vendredi 2 mai 2014

Basilique Notre-Dame-de-Quelven en Guern 56.







Panorama de la basilique de Notre-Dame-de-Quelven.
Autour de la commune de Guern, dans le Morbihan, il y avait huit chapelles dont seulement six se conservent aujourd'hui dans le pays. Celle qui se trouve à Quelven est, sans aucun doute, la plus vénérée et fastueuse appelée aussi "chapelle-basilique" de Notre-Dame de Quelven. Elle a 28 mètres de long et 70 mètres de hauteur jusqu'à la pointe de sa flèche de pierre. L'extérieur présente un décor flamboyant et le côté sud est remarquable. A l'intérieur, la voûte est lambrissée dans la nef et en pierre ailleurs.












Saint-Georges terrassant le dragon à Quelven.

Construite vers 1476 dans un style gothique flamboyant, elle abrite un grand nombre de sculptures d'une excellente qualité artistique : 

Particulièrement intéressant est l'ensemble de Saint-Georges terrassant le dragon. Il date de 1350 et est réalisé en bois polychrome, un travail exceptionnel tant par sa taille que par son loge. Le cavalier sur son cheval a une hauteur de 2,05 mètres; le dragon a une longueur de 1,80 mètre. Ce groupe fut le fleuron de l'exposition de Schallaburg en Autriche, en 1989.
 
 
 











Le couronnement de la Vierge.

Intéressant aussi est un albâtre anglais du XVème qui représente le couronnement de la Vierge par la Sainte-Trinité, associé à la légende orientale dite "la ceinture de la Vierge". Une œuvre aussi remarquable par sa finesse et ses dimensions également inhabituelles.



















Vierge à l'enfant à Quelven.


Enfin, exceptionnelle est aussi la statue de Notre-Dame de Quelven, en bois polychrome de la fin de XVIème siècle. Il s'agit d'une « Vierge ouvrante » d’exception car une cinquantaine de « Vierges ouvrantes » ont été répertoriées (dont trois en Bretagne), sur le territoire en Europe.

Une Vierge ouvrante est un triptyque qui s'ouvre de haut en bas à l'intérieur duquel sont figurés la représentation de la Sainte-Trinité, les mystères joyeux ou les mystères douloureux. Notre Dame de Quelven relève de cette troisième catégorie. Ouverte, elle relate en douze bas reliefs les mystères douloureux et glorieux de la vie du Christ.
 
 
 








Intérieur de la basilique-chapelle.
L'orgue se trouve à gauche.

L’orgue fait partie des quinze orgues baroques de Bretagne, un travail parfait d'ébénisterie qui a transformé le bois en un instrument d'une très grande qualité de style baroque. Il a été construit en 1709 et est signé par Henri-Auguste Brière. Il comporte trois claviers dans un buffet à deux corps en chêne polychrome finement décoré et sommé des statues du Roi David et d'anges musiciens. 









Sculpture sur l'autel sud.

A propos de l'orgue, j'ai consulté le dépliant "L'orgue historique de Quelven" réalisé par son titulaire aujourd'hui J.Y. Le Juge, disponible à l'entrée de l'église. Connaisseur de son histoire, il nous explique ses caractéristiques.

A l'intérieur du sommier de ce grand orgue, fabriqué en 1710, on peut lire la phrase suivante:

"Jay été faite par henry organiste Brière facteur dorgues Lan 1709. Du temptes de misire guillaume pourchasse-Recteur de Laparoise de guerne."

L'artisan Brière réalisera un relevage en 1730. Il n'avait pas plaqué les claviers et par la suite il avait laissé tomber plusieurs commandes. Il partira en Normandie où il changera de nom (Sieur de Bobescart, du Beau Pecques entre autres) et subira de nombreux procès.









Confessionnel.

Lors de l'effondrement de la tour en 1850, les réparations de l'orgue seront prises en charge par Guilbon d'Alcantara et l'organiste Louis Le Cam. A cause des travaux dans l'église et les lois de séparation, il ne fut plus utilisé entre 1895 et 1905. Sauf les tuyaux, il fut pillé en 1940. Une décision afin de restaurer l'instrument est prise en 1994, et J.Y. Le Juge est nommé titulaire le 20 juillet 2000 et depuis 100 ans l'orgue sonne à nouveau dans la messe dominicale du 6 août 2000.

En 1991, l'instrument bénéficie de la protection officielle en tant que Monument Historique. Il sera restauré à l'identique par le facteur Jean-François Muno de l'entreprise Saboureau de Tours. Le maître d'oeuvre sera Drac (de Rennes) et le technicien conseil Jean-Pierre Decavèle.











Les buffets, en chêne, prennent une influence baroque dans leurs décors. Situés en tribune et encadrées par deux anges musiciens entourant le roi David qui joue de la lyre. 

Après la restauration de l'orgue au XIXè siècle, sa polychromie fut masquée par une pauvre couche de peinture sang de bœuf.

Les ateliers G. Le Goël prirent en charge la restauration de la polychromie en 2000 et l'orgue fut complètement réparé en mai 2001.

Lorsqu'on visite l'orgue, on peut constater que, en plus des claviers, des sommiers et des deux montres, toute la magnifique mécanique est d'origine.

L'orgue est composé de trois claviers et d'un pédalier. La traction est mécanique et suspendue au Grand Orgue. 

D'après les infos de J.Y. Le Juge, les caractéristiques techniques de l'orgue sont les suivantes:







Sculpture et baie sur le mur du côté nord.



















Premier clavier: 48 notes - Positif dorsal.
Montre 4 - Bourdon 8
Flûte 4 - Doublette 2
Flageolet 1 - Nasar - Tierce
Plein jeu V - Cromorne 8

Deuxième clavier: 48 notes - Grand orgue
Montre 8 - Bourdon 8
Prestant 4 - Doublette 2
Cornet - Nasard - Tierce
Fourniture III - Cymbale IV
Trompette 8 - Clairon 4
Voix humaine 8

Troisième clavier: 25 notes - Cornet d'écho.


Pédalier: 24 marches à la française.
Trompette 8
Flûte 8 et 4

Départ d'Ut (pas de 1° Ut#) aux manuels et pédalier.
Traction mécanique et suspendue au Grand Orgue.
Type foulant au positif.
Accouplement: à tiroir, le Grand Orgue coulisse sur le positif.
Diapason: LA415
Tempérament: inégal (à 4 tierces pures).
Tremblant: dans le vent.
Pression: 64





Vitrail sur la chapelle sud.


La lumière pénètre à travers les vitraux créant une atmosphère particulière. Ces vitraux représentent trois périodes : le tout début du XVIème siècle et l’époque contemporaine. Les murs de cette chapelle sont blanchis au lait de chaux afin de faire ressortir les sombres boiseries du chœur : stalles, autels, cathèdres, chaire à prêcher, constituent un ensemble néogothique de grande qualité.


















Scala Sancta datant du XVIIIè siècle.

Jusqu'au début du XXè siècle, cette basilique fut un haut lieu spirituel de Centre Bretagne où tous les ans avait lieu un important pèlerinage. Pour compléter les cérémonies à l'extérieur, une Scala Sancta fut édifiée au XVIIIème siècle près de la chapelle afin d'accueillir les pèlerins en plein air les jours de pardon célébré le 15 août. Elle présente un oratoire, une chaire à prêcher voûtée en pierre et deux escaliers à balustres
.





















Intérieur de la Scala Sancta.

En 1936, le journal Le Figaro du 17 août rapportait: 

« Le Grand-Pardon du 15 août dans le Morbihan n'a pu se dérouler normalement à Kernascléden, 6 août ».


"Les prescriptions des autorités religieuses, concernant les bals et les attractions profanes n'ayant pas été observées par certains, le Grand Pardon du 15 août n'a pu se dérouler normalement. Les célèbres processions de Quelven et de Kernascléden ont  été supprimées et d'innombrables pèlerins se sont retirés fort déçus". 









Le 28 février 1837, la tour du clocher s'effondre et est reconstruite entre 1843 et 1865. Le Conseil général du Morbihan est inquiet:

"La tour de Quelven est un monument qu’il serait fâcheux de laisser inachevé."

Et des mesures vont être appliquées afin de reconstituer l'ensemble:

"Le conseil demande qu'un secours de 11,500 fr. soit accordé pour élever la tour de Quelven jusqu'à la hauteur de la première galerie. Sans cette mesure conservatoire, on serait exposé à voir les premiers travaux se détériorer, et ils ont coûté 55 mille francs. Veuillez donc réclamer ce concours."






Scala Sancta:
"Du temps de Messire René Edy, recteur, et de
Louis Lepoullain, trésorier."


Et ensuite:

"Le conseil d'arrondissement de Pontivy demande que les travaux de la tour de Quelven soient continués de manière à achever la première galerie." 














Vers la fontaine de Quelven.
La fontaine comporte deux bassins et fut construite au XVIè siècle et se compose d'une piscine surmontée d'une niche avec accolade sculptée. 














Fontaine à Quelven. XVè siècle.


Elle est enfermée dans une enceinte en pierre de taille. L'accès se fait par un perron polygonal.























Sculptures du retable sud.

Pour compléter la description de cet ensemble architectural y spirituel remarquable, je vais citer un passage de l'écrivain Charles Géniaux [1870-1931]. A travers ses voyages, il a parcouru la Bretagne et nous a laissé son vécu dans son oeuvre "La Bretagne vivante" où il s'arrête à décrire l'humain dans toute sa simplicité. Un vrai témoignage de reporter. Voilà sa visite à Notre-Dame-de-Quelven: 


"Au pardon de Quelven, j'ai vu la plus drôle collection de petits hommes que l'on puisse imaginer. Qu'on se figure des bambins de trois et quatre ans, les jambes enfouies dans un laid pantalon à pont et pattes d'éléphant et vêtus d'une blouse courte et si raide qu'il eût semblé qu'un cerceau la tenait éloignée du corps; ces enfants avaient ainsi des silhouettes de toupie. 
 
 
 
 






Sacre cœur de Jésus.

D'autres gamins portaient des blouses en lainage grenat, vert ou brun, brodées de passementerie et de galons de jais ; le classique chapeau breton, de la même nuance que la blouse, s'agrémentait de plumes de poulet et de petits miroirs. La gentillesse de ces petits hommes les sauvait du ridicule. C'était leur jour de fête à eux, car les enfants paysans ne connaissent pas les gâteries et les bonbons. En l'honneur du pardon, moyennant quelques sous, ils peuvent satisfaire leur gourmandise avec quelques prunes ou une tranche de « fard ».


















Les habitants reconnaissants.
Quelven, planté gaillardement au sommet de la plus haute colline du pays. Tous les pardons se ressemblent dans leurs grandes lignes : culte du feu, de l'eau et des reliques. Ce qui les différencie c'est l'étrangeté des costumes, la beauté du sanctuaire et le charme du paysage. Quelven, à ce triple point de vue, mériterait le voyage.

Chaque pardon a toujours une origine plus ou moins légendaire. Voilà ce que m'a raconté un vieux tisserand de Saint-Thuriau.








 — La vierge vieillie, et sur le point de s'en aller  au ciel, ne voulut pas quitter la terre sans visiter la Bretagne où l'on était si pieux, lui avait-on dit. La voilà qui part, un bâton à la main, escortée des anges qui la portaient dans les endroits difficiles.

Elle fut ravie de ce pays et déclara qu'avant sa mort elle choisirait un lieu où l'on viendrait l'invoquer. Quelven eut sa préférence, mais pour ne pas faire de jaloux, les saints bretons, et ils sont nombreux, lui conseillèrent de laisser le sort décider de son choix.

Soudain elle prit une boule et la fit rouler à travers la Bretagne.











Détail de la chaire à prêcher.

— Là où elle s'arrêtera, déclara la Vierge, s'élèvera mon sanctuaire, La boule s'arrêta bientôt, et déjà les gens du pays apportaient les pierres quand la sainte Vierge, entendant une jeune fille injurier sa mère, reprit sa boule et la lança dans une autre direction. Là des gens se querellaient et juraient grossièrement. Sans se décourager elle prit la boule et la fit rouler une troisième fois. La boule s'arrêta sur la montagne de Quelven à l'endroit choisi par la Vierge.

— Voyez le miracle, termine mon vieux tisserand! Une boule ordinaire tomberait dans les trous, mais celle-ci est montée sur la colline. Vive Madame de Quelven !











Scala sancta à Quelven.


Quelven s'élève au sommet d'un étroit plateau et quelques maisons, contemporaines de l'église, l'entourent seulement. Des ormes gigantesques ombragent la place. Une sorte de scala sancta, bâtie au XVIIIè» siècle, lourd édicule sans style, empêche d'embrasser l'église d'un coup d'œil.

Les deux étages de la cour sont couronnés de galeries à dessins flamboyants. La flèche, assez élégante, est malheureusement sans proportion avec la hauteur de la tour ; des pignons à crochets et à panaches, percés de fenêtres ogivales, garnissent le côté méridional.















Gargouille.
 
 
De sveltes contreforts terminés par des pinacles à crosses soutiennent les cinq pans de l'abside ; des gargouilles, des animaux fantastiques, des galeries flamboyantes contournent, surmontent, décorent tout l'édifice et lui donnent une rare richesse.

Sur le chevet du monument on remarque les armes de Rohan et des Rimaisons, dont le beau château ruiné se voit encore au milieu du lierre et des herbes envahissantes sur les rives du Blavet. D'après la tradition ces seigneurs auraient fondé Notre-Dame-de-Quelven.









Bas côté sud de Notre-Dame-de-Quelven.

A huit heures du matin, lorsque j'entre dans l'église, ure rangée d'hommes en chupens blancs communient dans la demi-obscurité de la nef. Un prêtre revêtu d'une chasuble écarlate passe devant leurs têtes serrées. Des groupes se forment par paroisses, les vieillards au centre, un genou à terre, l'autre jambe repliée et appuyée des mains sur des bâtons. Obstinées dans leur foi, trois femmes en capots noirs, statues inanimées et massives, regardent avec des yeux minéralisés Notre-Dame-de-Quelven offerte à son autel.











Vierge à l'enfant.

Habillée d'une robe blanche qu'ourlent des galons d'or, la Vierge présente l'Enfant-Jésus. Un assez joli mouvement des draperies dissimule une fente centrale, car, à de certaines heures, on ouvre Notre-Dame comme une armoire et un triptyque intérieur apparaît. C'est-à-dire que le corps de la statue est évidé et le sculpteur a disposé douze bas-reliefs représentant la Passion sous autant de petits ogives formant chapelles.






Sculpture en bois.


Accroupis, assis, agenouillés, debout, penchés ou accotés aux murs, les arrivants attendent silencieusement leur messe. Des chapelets rustiques à chaînons de cuivre, des mouchoirs carrelés, des parapluies bleus, des cannes, des chapeaux galonnés, encombrent leurs mains aux doigts carrés, puissants, éloquents, plus propres à guider les manches de coultre qu'à manier les rubans de velours et les menus cierges de pèlerinage.

Les bonnets de juge dominent l'assemblée ; cependant leur symphonie rouge et noire s'éclaire, par taches, des coiffes à pignons et des larges dentelles à la mode de Baud et de Saint-Jean-Brevelay. 
 
 
 
 
 
 








Autel sud.

En dehors de la porte et presque à la limite du gravier, prosternées et balbutiantes, des pèlerines par procuration, remplissent avec zèle leur mission, Ces femmes sont payées pour représenter au pardon des malades qui ne peuvent y assister. Quelquefois des cultivateurs riches, mais éloignés d'un pèlerinage, délèguent ainsi des pauvresses qui, pieds nus et la trique à la main, accompliront des pénitences en leur nom.










Sculptures de Notre-Dame-de-Quelven.

Des métayers, des paysannes, des marins, des vieillards, des jeunes gens montent l'escalier qui conduit à une pièce disposée en bureau, avec des tables et des cahiers de comptes. Des secrétaires, en chupens blancs, inscrivent infatigablement les sommes versées pour des intentions pieuses.

Pendant trois jours les économies de ces bonnes gens tomberont dans les profondes cuvettes de cuivre fourbies comme de l'or, et flanquées à droite de chaque table. Des troncs pour les aumônes plus humbles, sont disposés un peu partout, sur les routes des chapelles. Parfois un simple poteau, au bord d'un chemin, supporte une tirelire de fer et avertit de l'approche d'un saint.

Les vêpres font s'agenouiller en dehors de l'église la multitude qui n'a pu trouver place dans la nef.

A Quelven, la fête profane côtoie la fête religieuse.








Bénitier près de l'entrée sud.

La disposition des lieux, une place resserrée, des ruelles insuffisantes, obligent les somnambules à dresser leurs toiles peintes en face des porches de l'église, et les marchands de victuailles côtoient les négociants en objets de piété : saucisses et  cierges, pâtés, médailles de Notre-Dame, cidre, images pieuses, pains et chapelets se débitent cote à côte.

Sur la lande qui domine le pays entier avec ses villages, un feu de joie est dressé qu'allumera un ange du ciel. Le voici, il descend sur la corde raide tendue de la galerie du clocher jusqu'aux fagots. Cet ange de bois tient une torche et va d'un élan irrésistible se jeter sur un amas d'artifices qui détonnent horriblement et allument la paille à la base de la colline de broussailles.









Accès au chœur.

Alors, c'est le feu, parmi les éclats de pétards, les roulements des tambours, les cris de la foule chassée par les flammes.

Debout contre un calvaire vieux et usé par les pluies et les vents, en marge de la lande de Quelven, j'avais aperçu dans une vallée la flèche de Saint-Nicodème, et le souvenir m'était revenu d'une fontaine flamboyante à trois façades et trois vasques, auprès d'une chapelle, née, semblerait-il d'une même inspiration que Notre-Dame-de-Quelven.









Vue du côté nord.

A deux kilomètres en avant, je traverse à Saint-Nicolas-des-Eaux, une avenue de chaînâmes que rompt un pignon unique, celui d'une maisonnette du XVè siècle bâtie à la mode de la ville, parmi ces façades paysannes.

La chapelle de l'antique prieuré de Saint-Nicolas parait prête à choir, ses pignons branlent et les arêtes de ses toits semblent des échines cassées qui vont se rompre.









Boiserie du chœur.

En bas d'un sentier en cascade, seul accès au village, le Blavet canalisé, gronde et écume. Loin la rivière dessine une boucle parfaite autour d'une falaise à pic de soixante à quatre-vingt mètres.

Une chapelle est nichée sous une énorme roche en encorbellement. A l'intérieur, cet oratoire de Saint-Gildas forme crypte. Trois côtés et la voûte sont creusés dans la colline ; il n'y a qu'une muraille en maçonnerie.












Sculpture représentant Saint-Jean.

Les touristes ne manquent jamais de frapper une pierre sonnante montée sur un piédestal. Son bruit, rappelle le son d'une cloche.

En ce jour du 15 août les travaux sont interrompus, et dans le silence miraculeux des champs il y a comme une suspension de l'effort humain, un repos solennel des choses et des gens. Le paysage a la forte saveur du terroir armoricain. La colline renflée et rousse s'embrase au soleil. Des espaces pelés, entre les hautes touffes grises des ajoncs, montrent à nu l'ossature des coteaux.


















Le Christ crucifié.


Plus à l'horizon, d'autres paroisses vont se diluant dans l'air jusqu'à ne plus former qu'une  évaporation de feuillées et de toits. Des collines bouillonnent et fument vers le firmament ; mais là-bas, nous sortons du pays des chupens blancs et des capots noirs pour entrer dans la terre des vestes noires et des larges capelines blanches." 









Images prises le 30 mars 2014 à Quelven en Guern (56)

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©José María Gil Puchol pour les images
Photographe à Loudéac 22600

FRANCE

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Une abbaye maritime bretonne.


Paru le 11 janvier 2016




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Oeuvres consultées:

« La Bretagne vivante » par Charles Géniaux (1870-1931). Honoré Champion, éditeur. 5, quai Malaquais. Paris. 1912. Pp 200 et 287-294. BNF Gallica.

Département du Morbihan. Procès verbal de la session du Conseil général précédé du rapport de M le Préfet au conseil. Vannes 1843. p 52. BNF Gallica. 

Département du Morbihan. Procès verbal de la session du conseil général précédé du rapport de M le Préfet au Conseil. Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général du Morbihan. Vannes 1844. BNF Gallica.

Vous pouvez consulter aussi le site: 

http://www.infobretagne.com/guern.htm