L'écrivain romain Polibe [1] rapporte l'état des peuples gaulois avant l'arrivée des Romains en Bretagne. Il dit que "Tous
ces peuples étaient répandus par villages qu'ils ne formaient point de
murailles. Ils ne savaient ce que c'était que des meubles. Leur manière
de vie était simple; point d'autre lit que l'herbe, ni d'autre
nourriture que de la viande. La guerre et l'agriculture faisaient toute
leur étude; toute autre science ou art leur était inconnu. Leurs
richesses consistaient en or et en troupeaux, les seules choses qu'on
peut facilement transporter d'un lieu en un autre à son choix, ou selon
les différentes conjonctures."
On sait aussi, d'après Suétone, que "dans
la Gaule, il (Jules César) dépouilla les chapelles et les temples des
dieux, qui étaient remplis de riches offrandes. On le vit plus souvent
détruire les villes pour y faire du butin, qu'en punition de quelque
faute [2]".
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Maquette du temple de Fanum Martis. Centre d'interprétation à Corseul.
Après la conquête des Gaules, la civilisation romaine
s’installa sur le territoire et ses habitants furent romanisés. Le temple
consacré à Mars à Corseul, l’Hercule du Rillan à Plaintel,
les bornes milliaires de Plélan-le-Petit, les nombreuses
découvertes de St-Méloir près Bourseul, Languenan, Caulnes, Corseul,
les Quatrevaux, Erquy, Cesson, Coatannos, Hébridou, Vieux-Bourg de Quintin…
sont des témoins toujours vivants de la présence romaine au pays de Dinan en
Bretagne.
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Les peuples gaulois en Armorique. |
A l’arrivée des Romains en Armorique,
quatre tribus occupaient ce territoire : les Venètes au
sud, les Corsiosolites au nord, les Osismes à
l’ouest (Léon et Cornouaille) et, comme subdivision de cette dernière, la cité
ou tribu des Corisopites ; les Riedones (région
de Rennes) au nord-est et les Namnètes (région de Nantes) au sud-est.
Du Vè au IXè siècle, ces noms seront remplacés par les noms des royaumes
bretons provenant de la Grande-Bretagne tels le Domnonée,
le Léon, les Cornouailles. Le quatrième royaume est
le Browerech, nom emprunté à un chef breton du VIè siècle (Bro-Weroch,
pays de Waroch en breton).
La ville appelée aujourd’hui Corseul, dans
les Côtes d’Armor, s’est développée à partir des restes d’une
cité gallo-romaine qui, d’après les restes archéologiques, fut l’antique Civitas
Curiosolitarum, de l’itinéraire d’Antonin [3]. Aucune trace du nom de cette capitale
romaine de l’Armorique ne nous est parvenue où habitait le
peuple des Coriosolites ; très étonnant pourtant, étant donné
l’importance des restes archéologiques trouvées sous cette ancienne ville.
Cependant, l’archéologue François Liger [4], ancien architecte inspecteur de la
voirie de Paris et membre de plusieurs sociétés savantes, a trouvé sur la carte
de Peutinger, au dessus de Saint-Brieuc, le nom d’une ville
appelée Coriallo [aussi désignée aujourd'hui comme Cherbourg] dont le nom pourrait correspondre à cette
ancienne ville romaine.
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Les voies romaines en Armorique. |
Ville romaine très importante d’ailleurs, car de Corseul partaient
cinq voies, témoignant de l’importance commerciale et sociale que cette
capitale armoricaine avait à cette époque.
Ces voies allaient vers Carhaix, Vannes, Rennes, Erquy, Le Mans, Morlaix, Coz-Yaudet, Perros-Guirec, Port-Blanc, Plougrescant, Aleth, Dol, Fougères, Nantes...
Ces voies allaient vers Carhaix, Vannes, Rennes, Erquy, Le Mans, Morlaix, Coz-Yaudet, Perros-Guirec, Port-Blanc, Plougrescant, Aleth, Dol, Fougères, Nantes...
Sur cette carte de Peutinger, on peut voir
que la seconde route armoricaine traverse Corseul: provenant de
l’est de Caesarodummum (Tours), elle arrivait à Condate (Rennes)
d’où elle se dirigeait sur Fanum-Martis (aujourd'hui, les restes d'un monument du Haut-Bécherel consacré
à Mars) situé à deux kms au sud de Corseul, puis se
dirigeait vers Reginea (Erquy).
Carte de Peutinger. source: web.
Cette voie de Tours (Turonum ou Caesarodunum)
vers Erquy (Reginea) a fait preuve d’une grande
richesse archéologique car une énorme quantité de débris de l’époque romaine
ont pu être découverts. A partir de Rennes, cette route se
dirigeait vers Fanum-Martis en XXV lieus gauloises,
c’est-à-dire en 56 kilomètres. M Fornier, ancien président à la
cour de Rennes, a reçu une médaille d’or de la part de l’ancienne Société d’Émulation des Côtes-du-Nord au XIXème siècle à cause des études
développées suite aux fouilles réalisées dans ce monument. Une fois vérifiés
les restes trouvés, il a affirmé sans aucun doute qu’il s’agit bien du temple
de Mars, le Fanum Martis, consacré par la
légion de Martensium établie à Aleth (Saint-Malo). Ensuite, de Fanum
Martis, la route se dirigeait vers Reginea (Erquy)
en XIII lieus gauloises, soit 28 à 29 kilomètres.
Quartier commercial romain de Monterfil à Corseul.
Au XIXème siècle, les associations archéologiques
réalisèrent des fouilles encadrées mettant à jour les restes de ce que fut la
ville des Coriosolites où ils ont trouvé des restes urbains
d’une grande étendue et des objets de la vie quotidienne, tels des mosaïques,
des poteries, des urnes, des monnaies et médailles, des anneaux, des bracelets,
des statuettes…
Lampe à huile trouvée à Corseul.
Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Tous ces objets rappellent évidemment une époque de
richesse, d’aisance, de luxe appartenant à la vie quotidienne des habitants de
l’empire romain au IIIème siècle et IVème siècle. On peut remarquer
aujourd’hui dans la ville à quel point les restes de cette ville gallo-romaine
étaient abondants : pour construire l’église de Corseul et
nombreux bâtiments de la ville, des débris et des briques d’anciens bâtiments
de l’ancienne ville romaine ont été utilisés. Des morceaux de colonnes ainsi
que d’autres objets sont visibles dans leurs murs.
Reconstitution du quartier commercial de Monterfil à Corseul.
Maquette appartenant au Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Après la conquête romaine, sur ce territoire que les
documents appellent désormais l’Armorique, les Romains bâtirent
de forteresses et de villes. Au centre restait une masse profonde de forêt, une
sorte de territoire neutre séparant les peuplades qui la composaient où se
trouvait Vorgium (Carhaix). Afin de communiquer cette ville,
les Romains dessinèrent une route stratégique qui traversait
le centre du pays reliant Condate (Rennes) ainsi que de
solides routes qui communiquaient les nouvelles cités gallo-romaines. Dès le
temps d’Auguste, des municipes furent fondés où l’on enseignait les
lettres latines et grecques dans leurs écoles publiques et les traditions
celtiques enseignées dans les collèges druidiques furent supprimés en Armorique
par ordre de l’empereur Claude : il « abolit complètement
dans les Gaules la religion des druides, qui était d’une rare cruauté, et
qu’Auguste n’avait interdite qu’aux citoyens [5] ».
Les ruines de Corseul ont attesté la richesse et le luxe dont
jouissaient ses habitants, une brillante et prospère époque qui finit avec la
dynastie des Antonins.
Pièces de monnaies trouvées à Corseul.
Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Les premières monnaies trouvées en Bretagne sont
gauloises, pays qui a restitué bien des pièces appartenant aux Osismiens (peuple
qui occupait le Léon et la Cornouaille à
l’ouest), aux Rhédones (pays de Rennes à l’est), aux Namnètes (région
de Nantes au sud-est) et aux Coriosolites (pays de Corseul au
nord).
Carte de Peutinger. Source: Google Images.
Bien que le nom latin de cette capitale gallo-romaine
ne nous soit pas parvenu, les évidences montrent que le territoire des Coriosolites était
le principal centre de l’occupation romaine en Armorique. Se
rapportant à ce peuple, il se trouve un bourg appelé Coriallo (aujourd'hui Cherbourg) au-dessus
de Saint-Brieuc sur la carte de Peutinger, dont la ressemblance
avec le nom Coriosolites est assez remarquable. D’après ses
études, ce terme est proposé par F. Liger comme nom désignant
la capitale des Coriosolites, une civitas qui
s’étendait sur plus d’un kilomètre.
Si sur cette vaste étendue, les archéologues
découvrirent beaucoup d’objets précieux qui ont augmenté la richesse du
patrimoine, d’autres gens sans scrupules ont emporté des pièces d’une grande
valeur artistique et historique, peut-être déjà perdues, car, en Bretagne,
nombreux sont les villages qui conservent toujours sous ses ruines d’importants
restes témoignant de la civilisation romaine : Erquy, Locmariaquer,
le Port-Horel, Collinée, les Boissières...
Quartier commercial de Monterfil à Corseul.
Les Coriosolites étaient le peuple qui
occupait le territoire connu aujourd’hui des Côtes-d’Armor et
firent face bec et ongles les légions romaines. Par erreur, l’historien et
savant romain Pline le Vieux les appelle Coriosovelites et César se
rappelle d’eux quatre fois dans ses commentaires : la première fois après
le récit de la guerre des Belges : « Dans le même
temps, P. Crassus détaché avec une légion chez les Vénètes,
les Unelli, les Ossismiens, les Curiosolites,
les Sesuviens, les Aulerces, les Redons,
cités maritimes joignant l’Océan, fit savoir à César qu’il les
avait toutes réduites sous l’empire de la puissance du peuple romain [6] ».
La seconde fois, pendant la guerre des Vénètes :
« Il (César) fait partir P. Crassus avec douze
cohortes légionnaires et beaucoup de cavalerie pour l’Aquitaine, afin
que les Gaulois n’en tirassent pas de secours et que des
peuples aussi puissants ne vinssent pas à se réunir. Il détacha son
lieutenant Q. Titarius avec trois légions pour tenir en échec
les Unelli, les Coriosolites et les Lexobiens (Sésuviens peut-être),
et donna au jeune Brutus le commandement de la flotte et des
navires rassemblés chez les Pictons, les Santons et
les autres peuples amis, avec ordre de partir au plus tôt pour la Vénétie,
où il s’achemina lui-même avec son armée ».
Inscriptions sur une colonne à Corseul.
La troisième, dans les mêmes circonstances que la
première. La quatrième et dernière fois, les Coriosolites formaient
parti de l’armée réunie pour la guerre de Vercingétorix :
«Pour
toutes les cités que baigne l’Océan et que les Gaulois appellent Armoricaines,
les Curiosolites, les Rhedons, les Ambibares (peuple
d’Avranches), les Osismiens, les Caletes (les Diablintes,
nom transporté ou transformé), les Vénètes et les Unelli ».
Voie d'accès est au quartier commercial de Monterfil à Corseul.
Si bien les ingénieurs romains dessinent les voies
romaines de sorte à éviter le plus possible les virages, suivant toujours une
ligne droite, aujourd’hui, ces chaussées se trouvent très fragmentées et même
en état de ruine car leur trajet a été modifié au cours du développement des
communications. Souvent, ces voies se trouvent dans des chemins creux ou
profondément ravinés, ou sous d’autres formes les rendant changés ou
transformés.
Quelques indices qui pourraient servir à les repérer et à les distinguer : leur projection rectiligne, lorsqu’ils traversent des anciens camps où se trouvent près des vieux hospices ou bâtiments soit de l’Ordre des Templiers soit de l’Ordre de Malte, dans les noms de villages incluant le mot ESTRAT, comme Kerstrat par exemple, qui veut dire Village de la voie.
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Ancienne voie romaine Corseul-Vannes à Laurenan (22). Aujourd'hui, un chemin rural. |
Quelques indices qui pourraient servir à les repérer et à les distinguer : leur projection rectiligne, lorsqu’ils traversent des anciens camps où se trouvent près des vieux hospices ou bâtiments soit de l’Ordre des Templiers soit de l’Ordre de Malte, dans les noms de villages incluant le mot ESTRAT, comme Kerstrat par exemple, qui veut dire Village de la voie.
Mur d'un bâtiment du quartier commercial de Monterfil à Corseul.
Nombreux sont ceux qui ont étudié l’importance
de la capitale des Curiosolites tels M de Bizeul [7], Robert Mowat [8] ou Dom
Lobineau attirés par les nombreux vestiges de constructions romaines
qui abondent sur le sol de Corseul, mais quelques autres savants
confondaient les Curiosolites avec les Corisopites,
le peuple voisin des Osismiens dans le Finistère, puisque vingt-cinq manuscrits présentent en effet le nom écrit de Consolitum, Conosolitum, Curiosolitum, Consulitum, Corisopitum, Corisopotum, Corisopicensium.
Borne milliaire à Saint-Méloir-des-bois (22).
Epoque de l'empereur Marco Piavonio, prénom et nom de l’empereur Victorinus.
D’autres documents qui témoignent de l’existence de
cette importante ville capitale des Coriosolites ce sont les
bornes milliaires sur les chemins reliant les principales villes. Notamment,
celle trouvée à Saint-Méloir-des-Bois, à trois lieues gauloises à
l'ouest de Corseul, sur le bord d’une voie appelée aussi Estrat,
qui conduit à Vannes. Cette borne où l’on peut lire C
COR L III (Civitas Coriosolis ? à 3 lieues) a été
étudiée par M Robert Mowat et Dom Lobineau [9].
Celui-ci précise: "Nous avons trouvé un autre monument qui
peut apporter quelque lumière à l’ancienne histoire des Gaules : ce sont
quatre piliers ronds sur l’un desquels on lit cette inscription :
On doit remarquer, comme une chose singulière, que
l’inscription est renversée, quoique le pilier paraisse dans sa situation
naturelle. Du reste, le haut de ce pilier est creusé en forme de bassin et l’on
y voit quelques trous. » Cette inscription se rattache directement à la
voie romaine qui passait dans le voisinage."
Borne milliaire à Saint-Méloir-des-Bois.
Epoque de l'empereur Marco Piavonio, prénom et nom de l’empereur Victorinus.
D’après Dom Lobineau, l’antiquaire et
savant M Rever, Breton habitant en Normandie,
a copié l’inscription et l’a fait graver pour un ouvrage sur les antiquités
de Corseul.
Cette inscription nous apprend qu’il s’agit de Marco
Piavonio, prénom et nom de l’empereur Victorinus. Cette borne
milliaire a été élevée sous le règne de Marcus Piavonius Victorinus,
fils de la célèbre Victorina, associé par Postumius à
l’empire vers la fin de l’année 264. Victorinus resta seul
maître des Gaules après la mort de Postumius et
de Lollianus jusqu’en 268, époque à laquelle il fut tué dans
une sédition. On peut remarquer à la fin de la quatrième ligne, la
syllabe COR, qui pourrait bien indiquer la ville de Corseul.
Sur la dernière ligne, on voit les sigles LEVC : Libertus Eius
Vivens Curavit ou Legatus Eius Vovet Consecrat.
Pièce de monnaie avec l'image de Marcus Casianus Latinius Posthumius: empereur de 258 à 265.
Source: Google Images.
D’après l’historien romain Iulius Aterianus, à cette
époque, l’empereur Postumius cherchait un associé à l’empire
et il appela « au partage du pouvoir suprême Victorin,
guerrier habile et expérimenté, et, avec lui, soutint la guerre contre Gallien. Postumius ayant
été mis à mort, Victorinus resta seul empereur dans la Gaule ;
mais sa passion pour les femmes était excessive, et, comme ses débauches
jetaient le trouble et la corruption dans les familles de son armée, un simple
greffier, dont il avait outragé la femme, fit contre lui un complot et
l’assassina à Cologne. (…) Victorinus, qui gouverna les Gaules après Iunius
Postumius, ne le cède en rien à aucun autre empereur, ni à Trajan pour
le courage, ni à Antonin pour la clémence, ni à Nerva pour
la dignité, ni à Vespasien pour la bonne administration des
finances, ni à Pertinax ou à Sévère pour
l’austérité de sa vie et pour la discipline militaire. Mais toutes ces grandes
qualités, sa passion effrénée pour les femmes et ses débauches lui en ont
tellement fait perdre le mérite, que personne n’ose louer ses vertus, tant il
est constant aux yeux de tout le monde qu’il a mérité son châtiment [10]. »
Pièce de monnaie avec l'image de l'empereur Marcus Pavonius Victorinus Augustus - Victorin, cousin de Posthumius: 265 - 268
Source: Google Images.
De toutes façons, cette inscription appartenant au
règne de Victorinus, au IIIè siècle, sur une route qui conduisait
à Corseul, et dans une ville près de cette ancienne capitale,
prouve sans doute que Corseul conservait encore à cette époque
une assez grande importance.
Une autre borne, celle du Genest, à 12 km
de Laval, a aussi les mêmes sigles C COR :
Source: Google Images.
On peut voir sur cette borne qu’au-dessous
de C COR il y a un C déformé et un S qui,
sans doute possible, signifient CIVITAS SUBDUNUM (Le Mans),
signification qui demeure confirmée par la découverte, au moins dans ses
parties principales, d’une voie romaine qui allait du Mans à Corseul passant
par le Genest.
Sculpture romaine trouvée à Corseul.
Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
C’est clair que la ville de Corseul, avait
comme initiales COR sur les bornes milliaires et que cette
ville était la plus importante en Armorique et, donc, sa
capitale. Cependant, le vrai nom de cette ville reste un vrai mystère bien
qu’elle soit toujours connue par les sigles COR inscrits sur
ces colonnes routières. Il est évident que ces sigles ne peuvent correspondre
au nom du peuple puisque les bornes milliaires et leugaires portent, jusqu’au
IVè siècle, les noms des villes et non ceux des peuples. Pendant les
trois premiers siècles, les villes capitales étaient désignées par leur nom
propre, différent de celui des peuples dont elles étaient la tête ; ce ne
sera qu’à partir du IVè siècle qu’elles prendront exclusivement les noms de ces
peuples, sur les actes officiels.
Colonne à Jupiter. Corseul.
Ainsi, aux Ièr, IIè et IIIè siècles, la ville du Mans se
nommait Civitas Subdunum, mais à partir du IVè siècle elle prend le
nom de Civitas Cenomannorum qui ne s’appliquait auparavant
qu’au pays seul.
On peut affirmer sans aucun doute que les bornes
milliaires et leugaires portaient inscrits, donc, aux trois premiers siècles,
les noms des villes indiqués sur la Table Théodosienne et les
itinéraires, même sur celui de Bordeaux à Jérusalem qui
est pourtant postérieur au IIIè siècle.
Regardons maintenant la carte de Peutinger où se
trouve une ville appelée Coriallo (voir la carta en haut). Était cette ville Corseul ?
Ce n’est pas difficile de déduire le nominatif d’après le génitif Coriosolitarum. Coriallo (ou Corsiallo si j’ose dire?) difficilement a pu évoluer vers Corseul et difficilement pourrait être à l’origine de Coriosolite, en tout cas Coriallolite. Mais le mot Coriallo sur la carte de Peutinger n’est pas à négliger et il faudrait le tenir compte, bien que cette ville se trouve au-dessus d'Erquy sur la carte de Peutinger. Etait le nominatif de cette ville Coriallo, Coriosol ou Coriosolis ? Dans une logique philologique et étymologique, on peut déduire que Coriosol a dérivé vers Corseul et ce nom serait à l’origine du gentilé Coriosolites, au nominatif, vocatif et accusatif pluriel de la 3ème déclinaison du nom Coriosolite-is. La logique des sigles trouvés inscrits C. COR sur les bornes leugaires de Saint-Méloir et du Genest correspond bien au nom propre de la civitas coriosolitarum sans désigner le peuple. Autrement, cela serait en contradiction avec la façon ordinaire des inscriptions sur les bornes milliaires et leugaires, aux trois premiers siècles.
Ce n’est pas difficile de déduire le nominatif d’après le génitif Coriosolitarum. Coriallo (ou Corsiallo si j’ose dire?) difficilement a pu évoluer vers Corseul et difficilement pourrait être à l’origine de Coriosolite, en tout cas Coriallolite. Mais le mot Coriallo sur la carte de Peutinger n’est pas à négliger et il faudrait le tenir compte, bien que cette ville se trouve au-dessus d'Erquy sur la carte de Peutinger. Etait le nominatif de cette ville Coriallo, Coriosol ou Coriosolis ? Dans une logique philologique et étymologique, on peut déduire que Coriosol a dérivé vers Corseul et ce nom serait à l’origine du gentilé Coriosolites, au nominatif, vocatif et accusatif pluriel de la 3ème déclinaison du nom Coriosolite-is. La logique des sigles trouvés inscrits C. COR sur les bornes leugaires de Saint-Méloir et du Genest correspond bien au nom propre de la civitas coriosolitarum sans désigner le peuple. Autrement, cela serait en contradiction avec la façon ordinaire des inscriptions sur les bornes milliaires et leugaires, aux trois premiers siècles.
Pièce de monnaie.
Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
D’après les conclusions de l’architecte
inspecteur François Liger, donc, le bourg de Corseul désigne
l’antique ville gallo-romaine appelée Coriallo (toujours d'après ses conclusions, car il a négligé que Fanum Martis se trouve au sud de Reginea-Erquy sur la carte) sur la carte de
Peutinger, capitale des Coriosolites, et est désignée sur les bornes
milliaires C COR. Cet emplacement sans aucun doute dut être
aussi le siège d’une ville gauloise car nombreux sont les haches en pierre
polie et autres épaves qui ont été trouvées.
Substructions
d'une domus romaine à Corseul.
Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
LA VILLE DES CORIOSOLITES.
Après la conquête vers 56 av.J., la capitale des Coriosolites était
une ville en bois qui fut remplacée par une cité romaine en maçonnerie. Elle
s’étendait sur une superficie de plus de 110 hectares, du sud-est jusqu’au-delà
de l’Hôtellerie (voire carte), à l’ouest jusqu’à la Ville-ès-Hue et
la Haute-Métrie, au nord, non loin du Pont-Brûlé, et
tout auprès de la Ville-Michel. Le centre se trouvait au nord-ouest
de l’église actuelle.
Reconstitution d'une domus romaine à Corseul.
Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Cette nouvelle ville était tracée d’après les règles
urbanistiques que les ingénieurs romains tenaient compte en particulier dans
l’ouest des Gaules en forme rectiligne avec des rues droites et
perpendiculaires les unes les autres. Sur ces 110 hectares, à Corseul,
les monuments et les habitations somptueuses occupaient le sommet de la
colline, tandis que la plèbe était installée plutôt sur la partie basse, vers
le ruisseau.
Site: domus romaine à Corseul.
Centre d'Interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Les bâtiments étaient distribués de sorte à faciliter
les différents services aux habitants : des temples, une basilique, un
forum, un théâtre, des thermes, des édifices municipaux et probablement un
cirque et une citadelle, comme les Romains faisaient pour
les civitates de premier ordre. Bien qu’on ait beaucoup
fouillé au XIXème et XXème siècle, pourtant il reste beaucoup de choses à
déterrer, car aujourd’hui, aucun de ces bâtiments n’est visible à Corseul.
Tablette et stylet trouvés à Corseul.
Centre d'interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Corseul reste un mystère silencieux, sans nom, une ville
de paix, ouverte, riche, somptueuse... Elle fut frappée par la tragédie comme
si elle était la sœur jumelle de Pompéi, car Corseul fut
complètement détruite, par le fer et le feu, à la fin du IIIè siècle ou au
commencement du IVè. Cette catastrophe ne lui permit plus jamais de se
réveiller en tant que capitale de la région et toute une riche histoire encore
à être dévoilée demeure toujours sous le sol. Au cours du Moyen-Age,
cette prospère et importante ville gallo-romaine sera connue sous le nom
de Corsold, Coursoult ou de Coursol [11]. Au XIIème siècle, la ville de Corseul était
déjà connue sous le nom de « Corseul », citée dans un roman
historique du XIIè siècle intitulé La conquête de la Bretagne
armorique par Charlemagne sur un roi Maure nommé Aquin :
Droit à Corseut s’était
l’ost aroté ;
Cité fut riche, ville d’antiquité,
Mais gaste estant longtemps avoir
passé
Et mort le sire et à sa fin allé.
D’après ce roman, au XIIè siècle, la ville était
encore en état de ruines où existaient quelques habitations.
Maquette du quartier commercial de Monterfil.
Centre d'interprétation du patrimoine Coriosolis. à Corseul.
Dom Lobineau [12] parlera des ruines de Corseul vers 1707 :
« Les Curiosolites occupaient
les environs de Dinan, et l’on ne peut douter que les mesures d’une
ville que l’on trouve en fouillant la terre à Corseult ne soient
les restes de la ville des Curiosolites dont le nom s’y est
conservé presque entier depuis tant de siècles ».
Au XVIIIème siècle, pendant les travaux des
fortifications de Saint-Malo, les architectes allaient souvent
chercher les matériaux à Corseul, chantiers que M Souzy dirigeait.
Celui-ci envoya l’ingénieur Simon de Garengeau [13], employé par Vauban aux fortifications de Brest et de Saint-Malo, pour copier une inscription que M Souzy avait trouvée à Corseul, car il y allait souvent. M de Garengeau vint sur place en 1709 et fit le rapport suivant :
Celui-ci envoya l’ingénieur Simon de Garengeau [13], employé par Vauban aux fortifications de Brest et de Saint-Malo, pour copier une inscription que M Souzy avait trouvée à Corseul, car il y allait souvent. M de Garengeau vint sur place en 1709 et fit le rapport suivant :
Restes du
temple de Mars: Fanum Martis.
Haut-Bécherel à Corseul.
Source: F. Liger.
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Temple de Fanum Martis. |
Statuettes romaines trouvées à Corseul.
Centre d'interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul
« Ce village est certainement basti sur les
ruines d’une ville considérable, comme il paroist par la grande quantité de
restes de murailles que l’on trouve dans les jardins et dans les champs, à
quatre ou cinq pieds de profondeur dans la terre. Son église a sans doute esté
bâtie du débris de quelque grand édifice, car on voit, en différents endroits,
des tambours de colonnes de même grosseur que ceux des piliers qui forment les
ailes du chœur. (…). Mais ce qui est de plus remarquable est une grande
pierre de cinq pieds de long, large et épaisse de trois, que l’on a tirée d’un
tombeau pour en faire un pilier octogone, auquel on a laissé une face plus
large que celles qui lui correspondent pour conserver une inscription latine
telle qu’elle est figurée dans la copie suivante :
Dalle funéraire romaine à l'intérieur de l'église.
Corseul.
Cette dalle correspond à une femme appelée Namgide
d’origine africaine. D M S signifie DIIS MANIBVS SACRVM. Cette inscription
latine signifie : Aux dieux mânes, Silicia Namgide originaire d'Afrique, qui
avec une extraordinaire affection suivit son fils, repose ici. Elle a vécu
soixante-cinq ans. Caius Flavius Ianuarius son fils a fait poser son monument.
En 1836, l’Annuaire Dinannais publia
des remarques intéressantes à propos de Corseul qui n’ont pas
eu suite de la part des responsables à cette époque :
« On ne peut encore aujourd’hui, dans un rayon
d’un demi kilomètre, autour du bourg de Corseul, creuser plus
profondément que pour les labours ordinaires, sans trouver des murs d’une
solidité extraordinaire, construits en pierre du pays, de forme cubique,
présentant un décimètre sur chaque face. Ces pierres sont réunies par une
couche de chaux et sable, et rejointoyées extérieurement en ciment aussi dur
que les pierres mêmes. Plusieurs fois on a déblayé quelques-unes de ces
constructions suffisamment pour reconnaître le plan de l’ensemble de
l’édifice. (…). Presque toutes ces habitations avaient un puits dans leur
voisinage. Ces puits taillés dans le roc sont arrondis, ils ont en général un
mètre d’ouverture et sont peu profonds. En les déblayant on trouve au fond,
quantités d’objets antiques, entre autres quelques bustes en pierre d’un
travail grossier, et une figure en pierre qui a beaucoup de rapport avec le
sphinx égyptien. Dans l’un on a trouvé une tête de cerf avec une grande partie
de son bois [14]. »
Église de Corseul.
Distribution urbaine.
Il faut rappeler que les bâtiments de la ville de Corseul s’étendaient
sur une superficie de 110 hectares: les monuments et les habitations
somptueuses occupaient le sommet de la colline tandis que la plèbe était installée
plutôt sur la partie basse, vers le ruisseau.
Pour tracer une grande ville, les ingénieurs Romains tenaient
compte des quelques règles urbanistiques afin de distribuer les bâtiments
nécessaires qui rendaient service aux habitants, en particulier dans l’ouest des
Gaules. Cela nous sera utile pour situer les bâtiments sur la carte de Corseul :
Carte de la ville gallo-romaine de Corseul.
Source F. Liger.
Le forum, placé au milieu de
l’agglomération, c’était une grande place de forme variable où se trouvait la basilique,
pour rendre la justice et faire des affaires, entre les audiences. Du forum partent les voies romaines principales.
Le grand temple n’était
pas toujours placé près du forum, il pouvait être placé sur un des points
culminants de l’agglomération.
Le petit temple, de proportions
plus modestes, était placé vers les limites de l’agglomération.
Le palais et les édifices municipaux
étaient des vastes bâtiments ; le corps principal était présidé par une
cour centrale ou atrium.
Le théâtre était toujours
érigé sur un terrain en pente, souvent loin du forum: construit en demi-cercle
incrusté sur un rectangle contenant la scène et ses accessoires.
Centre d'interprétation
du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Le balneum, ou
bains publiques, était un édifice d’une grande étendue composé de
plusieurs bassins.
Les arènes et le cirque,
érigés à l’extérieur de la ville, formaient une grande ellipse.
Les magasins horrea, près du forum,
composés de longues galeries voûtées.
Une citadelle défendait la civitas sur
une hauteur, tout près de l’agglomération.
D’après les fouilles et les objets trouvés à Corseul,
la distribution des bâtiments était, probablement, de la manière
suivante :
Restes d'une colonne trouvés à Corseul.
Quartier commercial de Monterfil.
Quartier commercial de Monterfil.
Le forum occupait la place de
l’église où aboutissent toutes les voies antiques ; il pourrait aller
encore un peu plus loin jusqu’au polygone E et la voie romaine MN.
La basilique devait être sur
l’emplacement de l’église actuelle ; dans les déblais des terres du
cimetière ont été trouvés des fûts de colonnes et des débris de corniches
d’entablement.
La voie romaine du Mans et d’Erquy (voie vers la mer)
se trouvait au nord de la route actuelle, entre l’Hôtellerie et la gauche du
cimetière. Parallèlement à cette voie et à 90 m au nord, une rue traversait la
ville de l’est à l’ouest. Perpendiculairement, une autre rue principale
traversait l’agglomération en passant sur le forum.
Ornements d'habillement trouvés à Corseul.
Centre d'interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Un très grand édifice fut retrouvé dans le parc du
château pouvant être le palais du gouverneur car il
était souvent érigé au milieu de la ville.
Le théâtre pourrait être situé
près de la Ville ès Hues où on a trouvé quelques débris de colonnes, ou près du
forum, sur la pente rapide du sol à l’est.
Impossible de trouver les traces d’un aqueduc pour alimenter en eau les habitants de la ville. La cause? Peut-être Corseul était
une des rares civitates obligées de creuser des puits,
comme c’était aussi le cas d’Oisseau dans la Sarthe.
Poterie trouvée à Corseul.
Centre d'interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Reproduction d'une monnaie de l'empereur Claude.
Centre d'interprétation du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Les médailles.
On peut voir
beaucoup de ces médailles au musée de Dinan et de Rennes,
surtout les consulaires et les impériales. Un très grand nombre sont à l’étranger.
Aucune n’est postérieure à Constantin Ier, et les plus abondantes
sont celles de Posthume et de Tétricus.
Consulaires : Antonia, Ronia, Caesar Aug., Cn
Blasio, Flaminia, Gallia Aug.
Imperiales : Auguste, Agrippa, Tibère, Claude
Ier, Néron, Octavie, Vespasien, Titus et Domitien…, Crispus, Valentinien,
Valens, Gratien, Sévère II… M Delaporte mentionne une soixantaine :
Jules-César, Germanicus-Caesar, Caius Caesar, Caligula, Domitien, Néron,
Faustine, femme de Marc-Aurèle…, des médaille portant des légendes telles
INSIGNIA ROMAE ou URBS ROMA figurant un guerrier sur la face et une loue
allaitant Romulus et Remus sur le revers.
Poterie trouvée à Corseul. Centre d'interprétation
du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Casseroles trouvées à Corseul. Centre d'interprétation
du patrimoine Coriosolis à Corseul.
D’autres objets de la vie quotidienne ont été trouvés
à Corseul. Ce sont des figures en relief de Vénus et de
Cupidon ; des objets en bronze tels une déesse, un Mercure, une main
votive et une corne de cerf, une idole qui a l’index de droite posé sur la
bouche, un grand clou doré, des verres plats transparents, un sceau d’or en
forme d’anneau à la chevalerie, un bouclier rond en bronze de 0,75 m de
diamètre représentant une tête hideuse entourée des éclats de la foudre, une
tête de femme portant un croissant et provenant du ruisseau de la Braye, près
de Plancoët, un torse humain de 0,10 m de hauteur ayant une main sur la
poitrine, un sphinx en granit trouvé au fonds d’un puits, des têtes grossièrement
sculptées, un petit poignard en bronze, un glaive en bronze de 0,75 m de
longueur...
Boutons trouvés à Corseul. Centre d'interprétation
du patrimoine Coriosolis à Corseul.
...un poids romain en terre cuite, cinq lampes en
terre cuite, deux petits vases en verre dits lacrymatoires, un pied de
quadrupède en bronze, une spatule en bronze, une cuiller en bronze, en fragment
de trépied en bronze, un pied de sphinx en bronze, six fragments d’épée romaine
en bronze, accessoires de harnais, des anneaux, nombreux débris de poterie
romaine, une agrafe de manteau en bronze portant un amour ailé dans une
couronne de roses, un dé à jouer, une cornaline gravée en creux, deux boucles
en bronze, des chaînes et chaînettes en bronze, un peigne en bronze, une
statuette de Minerve sans tête en terre blanche vêtue d’une robe largement
drapée, une petite clé en bronze, qu’un anneau permettait de porter au doigt, une
petite bouteille en verre blanc, un petit ciseau en fer, un sifflet en os,
quelques urnes en poterie et en verre, des pierres creuses paraissant avoir
composé des mesures.
Poterie en terre sigillaire. Centre d'interprétation
du patrimoine Coriosolis à Corseul.
Des poteries rouges portant au fond les noms des
potiers qui suivent : VLICCO ; VIAIIM ; AAIV ;
VARIV.ON ; CVIIA et ROSTI. Le nom de BANVI est tracé en relief, en
caractères cursifs, placés non dans le fond du pot, mais parmi les bas reliefs.
Ce qui est tout à fait remarquable, c’est le mot
REXSVSEVIOS écrit en relief au-dessous du sein d’une de ces statuettes.
Des colis d’objets de toute nature dont un grand
nombre étaient précieux ont été transportés à l’étranger et des tombereaux de
poteries samiennes portant des inscriptions ont servi d’encaissement aux
chemins. Des fragments de mosaïques, des enduits peints et des fragments d’aires
en ciment ont été jetés aux décombres, derrière la maison des Frères de l’école
chrétienne.
Vue de Corseul depuis le quartier commercial de Monterfil.
Images prises le 5 et le 11 août
2014 à Saint-Méloir-des-Bois,
au lieu-dit du Haut-Bécherel ainsi qu'à Corseul (22)
©José María Gil Puchol
Photographe à Loudéac 22600
FRANCE
https://gilpuchol.wixsite.com/pucholphotographie
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"l'Abbaye de Beauport" à Paimpol 22 sur Youtube
https://www.youtube.com/watch?v=MU5JH8a3_Ow
Toute la bibliographie consultée provient du site de la Bibliothèque Nationale de France Gallica.
[1] Polybe in « Histoire générale de la République romaine ». « Ouvrages historiques de Polybe, Hérodien et Zozime ». Panthéon
littéraire. Littérature grecque. Histoire par J.A.C. BUCHON. A. DESREZ,
LIBRAIRE-EDITEUR. Paris. 1836 page 53. BNF Bibliothèque Gallica.
[2] « Suétone (69 ?-126 ?) », traduction par M de Golbéry.
Bibliothèque Latine-Française, collection des classiques latins. C.L.F.
Panckoucke Editeur, rue des Potevins, n° 14. 1830. Paris, page 73. Tome I.
Bibliothèque Nationale de France. Bibliothèque Gallica.
[3] Joachim Gaultier Du Mottay (1810 – 1883), Conseiller général et J.
Rousselot, Inspecteur des Ecoles Primaires in « Géographie départementale
des Côtes du Nord ». Ed Vivier. Guyon Frères Editeurs. Saint-Brieuc. 1862. BNF Bibliothèque Gallica.
[4] François Liger (1819-907) : « Les
Coriosolites : Reginea, Fano-Martis et Coriallo ».Champion Editeur. Paris.
1894. BNF. Bibliothèque Gallica.
[7] M de Bizeul. Bulletin archéologique de l’Association bretonne. Procès
verbaux du congrès de Saint-Brieuc (5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et octobre 1856.
Sixième volume. Rennes. Librairie du Verdier. 1857. BNF Bibliothèque Gallica.
[10] Aelius Spartianus. Ecrivains de l’histoire auguste par M FL Legay. C.L.F.
Panckoucke Editeur. Paris 1844. Page 356-357. Tome I.Bibliothèque Gallica BNF.
[11] Charte de 1184, accord entre les moines du prieuré de Saint-Mangloire de
Léhon et les héritiers de Corsol. Charte de 1259, accord passé entre le prieur
de Léhon et Jean, dit l’Asne, sur le fief de la Galgnerie de la paroisse de
Corseul, etc.
[13] M de Souzy avait seulement prié l’ingénieur de lui donner la copie d’une
inscription qu’il avait pu voir à Corseul où il allait souvent par la raison qu’on enlevait alors les matériaux de la
ville antique pour les fortifications de Saint-Malo à l’érection desquelles il
présidait. C’est donc à l’ingénieur que sont dues les découvertes et non à
l’académicien auquel il parait avoir voulu les attribuer. La pratique du sic vos non vobis de Virgile, n’est pas nouvelle comme on le
voit.
[14] O.c. F. Liger.
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