des petits animaux, car elles savent que l'ouvrage qu'elles vont faire pourra exciter la cupidité ; ensuite, avec la même matière, elles rétrécissent les portes de la ruche qui sont trop larges.







Neuf cadres se trouvent à l'intérieur de la hausse.

Ce que c'est que la commosis, la pissoceros, la propolis.  

Ceux qui s'occupent des abeilles appellent commosis le premier fondement des rayons, pissoceros le second, propolis le troisième. La propolis se trouve entre les autres couches et la cire : elle est d'un grand usage en médecine. La commosis, d'un goût amer, forme la première couche. La pissoceros, comme une couche de poix, s'étend par-dessus, et ressemble à une cire liquide. La propolis provient de la gomme douce des vignes et des peupliers; sa substance, dans la composition de laquelle entre le suc des fleurs, est plus épais; toutefois ce n'est pas encore la cire, mais le soutien des rayons, ce qui les garantit du froid et de toute injure; elle est en outre d'une odeur forte, et l'on s'en sert communément au lieu de galbanum.






Dans son jardin, Loïc DAVID a installé les ruches.
Les abeilles ne gênent pas les voisins.
Erithaque, sandaraque ou cérinthe.

Les abeilles transportent aussi dans leurs ruches l'erithaque, que quelques-uns nomment sandaraque, et d'autres cérinthe : ce sera leur nourriture pendant qu'elles travailleront. On la trouve souvent mise en réserve dans les rayons vides ; elle est d'un goût amer. Elle se forme de la rosée du printemps et du suc des arbres, comme les gommes; en moindre quantité quand l'Africus souffle, plus noire quand c'est le vent du midi, rouge et d'une meilleure qualité par le vent du nord, très-abondante sur les noyers grecs. Ménécrate prétend que c'est une fleur, mais il est seul de son avis.




















Une abeille en train de butiner.

Choix des fleurs pour la confection du travail.

Elles extraient la cire des fleurs de tous les arbres et de toutes les plantes, excepté le rumex et l'échinopode, deux espèces d'herbes. On excepte aussi le spart, mais à tort, puisqu'en Espagne, dans les contrées qui produisent cette plante, le miel en a souvent le goût. Je pense qu'on a également tort d'excepter l'olivier, car il est certain que les essaims ne sont jamais plus nombreux que lorsque les olives sont abondantes. Elles ne nuisent point aux fruits. Elles ne se posent jamais sur des cadavres, ni même sur des fleurs desséchées. Elles travaillent dans une circonférence de soixante pas : à mesure que les fleurs sont épuisées, elles envoient des éclaireurs pour reconnaître de nouveaux pâturages. Surprises par la nuit pendant leurs expéditions, elles veillent couchées sur le dos, afin de garantir leurs ailes de la rosée.








 
Ouverture du couvercle.
Noms de quelques hommes épris de l'étude des abeilles.

Qu'on ne s'étonne pas que des hommes se soient passionnés pour elles ; comme Aristomaque de Soles, qui, pendant cinquante-huit ans, ne fit rien autre chose que d'étudier les abeilles ; et Philiscus  de Thasos, qui fut surnommé Agrius, parce qu'il vécut au milieu des déserts, occupé du même soin. Tous deux ont écrit sur les abeilles.






















 
Les abeilles cherchent toujours l'apiculteur car il est un voleur
de leur miel. C'est pourquoi, le costume de protection doit être
bien mis afin de s'isoler complètement de l'extérieur.
Manière de travailler des abeilles.

Voici l'ordre du travail. Pendant le jour, une garde veille aux portes comme dans un camp ; la nuit, tout repose jusqu'au matin : alors une d'elles éveille les autres par deux ou trois bourdonnements, comme par le son d'une trompette. Alors elles s'envolent toutes à la fois si le jour doit être serein, car, elles pressentent les vents et la pluie, et alors elles se tiennent sous leur toit. Lorsque, par un temps favorable, ce qu'elles savent aussi prévoir, la troupe est partie pour le travail, les unes ramassent avec leurs pieds la poussière des fleurs, les autres remplissent leur trompe d'eau, ou elles en imbibent les poils dont tout leur corps est couvert. Les jeunes seulement sortent pour recueillir et voiturer ces approvisionnements : les vieilles travaillent dans l'intérieur. Celles qui apportent les fleurs se servent des pieds antérieurs pour charger leurs cuisses, que, dans cette vue, la nature a faites raboteuses ; et de leur trompe pour charger leurs pieds antérieurs. 






Cadre et cellules remplies de miel. Les abeilles ont fermé les cellules avec
de la cire qu'il faudra enlever plus tard. 

Quand leur charge est complète, elles reviennent ployant sous le faix. Trois ou quatre ouvrières les reçoivent et les déchargent ; car, dans l'intérieur, les fonctions sont pareillement réparties. Les unes bâtissent, les autres polissent, d'autres fournissent les matériaux, d'autres préparent, pour le repas, quelques-unes des provisions qui ont été apportées ; en effet, elles ne mangent pas séparément, pour prévenir l'inégale distribution de travail, de nourriture et de temps. Elles bâtissent en commençant par la voûte de la ruche, et, comme dans la fabrication d'une toile, conduisent de haut en bas la chaîne de leurs cellules, ménageant deux sentiers à chaque rayon, pour entrer par l'un et sortir par l'autre. 












Cadre de la hausse.
Cellules pleines de miel.
Les rayons, attachés à la ruche par leur sommité, et même un peu par leurs côtés, tiennent ensemble et sont également suspendus. Ils ne touchent pas le sol ; ils sont anguleux ou ronds, selon la forme de la ruche quelquefois de l'une et de l'autre sorte, lorsque deux essaims, demeurant ensemble, ne procèdent pas de la même manière. Elles étayent les rayons qui menacent ruine, au moyen de piliers massifs qui partent du bas de la ruche, et sont construits en arcades, afin de laisser un passage pour les réparations. Lès deux ou trois premiers rangs demeurent vides, pour ne rien montrer qui excite la cupidité des voleurs. Les derniers sont les plus remplis de miel ; c'est pourquoi, quand on veut tailler la ruche, on l'ouvre par derrière. Les abeilles qui apportent les fardeaux recherchent les vents favorables. S'il s'élève un orage, elles saisissent de petits graviers qui leur servent de contre-poids : quelques auteurs avancent qu'elles les posent sur leurs épaules. Dans les vents contraires, elles volent près de terre, évitant les buissons.










Cadre de la hausse.
Dans les cellules, on peut aussi trouver des oeufs.
Ce son les cellules blanches.

Le travail est surveillé d'une manière étonnante : elles remarquent les paresseuses, les châtient sur-le-champ, les punissent même de mort. Leur propreté est admirable: elles enlèvent soigneusement de la ruche tous les corps étrangers, et ne souffrent aucune immondice dans leurs travaux : les ordures même que les ouvrières, pour ne pas trop s'éloigner, déposent dans un lieu commun au-dedans de la ruche, sont transportées au dehors les jours de mauvais temps et pendant la cessation des travaux. Quand la nuit arrive, le bruit dans la ruche diminue de moment en moment, jusqu'à ce qu'une abeille, voltigeant à l'entour avec un bourdonnement pareil à celui qui annonce le réveil, semble donner l'ordre du repos, comme il se pratique encore dans les camps : alors tout à coup, et à la fois, elles se taisent.

Elles bâtissent des logements, d'abord pour le peuple, ensuite pour les rois ; si elles espèrent une année abondante, elles en construisent aussi pour les bourdons: ce sont les plus petites cellules, quoiqu'ils soient eux mêmes plus grands que les abeilles.










Cette ruche contient deux hausses.
Dans chaque hausse on place neuf cadres.
 Des bourdons.

Dépourvus d'aiguillon, les bourdons sont des abeilles imparfaites, produit tardif, dernier effort de la vieillesse épuisée, et pour ainsi dire les esclaves des véritables abeilles : aussi elles leur commandent, les envoient les premiers à l'ouvrage, et punissent leur paresse sans pitié. Les bourdons ne les aident pas seulement dans le travail, mais encore pour la multiplication de l'espèce, parce que la grande quantité des habitants sert beaucoup à échauffer la ruche. Ce qui est certain, c'est que plus ils sont nombreux, plus les essaims sont abondants. Lorsque le miel commence à mûrir, elles les chassent, et, se jetant plusieurs sur un seul, elles les tuent. On ne voit cette espèce que pendant le printemps. Un bourdon qu'on a rejeté dans la ruche après lui avoir arraché les ailes, les arrache lui-même aux autres.



















Couvercle de la hausse.

Nature du miel.

Les abeilles, dans la partie inférieure de la ruche, construisent, pour les rois à naître, des palais vastes, magnifiques, séparés, et surmontés d'une sorte de dôme ; cette proéminence détruite, leur naissance n'a pas lieu. Toutes les cellules sont hexagones, parce qu'elles y travaillent avec tous leurs pieds à la fois. Il n'y a point d'époques déterminées pour aucun de ces ouvrages : elles y travaillent à la hâte, profitant de tous les jours sereins. En une ou deux journées au plus elles remplissent les cellules de miel.












Ouverture de la ruche.

Le miel vient de l'air, généralement au lever des astres, et principalement sous la constellation de Sirius, jamais avant le lever des Pléiades, vers l'aube du jour; aussi, à la naissance de l'aurore, les feuilles des arbres sont-elles alors humectées de miel ; et ceux qui se trouvent le matin dans les champs sentent leurs habits et leurs cheveux enduits d'une liqueur onctueuse. Au surplus, que le miel soit une transpiration du ciel, une rosée des astres, un suc de l'air qui s'épure, plût aux dieux qu'il nous parvînt sans mélange, liquide, naturel, tel qu'il a coulé d'abord ! Aujourd'hui même, qu'il tombe d'une si grande hauteur, souillé mille fois sur sa route, infecté par les exhalaisons terrestres qu'il rencontre; ensuite recueilli sur les feuilles et les herbes, entassé dans l'estomac des abeilles, car elles le dégorgent par leur trompe ; en outre, corrompu par le suc des fleurs, macéré dans les ruches ; enfin, tant de fois change, il conserve cependant un goût délicieux qui décèle encore une nature céleste.















 
Nous sortons un cadre de la hausse.
Les abeilles l'ont remplie de miel et des œufs.
Certaines cellules contenant du miel ont été celées. 
Quel est le meilleur miel.

Le meilleur miel est toujours celui des contrées où il se dépose dans le calice des fleurs les plus suaves. Les lieux les plus renommés sont les monts Hymète dans l’Attique, et Hybla en Sicile, ensuite l'île de Calydna. Le miel est d'abord liquide comme l'eau ; les premiers jours il fermente comme le moût, et s'épure. Le vingtième jour il s'épaissit, et bientôt il se couvre d'une pellicule formée par l'écume du bouillonnement. Le plus agréable au goût, et le moins altéré par le feuillage, est celui qui provient des feuilles du chêne, du tilleul, des roseaux.











Cadre d'une hausse.
Certaines cellules contenant du miel ont été bouchées afin
de le conserver.
Des œufs, couleur jaune, ont été pondus dans les cellules
.

Quels lieux donnent telle ou telle espèce de miel.

La bonté du miel dépend du pays, ainsi que nous venons de le dire; mais la récolte n'est pas la même partout. En certains lieux, comme chez les Pélignes et dans la Sicile, les rayons sont plus chargés de cire; en d'autres pays ils contiennent plus de miel, comme dans la Crète, l'île de Cypre et l'Afrique; ailleurs, comme dans les régions septentrionales, ils sont remarquables par leur grandeur. En Germanie, on a vu un rayon de huit pieds, dont toute la partie creuse était noire.











Une fois remplacés les cadres, on ferme la hausse.
 Toutefois, en quelque contrée que ce soit, on distingue trois sortes de miel : la première est celui du printemps ; il est formé de la substance des fleurs, et par cette raison on l'appelle anlhinum. Quelques-uns défendent qu'on y touche, afin qu'une nourriture copieuse rende les essaims plus vigoureux. D'autres, au contraire, n'en laissent qu'une faible partie aux abeilles, parce qu'un produit abondant doit avoir lieu au lever des grandes constellations. Au reste, c'est pendant le solstice, lorsque le thym et la vigne commencent à fleurir, que les cellules sont le mieux approvisionnées. Mais il faut une sage économie dans la taille des ruches, car le manque de nourriture désespère les abeilles, les fait mourir ou les disperse ; d'un autre côté, l'abondance amène la paresse : et alors, dédaignant l'érithaque, elles mangent le miel pur ; aussi un bon économe leur abandonne le douzième de cette récolte. Le jour où l'on doit la commencer semble être fixé par une loi de la nature ; si l'on veut l'observer et le savoir précisément, c'est le trentième après la sortie de l'essaim.  Elle se fait presque toujours dans le courant du mois de mai.













Vue d'un cadre.

La seconde sorte est le miel d'été; on l'appelle horaion, parce qu'il se forme dans la saison la plus convenable, quand Sirius brille de tout son éclat, environ trente jours après le solstice. Cette production de la nature serait le plus précieux de ses bienfaits, si la perversité de l'homme n'altérait et ne corrompait tout. En effet, lorsque les astres, et surtout les astres du premier rang, se lèvent, ou que l'arc-en-ciel se déploie, s'il ne survient point de pluie, et que la rosée soit échauffée par les rayons du soleil, ce n'est plus un miel qui se forme, mais un baume salutaire, présent céleste pour les yeux, pour les ulcères et pour toutes les parties internes. Si on le recueille au lever de Sirius, et que le lever de Vénus, de Jupiter ou de Mercure, ce qui arrive souvent, tombe le même jour, sa douceur et sa vertu pour guérir les mortels, et même les rappeler à la vie, sont celles mêmes du divin nectar.














Abeille en train de butiner.

Manière d'éprouver le miel. De l'éricée, tétralice ou sisire.

La récolte du miel est plus riche dans la pleine lune ; le miel est plus gras dans un jour serein. Celui qui a coulé de lui-même, comme le moût et l'huile, est appelé acetum. Le rouge est d'une qualité supérieure, et le meilleur pour les oreilles. On estime celui qui provient du thym : il est de couleur d'or et d'un goût très-agréable. Celui qui se forme dans les calices des fleurs est gras; celui du romarin est épais; celui qui se fige est le moins recherché. Le miel du thym ne se coagule pas ; quand on le touche, il file très menu ; c'est le premier indice de sa pesanteur : quand il se détache sans filer, et que les gouttes rejaillissent, c'est un signe de son infériorité. Quant aux autres qualités, on exige qu'il soit odorant, aigre-doux, gluant, transparent. Cassius Dionysius veut qu'on laisse aux abeilles le dixième de la récolte d'été si les ruches sont pleines, et une part proportionnée si elles ne le sont pas entièrement; ou, si elles sont presque vides, qu'on n'y touche pas. Les habitants de l'Àttique ont fixé l'époque de cette récolte au commencement de la caprification; les autres, aux fêtes de Vulcain.












Syrphe en train de butiner.

La troisième sorte, la moins estimée, est le miel sauvage, qu'on appelle éricée. Les abeilles le recueillent après les premières pluies d'automne, lorsque la bruyère seule fleurit dans les forêts ; voilà pourquoi il a l'aspect granuleux. Il se produit principalement au lever de l'Arcture, deux jours avant les ides de septembre. Quelques-uns diffèrent la récolte d'été jusqu'au lever de l'Arcture, parce que de là il reste quatorze jours jusqu'à l'équinoxe d'automne, et que, dans les quarante-huit jours depuis l'équinoxe jusqu'au coucher des Pléiades, il y a le plus de bruyère en fleur. Les Athéniens appellent cet arbrisseau tétralice, les Eubéens sisire. Ils pensent qu'il est très agréable aux abeilles, peut-être parce qu'alors il n'y a point d'autres plantes en fleur. Cette récolte se termine donc à la fin des vendanges et au coucher des Pléiades, vers les ides de novembre. L'expérience démontre qu'il faut en laisser aux abeilles les deux tiers, et, dans tous les cas, les parties de rayons qui contiennent l'érithaque. Depuis le solstice d'hiver jusqu'au lever de l'Arcture, pendant soixante jours, le sommeil leur tient lieu de toute nourriture. Depuis le lever de l'Arcture jusqu'à l'équinoxe du printemps, quand la température est plus douce, elles se réveillent; mais  elles se tiennent encore dans la ruche, et ont recours aux provisions qu'elles ont réservées pour ce temps. Mais en Italie elles font la même chose au lever des Pléiades; elles dorment jusqu'à cette époque. 














 
Le travail des abeilles et très bénéfique aussi.
Elles rentrent à l'intérieur des fleurs afin de s'imprégner
du pollen et féconder d'autres fleurs.
Quelques-uns en récoltent le miel, pèsent les rayons, et n'en prennent qu'autant qu'ils en laissent; car l'équité doit être observée à leur égard, et on prétend qu'elles meurent si le partage est frauduleux. On recommande avant tout, aux personnes chargées de cette récolte, le bain et une extrême propreté. Les abeilles ont en haine les voleurs, et les femmes dans l'état de menstruation. Lorsqu'on taille les ruches, il est très utile d'en chasser les abeilles par la fumée, pour prévenir leur fureur, ou empêcher qu'elles ne dévorent elles-mêmes le miel. Souvent on a recours au même moyen pour exciter au travail les mouches paresseuses ; car si elles ne restent pas sur les gâteaux, elles font des rayons livides. D'un autre côté, l'emploi trop fréquent de la fumée les infecte, et le mal qu'on leur fait tourne au détriment du miel, qui s'aigrit même au plus léger contact de la rosée; aussi distingue-t-on, parmi les différentes sortes de miel, celui qu'on nomme acapnon.













Les abeilles butinent toute sorte de fleurs.

Reproduction des abeilles.

La génération des abeilles a été, parmi les savants, le sujet d'une grande et subtile question, parce qu'on ne les a jamais vues s'accoupler. Plusieurs ont pensé qu'elles devaient nécessairement être formées par une combinaison de fleurs disposées d'une manière convenable à cette reproduction : quelques autres croient qu'elles proviennent de l'accouplement d'un seul individu, que nous appelons le roi de l'essaim. Ils disent que lui seul est mâle, qu'il est plus grand pour qu'il résiste mieux à la fatigue ; que, par conséquent, la reproduction n'a pas lieu sans lui, et que les autres abeilles l'accompagnent comme leur mâle, non comme leur chef: opinion assez probable d'ailleurs, mais réfutée par la génération des bourdons. Par quelle raison, en effet, le même accouplement produirait-il des êtres parfaits et d'autres imparfaits? La première hypothèse serait plus vraisemblable, si l'on n'y trouvait une autre difficulté : c'est qu'il naît quelquefois, dans les derniers rayons, des abeilles plus grandes qui chassent les autres. Cette espèce nuisible se nomme oestrus. Comment naît-elle, si les abeilles se produisent elles-mêmes ?











Syrphe en train de butiner. 

Ce qu'il y a de certain, c'est qu'elles couvent à la manière des poules. Ce qui éclot ressemble d'abord à un vermisseau blanc, couché de travers et tellement adhérent qu'il semble faire partie de la cire. Le roi, dès-lors, est de la couleur du miel, comme étant formé du choix de toutes les fleurs : il ne passe point par l'état de ver, mais en naissant il est pourvu d'ailes. Les autres abeilles, lorsqu'elles commencent à prendre une forme, s'appellent nymphes, comme les bourdons se nomment sirènes ou céphènes. Si l’on arrache la tête à l'une ou à l'autre espèce avant qu'elle ait des ailes, c'est le mets le plus friand pour les mères. Au bout de quelque temps, elles leur versent la nourriture goutte à goutte, et les couvent en bourdonnant continuellement, afin de produire, à ce que l'on pense, la chaleur nécessaire pour faire éclore leurs petits; jusqu'à ce que, rompant la pellicule qui enveloppe chacun d'eux, comme le poussin dans l'œuf, tout l'essaim à la fois sorte des cellules. 












Les insectes cherchent le pistil où se trouve le pollen.

Ce phénomène a été observé près de Rome, à la campagne d'un consulaire, qui avait fait construire des ruches avec de la corne transparente. Au quarante-cinquième jour, les petits sont parvenus à l'état parfait. Dans quelques rayons, l'endurcissement d'une cire amère produit ce qu'on appelle clou lorsque les abeilles n'ont pas conduit le couvain à terme par maladie, ou par paresse, ou par infécondité naturelle. C'est l'avortement des abeilles. Les petits, aussitôt qu'ils sont éclos, travaillent avec les mères, comme pour s'instruire à leur école. Le jeune roi emmène à sa suite l'essaim du même âge.











 
Syrphe en train de butiner.
Elles élèvent d'abord plusieurs rois, dans la crainte d'en manquer; ensuite, lorsqu'ils sont adultes, elles tuent les moins parfaits d'un commun accord, de peur qu'ils ne divisent la ruche. Or, il y en a de deux sortes : le meilleur est noir et tacheté. Tous sont d'une forme distinguée, et deux fois plus grands que les autres abeilles. Leurs ailes sont plus courtes, leurs jambes droites, leur démarche fière, et leur front porte une tache blanchâtre en guise de diadème. Ils diffèrent aussi beaucoup des plébéiennes par leur éclat.























Avant d'insérer les cadres dans la centrifugeuse,
il faut les désorpéculer, c'est-à-dire, enlever
avec un couteau la couche de cire que les abeilles
ont déposé sur les cellules.

Gouvernement des abeilles.

Qu'on recherche maintenant, s'il n'a existé qu'un Hercule, combien il y a eu de Bacchus, et tant d'autres choses ensevelies sous la rouille des siècles ! Voici un fait bien simple qui se présente dans toutes nos campagnes, que nous pouvons vérifier tous les jours, et sur lequel cependant les auteurs ne sont point d'accord. Le roi des abeilles est-il seul dépourvu d'aiguillon, et armé uniquement de sa propre majesté ; ou bien la nature lui a-t-elle donné un aiguillon et en a-t-elle refusé l'usage à lui seul? Ce qui est certain, c'est que le roi ne se sert pas d'aiguillon. Son peuple est envers lui d'une obéissance admirable. Lorsqu'il sort, l'essaim entier l'accompagne, forme un groupe autour de lui, l'enveloppe, le couvre et le dérobe à tous les regards. Le reste du temps, lorsque le peuple est à ses travaux, il parcourt les ouvrages dans l'intérieur, comme pour exhorter au travail, dont il est seul exempt. Autour de lui marchent des satellites et des licteurs, gardes assidus de son autorité. Il ne sort jamais que lorsque l'essaim doit quitter la ruche : le départ est annoncé longtemps d'avance par un bourdonnement qui se fait entendre plusieurs jours de suite dans la ruche, signe certain que les abeilles font leurs apprêts, et n'attendent qu'un jour favorable. Si l'on arrache une aile au roi, l'essaim ne partira pas. Lorsqu'elles sont en marche, chacune ambitionne d'être le plus près du roi ; leur joie est d'en être vues remplissant leur devoir. Lassé, elles le soutiennent avec leurs épaules; trop fatigué, elles le portent tout-à-fait. Celles qui restent en arrière par lassitude, ou qui viennent à s'égarer, suivent, guidées par l'odorat. En quelque lieu que le roi s'arrête, l'armée tout entière établit son camp.













Le cadre est prêt à être inséré dans
la machine à centrifuger.

Heureux présage qu'on peut quelquefois tirer de l'aspect d'un essaim.

Alors elles forment des présages privés et publics, quand elles sont suspendues en grappes dans les maisons ou dans les temples; présages souvent accomplis par de grands évènements. Elles se posèrent sur la bouche de Platon encore enfant, pour, annoncer la douceur de son éloquence enchanteresse ; elles se posèrent dans le camp de Drûsus, chef de l'armée romaine, lorsque l'on combattit, avec le plus heureux succès, auprès d'Arbalon. La science des aruspices n'est donc pas toujours infaillible, puisqu'ils pensent qu'un tel présage est toujours sinistre. En prenant le roi, on est maître de tout l'essaim : les abeilles l'ont-elles perdu, elles se dispersent et vont se joindre à d'autres chefs : jamais elles ne peuvent être sans roi. Elles les tuent à regret lorsqu'il y en a plusieurs; elles préfèrent détruire les cellules où ils doivent naître, quand elles désespèrent d'une année abondante; alors elles chassent aussi les bourdons. Quant à ces derniers, je vois qu'on ne s'accorde pas sur leur nature : suivant quelques auteurs, ils forment une espèce particulière, comme cette grande espèce noire, à large ventre, qui se rencontre parmi les abeilles, et qu'on nomme larronne, parce qu'elle dévore furtivement le miel. Il est certain que les abeilles tuent les bourdons. Ils n'ont point de roi. Mais comment naissent-ils sans aiguillon ? C'est encore une question à résoudre.













Cette centrifugeuse est idéale pour
la récolte de miel à la maison. Elle peut
contenir 9 cadres.

Si le printemps est humide, les essaims multiplient davantage; s'il est sec, le miel est plus abondant. Si la nourriture manque dans quelques ruches, les abeilles se jettent sur les ruches les plus voisines pour les piller. Celles qu'on attaque les repoussent en bataille ; et, si le gardien des ruches se trouve là, le parti qui le croit favorable à sa cause s'abstient de toute hostilité à son égard. Elles se font aussi la guerre pour d'autres motifs ; deux généraux rangent en bataille les armées ennemies : le transport des fleurs est la cause la plus ordinaire des rixes, et chacune appelle ses compagnes à son secours. Un peu de poussière ou de fumée sépare les célibattants. On les réconcilie avec du lait ou de l'eau miellée.

























Les cadres doivent être bien fixés dans
la centrifugeuse. Cette machine tourne
grâce à une manivelle.

Des diverses espèces d'abeilles.

On trouve aussi, dans les campagnes et les forêts, des abeilles sauvages d'un aspect rude, beaucoup plus irascibles, mais plus habiles et plus laborieuses. Les abeilles domestiques sont de deux sortes : les meilleures sont courtes, nuancées et ramassées dans leur corpulence ; les autres, moins bonnes, sont longues et semblables aux guêpes ; les pires de toutes, parmi ces dernières, sont celles qui sont velues. Il y a dans le Pont des abeilles blanches qui font du miel deux fois par mois. Aux environs du fleuve Thermodon, on en trouve une espèce qui fait son miel dans les arbres, et une autre qui le fait sous terre, avec trois rangs de rayons ; elles sont d'un très grand produit.

La nature a donné aux abeilles un aiguillon attaché au ventre. Quelques-uns pensent qu'au premier coup qu'elles en donnent il reste dans la blessure, et qu'elles meurent aussitôt ; d'autres croient qu'elles ne meurent que lorsqu'elles l'ont enfoncé assez avant pour qu'il entraîne une portion de l'intestin ; qu'au reste, perdant leurs forces avec leur aiguillon, elles deviennent de simples bourdons et ne font plus de miel, désormais, impuissantes pour nuire ou pour être utiles. Il y a des exemples de chevaux tués par les abeilles.













 
Insertion de cadres dans la centrifugeuse.
Elles détestent et fuient les mauvaises odeurs, et même les odeurs factices ; aussi les voit-on harceler ceux qui portent des parfums, ayant d'ailleurs à se défendre elles-mêmes contre plusieurs animaux. Les guêpes, espèce bâtarde du même genre, les frelons, et l'espèce de cousins qu'on nomme mulions, leur font la guerre. Les hirondelles et quelques autres oiseaux les détruisent en grande partie. Les grenouilles leur tendent des embuscades lorsqu'elles vont chercher de l'eau, ce qui est leur plus grande occupation dans le temps qu'elles élèvent leurs petits. Je ne parle pas seulement de celles qui les attendent au bord des étangs et des ruisseaux : mais les grenouilles buissonnières viennent aussi les chercher et, se glissant près des ruches, elles soufflent par les portes. A ce bruit les abeilles sortent et sont saisies à l'instant. On dit que les grenouilles sont insensibles à la piqûre des abeilles. Les moutons sont encore dangereux pour elles, parce qu'elles ont de la peine à se dégager de leur laine. L'odeur des écrevisses, si l'on en fait cuire dans le voisinage, les fait mourir.











Les 9 cadres sont à l'intérieur de la machine. 

Maladies des abeilles.

Elles ont aussi leurs maladies particulières. Elles paraissent alors tristes et engourdies : on les voit offrir des aliments à celles qu'elles ont exposées à la chaleur du soleil devant la porte de la ruche, emporter celles qui sont mortes et accompagner leur corps comme pour leur rendre les derniers devoirs. Si le roi succombe à la maladie, le peuple consterné s'abandonne à la douleur ; les travaux cessent, personne ne sort, toutes s'attroupent en bourdonnant tristement autour de son corps. On l'enlève donc en écartant la multitude, autrement la vue du cadavre entretient leur deuil ; même, si l'on n'a soin de pourvoir à leur subsistance, elles se laissent mourir de faim. La gaîté et la fraîcheur sont donc chez elles les signes de la santé.

Leurs ouvrages ont aussi des maladies : celle qu'on nomme claros, lorsque les abeilles n'emplissent pas leurs rayons ; et celle qu'on appelle blapsigonie, lorsqu'elles n'amènent pas le couvain à terme.















On fait tourner la machine à coup de bras.

Ce qui est contraire aux abeilles.

L'écho leur est également contraire par ce son retentissant et alternatif, qui les frappe et les effraie. Le brouillard ne leur est pas moins nuisible; mais leur ennemi le plus redoutable, c'est l'araignée, qui détruit la ruche entière quand elle est parvenue à y tendre sa toile. Ce lâche et vil papillon, qui voltige autour des flambeaux allumés, leur nuit aussi de plus d'une manière. Il mange la cire, et laisse des ordures où s'engendrent les térédo ; de plus, il masque les fils d'araignée, qu'il couvre du duvet de ses ailes partout où il passe. 














Il ne reste plus de miel dans le cadre, tout le miel est tombé
au fond de la cuvette.
Dans le bois naissent aussi des térédo, qui attaquent particulièrement la cire. Leur propre intempérance leur est funeste: les fleurs qu'elles mangent avec excès, surtout au printemps, leur donnent le flux de ventre. L'huile tue les abeilles, ainsi que tous les insectes, principalement lorsque, après leur en avoir enduit la tête, on les expose au soleil. Quelquefois elles deviennent elles-mêmes la cause de leur mort, en dévorant le miel quand elles s'aperçoivent qu'on l'enlève. Du reste, elles sont très ménagères : les prodigues et les gourmandes, 4 comme les lâches et les paresseuses, sont impitoyablement chassées. Leur miel même leur est funeste ; quand on en frotte la partie antérieure de leur corps, elles meurent. A combien d'ennemis, à combien d'accidents (et encore n'en cité-je qu'une faible partie) est exposé un animal que sa munificence nous rend si précieux ! Nous indiquerons les remèdes en leur lieu, car maintenant nous ne traitons que de leur nature.













Une fois tous les cadres centrifugés, il est nécessaire
de filtrer le miel afin de séparer les restes de cire.

Moyen de contenir les abeilles.

Le tintement de l'airain les réjouit, et ce son les rallie; ce qui démontre qu'elles ont aussi le sens de l'ouïe. Les ouvrages achevés, les petits éclos, toutes leurs fonctions remplies, elles se livrent alors aux exercices d'usage. Répandues dans la plaine, élevées dans les airs, elles volent en tournoyant, et ne rentrent que pour le repas. Leur vie la plus longue, si elles ont le bonheur d'échapper à tous les ennemis, à tous les accidents, est de sept ans en tout. On prétend que jamais ruche n'a duré plus de dix ans. Suivant quelques auteurs, les abeilles mortes, gardées pendant l'hiver à la maison, exposées ensuite, au soleil du printemps, et échauffées pendant un jour dans la cendre de figuier, sont rappelées à la vie.










On vide tout le miel dans le réservoir
où il va se conserver pour être
consommé au fur et à mesure.

Moyen de repeupler les ruches.


Si l'espèce est totalement détruite, on peut la reproduire avec le ventre d'un bœuf tué récemment, et enterré dans le fumier. Suivant Virgile, le corps d'un jeune bœuf, qu'on a fait expirer sous les coups, produit des abeilles, comme le corps d'un cheval produit les guêpes et les frelons, et celui d'un âne les scarabées, la nature changeant certains animaux en d'autres. Mais on voit l'accouplement de ces dernières espèces ; néanmoins elles élèvent leurs petits presque à la manière des abeilles.






















Tout de suite, le miel est prêt à être consommé.












Ci-dessus: Loïc DAVID, instituteur à la retraite et apiculteur. Le miel peut être conservé dans les flacons et être vendu en toute garantie.
Les apiculteurs particuliers sont obligés d'avoir un numéro de SIRET
et se font inspecter par les responsables de l'administration.
   



Images prises le 16 mai 2014 à Saint-Caradec (22)


©José María Gil Puchol pour les images
Photographe à Loudéac 22600

FRANCE
 

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Une abbaye maritime bretonne.


Paru le 11 janvier 2016




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Bibliographie consultée pour ce travail:

Encyclopédie Wikipédia, "Pline l'Ancien"

et le site de la Bibliothèque Nationale de France: 

Source gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France.
Histoire Naturelle de Pline. Livre onzième.
Traduction nouvelle par M. Ajasson de Grandsagne.
Tome Huitième.
Paris
C.L.F. Panckoucke.
Membre de l’ordre royal de la légion d’honneur.
Editeur
Rue des Poitevins, n° 14
M DCCC XXX